Le principal chef de l'opposition pakistanaise, Nawaz Sharif, a défié les autorités, dimanche 15 mars, en quittant son domicile de Lahore malgré l'assignation à résidence prononcée contre lui pour l'empêcher de prendre la tête de la "longue marche" prévue lundi sur la capitale, Islamabad. Dénonçant une assignation "illégale", l'ancien premier ministre est sorti haranguer la foule de ses partisans. "Venez me rejoindre. Je quitte ma maison. L'heure est venue de marcher main dans la main. Ils ne peuvent nous arrêter", a-t-il lancé, avant de quitter les lieux à bord d'un 4x4, escorté par une garde rapprochée et un cortège de plusieurs milliers de personnes. Dans le centre de la ville, la police tentait dans le même temps de disperser des manifestants par des jets de grenades lacrymogènes.
Nawaz Sharif, exclu le 25 février de la vie publique par un verdict de la Cour suprême, en même temps que son frère Shahbaz, qui était chef du gouvernement de la province du Pendjab, a rejoint le mouvement des avocats qui réclament du président Asif Ali Zardari (veuf de Benazir Bhutto), qu'il rétablisse dans leurs fonctions les juges destitués en 2007 par le régime militaire de Pervez Musharraf.
CONCESSIONS
Sous la pression internationale, le chef de l'Etat a promis samedi de faire appel de la décision de la Cour suprême et de résoudre la querelle sur la réintégration des juges destitués "en accord avec les principes posées dans la charte de démocratie". Mais ces concessions, tout comme les centaines d'arrestations et les barrages érigés à travers le pays, n'ont pas entamé la détermination de l'opposition. Elle a maintenu son appel à converger vers Islamabad lundi, défiant l'interdiction de manifester décrétée par le gouvernement.
L'ex-champion de cricket reconverti à la politique, Imran Khan, et le chef du principal parti religieux du pays, le Jamat-i-Islami, Qazi Hussain Ahmed, ont eux aussi bravé leur assignation à résidence dimanche, selon des responsables de leurs partis respectifs, et étaient en route pour Islamabad. La capitale a été transformée en camp retranché, ses accès ainsi que l'avenue menant à la présidence barrés par des conteneurs de marchandises.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifiqu...-a-residence_1168125_3216.html#ens_id=1162505
Nawaz Sharif, exclu le 25 février de la vie publique par un verdict de la Cour suprême, en même temps que son frère Shahbaz, qui était chef du gouvernement de la province du Pendjab, a rejoint le mouvement des avocats qui réclament du président Asif Ali Zardari (veuf de Benazir Bhutto), qu'il rétablisse dans leurs fonctions les juges destitués en 2007 par le régime militaire de Pervez Musharraf.
CONCESSIONS
Sous la pression internationale, le chef de l'Etat a promis samedi de faire appel de la décision de la Cour suprême et de résoudre la querelle sur la réintégration des juges destitués "en accord avec les principes posées dans la charte de démocratie". Mais ces concessions, tout comme les centaines d'arrestations et les barrages érigés à travers le pays, n'ont pas entamé la détermination de l'opposition. Elle a maintenu son appel à converger vers Islamabad lundi, défiant l'interdiction de manifester décrétée par le gouvernement.
L'ex-champion de cricket reconverti à la politique, Imran Khan, et le chef du principal parti religieux du pays, le Jamat-i-Islami, Qazi Hussain Ahmed, ont eux aussi bravé leur assignation à résidence dimanche, selon des responsables de leurs partis respectifs, et étaient en route pour Islamabad. La capitale a été transformée en camp retranché, ses accès ainsi que l'avenue menant à la présidence barrés par des conteneurs de marchandises.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifiqu...-a-residence_1168125_3216.html#ens_id=1162505