Poing sur les "I"
de Jamal Berraoui
A Casablanca, le frère d'un enfant violé a tué le violeur. La victime du viol avait 6 ans, son frère 15. Une plainte avait été déposée, les autorités compétentes n'ont pas estimé nécessaire d'y donner suite. Le violeur narguait la famille de la victime, d'où le drame. A Khouribga, un individu convaincu de viol sur une dizaine de femmes, c'est le nombre de celles qui ont porté plainte, récidiviste de surcroît, a été condamné à une peine de 6 ans, sans plus. C'est du laxisme, aberrant, face à la délinquance sexuelle et aux détraqués qui peuplent nos rues. Aux USA un violeur récidiviste encourt la perpète, en France un minimum de 15 ans. Au Maroc, le juge de Khouribga a prononcé la peine maximale. Le plus aberrant c'est le cas du viol sur mineurs, quel que soit leur âge. Un enfant de 6 ans qui accepte un bonbon de son violeur est censé être consentant, vous avez bien lu. La justice marocaine considère qu'un enfant de 6 ans a les moyens de comprendre ce qu'est une ********* ou une ******* et d'y consentir. Résultat, chaque semaine, des familles qui ont brisé le tabou portent plainte, reçoivent comme un gifle les peines prononcées contre les bourreaux.
Un homme de 65 ans a violé, dépucelé, deux fillettes de 8 et 10 ans. Cet ogre a écopé de 11 mois de prison. Beaucoup moins de temps qu'il faudra aux psychologues pour rendre les fillettes à une vie normale.
Un détraqué à Rabat a abusé d'une dizaine d'enfants en bas âge. Il n'a passé que 18 mois derrière les barreaux et hante nos rues sans que quiconque ne puisse prouver qu'il ne recommencera pas, si ce n'est déjà fait.
En fait, il s'agit de défendre la société. Les sociétés démocratiques les plus avancées ne savent plus quoi faire face aux délinquants sexuels. La récidive est presuqe assurée et les peines peu dissuasives. Alors même ceux qui renoncent à la perpétuité, aussi inhumaine que la peine de mort, y recourent.
Aucun groupe parlementaire au Maroc n'a voulu se saisir de ce sujet, or, le phénomène s'aggrave. Les viols, les abus sexuels se multiplient. Beaucoup ne sont pas dévoilés par tabou. Les femmes mariées, par exemple, préfèrent se taire que de risquer l'écroulement de leur famille. En attendant, qui peut accepter que le viol d'un enfant coûte moins cher que l'émission d'un chèque sans provision?
La justice marocaine et c'est une honte.
de Jamal Berraoui
A Casablanca, le frère d'un enfant violé a tué le violeur. La victime du viol avait 6 ans, son frère 15. Une plainte avait été déposée, les autorités compétentes n'ont pas estimé nécessaire d'y donner suite. Le violeur narguait la famille de la victime, d'où le drame. A Khouribga, un individu convaincu de viol sur une dizaine de femmes, c'est le nombre de celles qui ont porté plainte, récidiviste de surcroît, a été condamné à une peine de 6 ans, sans plus. C'est du laxisme, aberrant, face à la délinquance sexuelle et aux détraqués qui peuplent nos rues. Aux USA un violeur récidiviste encourt la perpète, en France un minimum de 15 ans. Au Maroc, le juge de Khouribga a prononcé la peine maximale. Le plus aberrant c'est le cas du viol sur mineurs, quel que soit leur âge. Un enfant de 6 ans qui accepte un bonbon de son violeur est censé être consentant, vous avez bien lu. La justice marocaine considère qu'un enfant de 6 ans a les moyens de comprendre ce qu'est une ********* ou une ******* et d'y consentir. Résultat, chaque semaine, des familles qui ont brisé le tabou portent plainte, reçoivent comme un gifle les peines prononcées contre les bourreaux.
Un homme de 65 ans a violé, dépucelé, deux fillettes de 8 et 10 ans. Cet ogre a écopé de 11 mois de prison. Beaucoup moins de temps qu'il faudra aux psychologues pour rendre les fillettes à une vie normale.
Un détraqué à Rabat a abusé d'une dizaine d'enfants en bas âge. Il n'a passé que 18 mois derrière les barreaux et hante nos rues sans que quiconque ne puisse prouver qu'il ne recommencera pas, si ce n'est déjà fait.
En fait, il s'agit de défendre la société. Les sociétés démocratiques les plus avancées ne savent plus quoi faire face aux délinquants sexuels. La récidive est presuqe assurée et les peines peu dissuasives. Alors même ceux qui renoncent à la perpétuité, aussi inhumaine que la peine de mort, y recourent.
Aucun groupe parlementaire au Maroc n'a voulu se saisir de ce sujet, or, le phénomène s'aggrave. Les viols, les abus sexuels se multiplient. Beaucoup ne sont pas dévoilés par tabou. Les femmes mariées, par exemple, préfèrent se taire que de risquer l'écroulement de leur famille. En attendant, qui peut accepter que le viol d'un enfant coûte moins cher que l'émission d'un chèque sans provision?
La justice marocaine et c'est une honte.