L'ONG Western Sahara Compaign fustige la décision de l'UE d'accorder un "statut avanc

Union européenne : L'ONG Western Sahara Compaign fustige la décision de l'UE d'accorder un "statut avancé" au Maroc

17-10-2008 à 21:30 EL MOUDJAHID


L'organisation non gouvernementale Western Sahara Compaign (campagne pour la Sahara occidental) basée à Londres a fustigé jeudi dernier la décision de l'Union européenne (UE) d'accorder au Maroc un "statut avancé" négligeant ainsi tous les engagements en matière des droits de l'homme. L'ONG qui milite pour mobiliser le soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination a indiqué dans un communiqué que l'UE a manqué "une opportunité historique de mettre fin à 33 ans de violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental".
L'UE, poursuit le communiqué dont l'APS a reçu une copie, a accordé au Maroc un "statut avancé" en dépit des "preuves sur les flagrantes violations des droits de l'Homme perpétrées par le Maroc contre les citoyens sahraouis depuis 1975". Le Maroc est le premier pays à bénéficier d'un "statut avancé" de la part de l'UE, fait remarquer Western Sahara Compaign, estimant que ce statut vient renforcer les relations bilatérales avec ce pays et promouvoir l'accord d'association qui permettra au Maroc d'accéder de manière effective aux marchés de l'UE et de bénéficier d'aides et de crédits bonifiés. Le "statut avancé" qui ne peut valoir la qualité de membre à part entière est plus important qu'un simple partenariat économique. Ce statut, ajoute la même source, a été accordé au Maroc "nonobstant la polémique en cours sur l'occupation du Sahara occidental, connu pour être la dernière colonie en Afrique, et en dépit des rapports sur les violations des droits de l'Homme dans cette colonie". L'ONG s'est référée aux contenus des différents rapports publiés par des organisations de défense des droits de l'Homme et des organismes caritatifs, notamment celui du Haut commissariat aux droits de l'Homme de 2006 dont le contenu n'a pas été rendu public, mais parvenu aux médias. Western Sahara Compaign a particulièrement insisté sur la partie de ce rapport évoquant les pratiques "de torture, de maltraitance, de violence et les restrictions de la liberté d'expression et autres procès sommaires".
 
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