L'or des plantes aromatiques et médicinales sous exploité

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Innawn 3ari t7awal ayanjdha
Alors que le Maroc est connu pour être un réservoir riche en plantes médicinales et aromatiques, celles-ci restent sous exploitées. Selon les spécialistes, une anarchie certaine mine le secteur. Depuis des années que cet état des choses est décrié, il n’y pas eu vraiment de changement. Les autorités, appelées à agir par des actions concrètes et structurées pour combler le manque à gagner économique. Détails.

Le Maroc dispose de 4200 espèces de plantes sauvages, dont 800 espèces endémiques. 600 à 700 d’entre elles ont des vertus aromatiques ou médicinales, mais seulement 80 à 100 espèces sont exploitées, selon les données de l’Institut national des plantes médicinales et aromatiques de Taounate (INPMA) relevant de l’Université de Fès.
C’est dire le réservoir que représente le Maroc en la matière. D’ailleurs chaque année, 22 000 tonnes de plantes médicinales et aromatiques (PMA) sont exportées, faisant du royaume le 12ème exportateur mondial. Cependant, force est de constater qu’à peine 60 tonnes d’huiles essentielles marocaines sont vendues à l’étranger.

Pour le professeur Najib Akesbi, économiste et enseignant à l’Institut agronome et vétérinaire Hassan II à Rabat joint par Yabiladi, l’état actuel de l’exploitation des PMA au Maroc est « la caricature du sous-développement ». « On se contente de brader de la matière première, regrette-t-il, prenant en exemple les plantes de romarin ramassées dans l’Oriental et emmenées dans le sud de la France. « Elles reviennent dans des emballages sophistiqués pour être vendus à des prix élevés ».

L’anarchie pousse même des entreprises locales à importer la matière végétale

Les choses sont telles que même la création, il y a une dizaine d’années, de l’INPMA, n’a pas favorisé des efforts conséquents de la part du gouvernement pour donner naissance à une véritable filière. Et le directeur de l’INPMA, Abdessalam El Khanchoufi, reconnait - dans un entretien avec Yabiladi - que « la filière est à l'an zéro ». « Le secteur est marqué par l’anarchie. Le patrimoine naturel alimente plus les herboristes et les "3achabas". Ceux-ci achètent chez les intermédiaires qui collectent dans les souks. Il n’y a donc aucune traçabilité, aucun respect des normes », explique-t-il.
yabiladi.
 
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