L’origine du mot viendrait du Maroc selon la chronologie de l'histoire.
En discutant l'étymologie, M. Doutté rappelle que la dénomination de Châouïa s'applique à d'autres populations de l'Afrique du Nord. Au Maroc même, il y a les Châouïa d'El Mesna ; [[Tamesna]], c'est à dire de la côte littoral atlantique (region de CASABLANCA « ANNAFA ») ainsi qu'une infime partie du Sous : en Algérie, dans la province d'Oran, les Châouïa des Harrâr, ceux des Douaïr Flitta de l'Hillil, et des Oulad Sidi BouCha'ïb de Remchi; dans la province d'Alger, les Châouïa des Béni Menna, de la commune mixte de Ténès ; et surtout, dans le sud de la province de Constantine, les Châouïa de l'Aurès.<ref>El-Ittiqçâ, t. Il, p. [36. — (2) Merrâkech, par E. Doutté, p. 3 et seq.</ref>
L'histoire et la mémoire collective des différents peuples du Maghreb nous portent à croire que le mot chaouia avait été attribué en premier lieu aux peuples de l'ancienne [[Tamesna]] de la côte littoral atlantique marocaine, un peuple qui avait abrité l'une des plus puissantes dynasties berbères de tous les temps : les [[Berghouata]]. (Beaucoup d’Hypotheses sur l’orogine Ethnique des berghouata, certains auteurs leur attribue une origine arabe bédouine, et le mot BERGHOUATA ne serait que la variante de « BIR GHOUATA » en arabe : LE PUIT DES GHWATA.
Pour les Marocains, « Chàouïa », pluriel de « Châoui » désigne les habitants du pays de [[Tamesna]]. Châoui est dérivé de "chat", brebis, mais l'Istiqçâ semble élargir l'idée du troupeau de moutons, aux bœufs et aux chameaux. Par Châouïa, il faut entendre, comme signification originelle, les « Possesseurs de troupeaux », les « Pasteurs », ou peut-être simplement les « Pâtres ». Le terme a pris ensuite la valeur d'un nom ethnique.
A en croire une explication locale au [[Maroc]], les indigènes durent autrefois évacuer le pays pendant une famine. Ils emmenèrent chacun une brebis, en se disant les uns aux autres: Chat ou Hiyâ (شيا، إيا), « Une brebis et venez ». Ils se rendirent ainsi dans les plaines du Gharb, dont les habitants leur donnèrent le nom de Chàouïa.
La région occupée par les tribus [[Chaouia-Ouardigha]] au [[Maroc]] faisait anciennement partie du territoire plus vaste de la [[Tamesna]]. Cette dernière contrée s'étendait le long de la côte et dans l'intérieur, du Bou Regrag à l'Oum Er-Rebî' ; du côté du sud-est ses limites imprécises atteignaient vraisemblablement les premiers contreforts de l'Atlas.
L'appellation de [[Tamesna]] se retrouve encore, bien que rarement, chez les auteurs marocains récents ; elle n'est plus employée dans le langage courant. Elle avait donné lieu à l'ethnique [[El-Mesnaoui]], usuelle dans l'histoire des derniers siècles. Les habitants qui occupent de nos jours l'ancienne Tamesna, n'en portent plus individuellement le nom ethnique. On ne dit plus El-Mesndoui, l'homme originaire de la Tamesna. On dit au contraire Ech-Châoui, l'homme issu des tribus Châouïa, pour la région qu'elles occupent.
Depuis la [[troisième guerre du Maroc]], le mot Châouïa est devenu dans le langage courant un nom de territoire, en se francisant comme féminin singulier. Nous disons couramment « la
Châôuïa », suivant en cela l'expression des Portugais qui, au seizième siècle, appelaient la province de la [[Tamesna]] ; Enxouia.
À l'époque de la dynastie marocaine des Merinides, au quatorzième siècle, le mot s'est ensuite étendu à plusieurs peuples Maghreb au vue des territoire dominé par cette dynastie.
Les [[Merinides]] de là fin du quatorzième siècle faisaient entretenir leurs chameaux par les « peuples pasteurs », chez lesquels ces animaux se trouvaient éparpillés dans diverses
tribus.
Peut-être la tradition de cette charge a-t-elle contribuée à la transformation de « Chàouïa» en nom ethnique et ceci bien avant MARMOL (15eme siècle).
L'évolution ne semble pas encore accomplie, à l'époque d'Ibn Khaldoùn. Elle l'est déjà au temps de Marmol avec ses Xauios au 15eme.
Au quinzième siècle le nom ethnique est devenu officiel pour ainsi dire. L'Itiqçâ nous fait connaître que le Sultan Marocain Moulay Abd Er-Rahman s'adressait par lettre «aux Chàouïa » marocains, pour la levée des contingents de leurs tribus.
<ref>Voyage scientifique au MAROC, tribus et ville du Maroc, volume 1, tome 1, Casablanca et les Chaouia</ref>.
