Salam,
Un site américain "Salon.com" a publié une liste noir des 13 accusés responsables qui étaient favorable à la torture, contre soit disant faire la "guerre contre le terrorisme" sous l'administration Bush.
Un site américain "Salon.com" a publié une liste noir des 13 accusés responsables qui étaient favorable à la torture, contre soit disant faire la "guerre contre le terrorisme" sous l'administration Bush.
La torture sous Bush : la liste des « treize tortionnaires »
Il y avait déjà les « sept mercenaires », les « douze salopards », voici les « treize tortionnaires ». Il ne s'agit pas d'un film, mais de la liste, diffusée par le site américain Salon.com, des treize officiels américains responsables du recours à la torture dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». Un élément de plus dans la formidable polémique entourant les dossiers noirs de l'ère Bush qui empoisonnent les débuts de Barack Obama.
A l'image de la France, qui a été hantée pendant des décennies par la question de la torture en Algérie, les Etats-Unis n'en sont qu'au début d'un long calvaire provoqué par cet héritage empoisonné légué par l'administration Bush.
L'échange acrimonieux cette semaine, entre Barack Obama et l'ancien vice-président Dick Cheney, autour des prisonniers de Guantanamo, ainsi que le refus des sénateurs démocrates de voter les fonds nécessaires pour fermer l'indigne camp de prisonniers situé sur l'île cubaine, montre l'ampleur des dégats.
Cette liste est intéressante, car, à côté des noms les plus connus -Bush, Cheney, Rumsfeld, Tenet…-, on trouve les petites mains obscures nécessaires dans toutes dérive totalitaire : celle des juristes qui rédigent les actes nécessaires dans ce qui se veut toujours un Etat de droit, des psychologues qui déterminent quelles tortures sont acceptables et d'autres pas… Sans eux, la façade démocratique ne tiendrait pas.
Voici, dans l'ordre donné par Marcy Wheeler sur Salon.com, ces douze hommes et une femme qui portent cette lourde responsabilité, et qui échappent, pour l'instant, à toute action en justice.
On comprend mieux pourquoi Dick Cheney, cette semaine, est monté au créneau pour s'opposer à Barack Obama, dans un échange de discours assez extraordinaire et assez exemplaires de valeurs opposées : celles de la sécurité nationale par dessus tout pour l'ancien Vice-Président, contre celles d'Obama qui défend l'idée que la sécurité des Etats-Unis n'est pas incompatible avec le maintien de ses valeurs, et en particulier celles des droits de l'homme.
Là où ça se complique, c'est lorsque les démocrates cèdent aux sirènes sécuritaires, et ne trouvent pas grand intérêt à aider Obama à tenir sa première promesse de son mandat : fermer Guantanamo. Ou quand on apprend que Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des Représentant, avait été informée dès 2002-2003 des techiques d'interrogatoire de la CIA, et n'avait rien dit…
Ce débat est passionnant pour le monde entier, car il est évident qu'aucune démocratie n'est à l'abri d'un tel dérapage, surtout après un événement aussi traumatisant que les attentats du 11 septembre.
On lira également avec intérêt, pour alimenter ce débat, la traduction française des mémorandums sur la torture rendus publics en avril par l'administration Obama. Ils viennent d'être publiés sous le titre « Techniques d'interrogatoire à l'usage de la CIA », aux éditions des Equateurs, avec une préface de Jean-Pierre Perrin dont on extraiera la phrase suivante :
« Le combat pour découvrir l'étendue de ce continent de l'ombre ne fait d'ailleurs que commencer. Il ne sera pas facile. La publication des quatre mémorandums a d'ores et déjà suscité une violente polémique au sein de l'administration américaine. De hauts responsables de la CIA craignaient que cette décision ne suscite un dangeureux précédent.
Si Obama est passé outre, il est à craindre que la poursuite de l'enquête, au fur et à mesure qu'elle approchera les hauts responsables ayant permis à cette part d'ombre de prospérer au sein du pouvoir, se heurte à des obstacles de plus en plus élevés. (…
Que celle-ci puisse aboutir est une nécessité absolue. Pour la démocratie bien sûr. Mais aussi, si l'on opte pour la version cynique des choses, parce que l'exigence de vérité fait partie de la guerre contre les forces obscures. »
Pierre Haski - Rue89.com - Le 23 Mai 2009
~~~~
Source => : http://www.rue89.com/2009/05/23/la-torture-sous-bush-la-liste-des-treize-tortionnaires