Kalame
:)
http://www.lepoint.fr/actualites-so...ropeenne-de-compagnies-aeriennes/920/0/399759
La douzième mise à jour de la liste communautaire des compagnies aériennes interdites dans l'Union européenne vient d'être publiée par la Commission. S'y ajoutent toutes les compagnies de trois pays (Djibouti, République du Congo et São Tomé-et-Príncipe) pour lesquels des audits des aviations civiles ont révélé des manquements en matière de sécurité. Huit compagnies aériennes sont à nouveau autorisées à exercer leurs activités sous certaines restrictions et conditions - TAAG Angola Airlines, Air Astana, établie au Kazakhstan, Gabon Airlines, Afrijet et SN2AG, établies au Gabon, Air Bangladesh, Air Service Comores, et Ukrainian Mediterranean Airlines, établie en Ukraine.
En sécurité aérienne, l'Europe reste encore très prudente. La récente mise à jour de la liste noire des compagnies interdites fait preuve d'une réserve qui contraste fortement avec l'actualité quotidienne des incidents graves et des accidents. Les États-Unis sont plus stricts sur mer vis-à-vis des pétroliers-poubelles que dans les airs. Avant de faire escale sur le territoire américain, il faut, en effet, montrer patte blanche et subir un audit d'exploitation très strict. Les pays européens, diplomatiquement corrects, se contentent du certificat de transporteur aérien délivré par l'administration locale. Puis, ils font des contrôles extérieurs, dits SAFA, lors des escales des appareils étrangers et relèvent les défaillances. Si elles sont trop nombreuses et trop graves, elles génèrent des avertissements et peuvent entraîner une mise en liste noire de la compagnie et du pays qui la gère.
Sacrifice de chèvres en guise de maintenance
Parmi les dernières mises à l'index de la Commission, celle de la soudanaise Air West est anecdotique ; elle n'apparaît sur aucun horaire. C'est souvent le cas. La liste noire européenne, telle qu'elle est conçue, ne correspond pas toujours aux préoccupations des passagers aériens. Les interdictions d'une centaine de compagnies du Kazakhstan, du Kirghizistan, de République démocratique du Congo, de Sierra Leone, du Swaziland et de Guinée équatoriale frisent l'acharnement thérapeutique. La majorité d'entre elles n'ont ni les moyens ni l'intention de desservir l'Europe, et certaines ont d'ailleurs disparu... si elles ont réellement existé un jour. Le légitime souci de la Commission d'informer les éventuels hommes d'affaires et les rares touristes susceptibles de se déplacer dans ces pays semble trop centré sur l'Afrique. L'impasse est faite sur les transporteurs d'autres régions.
Avertissements à Egyptair et Yemenia
Le Journal officiel de l'Union européenne fait état, par ailleurs, des enquêtes menées sur Egyptair et Yemenia, qui exploitait l'Airbus A310 crashé aux Comores. Elles échappent à l'entrée dans la liste noire, mais leurs avions feront l'objet de surveillances renforcées des aviations civiles européennes lors des contrôles SAFA aux escales. Ces deux compagnies sont pourtant labellisées IOSA. Ce label et ces défaillances répétées amènent à s'interroger sur la crédibilité de la sécurité des vols de IOSA. Créé par l'Association internationale du transport aérien (IATA), le label IOSA était devenu la référence incontestée, car son attribution est indépendante des administrations des États, qui n'affichent pas toutes des moeurs très pures. Or, à deux reprises avec Egyptair et Yemenia, ce label est pris en défaut.
Autre point d'interrogation, en 2008, Egyptair a rejoint la Star Alliance. La première alliance mondiale de compagnies aériennes met en valeur auprès des passagers la sécurité des vols de ses membres. Pour entrer dans Star Alliance, il faut réussir un audit. Celui-ci n'aurait pas dû laisser passer les défaillances récentes d'Egyptair relevées par les experts européens.