En discutant l'étymologie, M. Doutté rappelle que la dénomination de Châouïa s'applique à d'autres populations de l'Afrique du Nord. Au Maroc même, il y a les Châouïa d'El Mesna ; [[Tamesna]], c'est à dire de la côte littoral atlantique (region de CASABLANCA « ANNAFA ») ainsi qu'une infime partie du Sous : en Algérie, dans la province d'Oran, les Châouïa des Harrâr, ceux des Douaïr Flitta de l'Hillil, et des Oulad Sidi BouCha'ïb de Remchi; dans la province d'Alger, les Châouïa des Béni Menna, de la commune mixte de Ténès ; et surtout, dans le sud de la province de Constantine, les Châouïa de l'Aurès.<ref>El-Ittiqçâ, t. Il, p. [36. — (2) Merrâkech, par E. Doutté, p. 3 et seq.</ref>
L'histoire et la mémoire collective des différents peuples du Maghreb nous portent à croire que le mot chaouia avait été attribué en premier lieu aux peuples de l'ancienne [[Tamesna]] de la côte littoral atlantique marocaine, un peuple qui avait abrité l'une des plus puissantes dynasties berbères de tous les temps : les [[Berghouata]]. (Beaucoup d’Hypotheses sur l’orogine Ethnique des berghouata, certains auteurs leur attribue une origine arabe bédouine, et le mot BERGHOUATA ne serait que la variante de « BIR GHOUATA » en arabe : LE PUIT DES GHWATA.
Pour les Marocains, « Chàouïa », pluriel de « Châoui » désigne les habitants du pays de [[Tamesna]]. Châoui est dérivé de "chat", brebis, mais l'Istiqçâ semble élargir l'idée du troupeau de moutons, aux bœufs et aux chameaux. Par Châouïa, il faut entendre, comme signification originelle, les « Possesseurs de troupeaux », les « Pasteurs », ou peut-être simplement les « Pâtres ». Le terme a pris ensuite la valeur d'un nom ethnique.
A en croire une explication locale au [[Maroc]], les indigènes durent autrefois évacuer le pays pendant une famine. Ils emmenèrent chacun une brebis, en se disant les uns aux autres: Chat ou Hiyâ (شيا، إيا), « Une brebis et venez ». Ils se rendirent ainsi dans les plaines du Gharb, dont les habitants leur donnèrent le nom de Chàouïa.
La région occupée par les tribus [[Chaouia-Ouardigha]] au [[Maroc]] faisait anciennement partie du territoire plus vaste de la [[Tamesna]]. Cette dernière contrée s'étendait le long de la côte et dans l'intérieur, du Bou Regrag à l'Oum Er-Rebî' ; du côté du sud-est ses limites imprécises atteignaient vraisemblablement les premiers contreforts de l'Atlas.
L'appellation de [[Tamesna]] se retrouve encore, bien que rarement, chez les auteurs marocains récents ; elle n'est plus employée dans le langage courant. Elle avait donné lieu à l'ethnique [[El-Mesnaoui]], usuelle dans l'histoire des derniers siècles. Les habitants qui occupent de nos jours l'ancienne Tamesna, n'en portent plus individuellement le nom ethnique. On ne dit plus El-Mesndoui, l'homme originaire de la Tamesna. On dit au contraire Ech-Châoui, l'homme issu des tribus Châouïa, pour la région qu'elles occupent.
Depuis la [[troisième guerre du Maroc]], le mot Châouïa est devenu dans le langage courant un nom de territoire, en se francisant comme féminin singulier. Nous disons couramment « la
Châôuïa », suivant en cela l'expression des Portugais qui, au seizième siècle, appelaient la province de la [[Tamesna]] ; Enxouia.
À l'époque de la dynastie marocaine des Merinides, au quatorzième siècle, le mot s'est ensuite étendu à plusieurs peuples Maghreb au vue des territoire dominé par cette dynastie.
Les [[Merinides]] de là fin du quatorzième siècle faisaient entretenir leurs chameaux par les « peuples pasteurs », chez lesquels ces animaux se trouvaient éparpillés dans diverses
tribus.
Peut-être la tradition de cette charge a-t-elle contribuée à la transformation de « Chàouïa» en nom ethnique et ceci bien avant MARMOL (15eme siècle).
L'évolution ne semble pas encore accomplie, à l'époque d'Ibn Khaldoùn. Elle l'est déjà au temps de Marmol avec ses Xauios au 15eme.
Au quinzième siècle le nom ethnique est devenu officiel pour ainsi dire. L'Itiqçâ nous fait connaître que le Sultan Marocain Moulay Abd Er-Rahman s'adressait par lettre «aux Chàouïa » marocains, pour la levée des contingents de leurs tribus.
<ref>Voyage scientifique au MAROC, tribus et ville du Maroc, volume 1, tome 1, Casablanca et les Chaouia</ref>.