Pourquoi une police des airs n'existe pas dans les aeroports? ( juste avant le décollage controle surprise de l'avion ??? )
La douzième mise à jour de la liste communautaire des compagnies aériennes interdites dans l'Union européenne vient d'être publiée par la Commission. S'y ajoutent toutes les compagnies de trois pays (Djibouti, République du Congo et São Tomé-et-Príncipe) pour lesquels des audits des aviations civiles ont révélé des manquements en matière de sécurité. Huit compagnies aériennes sont à nouveau autorisées à exercer leurs activités sous certaines restrictions et conditions - TAAG Angola Airlines, Air Astana, établie au Kazakhstan, Gabon Airlines, Afrijet et SN2AG, établies au Gabon, Air Bangladesh, Air Service Comores, et Ukrainian Mediterranean Airlines, établie en Ukraine.
En sécurité aérienne, l'Europe reste encore très prudente. La récente mise à jour de la liste noire des compagnies interdites fait preuve d'une réserve qui contraste fortement avec l'actualité quotidienne des incidents graves et des accidents. Les États-Unis sont plus stricts sur mer vis-à-vis des pétroliers-poubelles que dans les airs. Avant de faire escale sur le territoire américain, il faut, en effet, montrer patte blanche et subir un audit d'exploitation très strict. Les pays européens, diplomatiquement corrects, se contentent du certificat de transporteur aérien délivré par l'administration locale. Puis, ils font des contrôles extérieurs, dits SAFA, lors des escales des appareils étrangers et relèvent les défaillances. Si elles sont trop nombreuses et trop graves, elles génèrent des avertissements et peuvent entraîner une mise en liste noire de la compagnie et du pays qui la gère.
Sacrifice de chèvres en guise de maintenance
Parmi les dernières mises à l'index de la Commission, celle de la soudanaise Air West est anecdotique ; elle n'apparaît sur aucun horaire. C'est souvent le cas. La liste noire européenne, telle qu'elle est conçue, ne correspond pas toujours aux préoccupations des passagers aériens. Les interdictions d'une centaine de compagnies du Kazakhstan, du Kirghizistan, de République démocratique du Congo, de Sierra Leone, du Swaziland et de Guinée équatoriale frisent l'acharnement thérapeutique. La majorité d'entre elles n'ont ni les moyens ni l'intention de desservir l'Europe, et certaines ont d'ailleurs disparu... si elles ont réellement existé un jour. Le légitime souci de la Commission d'informer les éventuels hommes d'affaires et les rares touristes susceptibles de se déplacer dans ces pays semble trop centré sur l'Afrique. L'impasse est faite sur les transporteurs d'autres régions.
Avertissements à Egyptair et Yemenia
Le Journal officiel de l'Union européenne fait état, par ailleurs, des enquêtes menées sur Egyptair et Yemenia, qui exploitait l'Airbus A310 crashé aux Comores. Elles échappent à l'entrée dans la liste noire, mais leurs avions feront l'objet de surveillances renforcées des aviations civiles européennes lors des contrôles SAFA aux escales. Ces deux compagnies sont pourtant labellisées IOSA. Ce label et ces défaillances répétées amènent à s'interroger sur la crédibilité de la sécurité des vols de IOSA. Créé par l'Association internationale du transport aérien (IATA), le label IOSA était devenu la référence incontestée, car son attribution est indépendante des administrations des États, qui n'affichent pas toutes des moeurs très pures. Or, à deux reprises avec Egyptair et Yemenia, ce label est pris en défaut.
Autre point d'interrogation, en 2008, Egyptair a rejoint la Star Alliance. La première alliance mondiale de compagnies aériennes met en valeur auprès des passagers la sécurité des vols de ses membres. Pour entrer dans Star Alliance, il faut réussir un audit. Celui-ci n'aurait pas dû laisser passer les défaillances récentes d'Egyptair relevées par les experts européens.
Pourquoi une police des airs n'existe pas dans les aeroports? ( juste avant le décollage controle surprise de l'avion ??? )