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Si les Idrissides créent le Maroc au 8è siècle, ce sont les dynasties berbères , les Almoravides, les Almohades et les Mérinides qui vont donner on assise territoriale.
Ses frontières s'élargissent et finissent par faire du Maroc un pays africain grâce au brassage avec la population locale qui adopte l'Islam. Au début du 19è siècle le Maroc apparait aux yeux des européens comme un pays prospère qui suscite le respect.
Mais tout va basculer à la défaite d'Isly subit face à la France coloniale. A l'issue de la guerre la France impose au Maroc le traité du 18 mars 1845.
A partir de 1847 la France s'emploie à mener des opérations d'affaiblissement du Maroc en menant des expéditions punitives contre les populations pour les dissuader de manifester leur attachement ancestral à leur marocanité, division des tribus, coupure des communications, harcèlement des postes militaires, création de barrières entre les populations et les autorités locales et centrales...
Mais la pénétration coloniale rencontre de très grandes difficultés en raison d'une résistance acharnée des populations locales encadrées par les représentants de l'Etat marocain.
Le Maroc englobe encore à la fin du 19è siècle, le Sahara central, Tombouctou, le Sahara occidental et la Mauritanie, même si le territoire marocain commence à être envahi au Sud et à l'Est par la France.
Mais le Maroc ne garde pas silence sur ces amputations. C'est ainsi que Moulay Hassan réitère en 1879 et 1880 que le territoire du Maroc s'étend jusqu'au fleuve Sénégal et inclut des parties du Soudan. La réaction de Moulay Hassan est aussi dictée par le discours colonial français de l'époque qui vise à accréditer l'idée que le Draa est la limite naturelle du Maroc.
En fait la France est intéressée par l'annexion de tout le Maroc. Car le Maroc est la clé sans laquelle la France ne pourrait pas espérer consolider sa présence dans les larges territoires africains qu'elle vient de conquérir, ni de contrôler les routes commerciales qui vont du Maroc jusqu'à l'Afrique noire.
Poussée par les colons français, la France voulait désenclaver l'Algérie pour lui donner un accès à l'Atlantique et couper le Maroc du Sahel de manière à créer une liaison sûre entre entre l'Algérie française et les colonies françaises d'Afrique.
Mais il faudra à la France pour y arriver, jeter dans la bataille d'énormes forces militaires qui mettront à feu et à sang, les trois régions qui sont le Gourara, le Touat, et le Tidikelt.
Elle ne parvient à occuper ces trois régions qu'entre 1900 et 1902, mais au prix d'un véritable génocide, dont l'un des témoins français reconnaîtra par la suite, que :
"je ne crois pas qu'il y eut de massacre comparable à ceux de 1901. Les chacals et les vautours seuls chargés de la voirie ont été débordés par l'immensité de la besogne, toutes les populations ont été décimées et leurs chefs supprimés".
Après avoir occupé le Sahara central, la France cherchera à partir de 1904, à occuper Tindouf, mais elle n'atteindra son but qu'en 1934.
L'occupation de Tindouf sera désastreuse pour le Maroc car elle aura pour effet de fermer le dernier point de contact qui lui restait avec l'Afrique.
L'instauration du protectorat en mars 1912 ne met pas fin grignotage du territoire marocain, bien que le fondement du Protectorat soit de protéger et préserver l'intégrité du pays protégé.
C'est ainsi que la France procède unilatéralement à l'annexion de la partie du territoire marocain qui se trouve au nord du Sahara central (Gourara, le Touat, Saoura, Tidikelt) et couvre toute la zone qui va de l'Est (à partir de Teniet es-Sassi) jusqu'à l'ouest , vers le Sahara occidental marocain où l'Espagne cherche à s'installer, à la fin du 19è siècle, avec l'aide de la France.
La France le fait en deux étapes, la première correspondant à l'adoption en 1912 d'une limite administrative, dite Ligne Varnier et la seconde en 1938, d'une limite militaire, dite Ligne Trinquet (qui incorpore des gisements de fer).
Ces lignes contreviennent à l'esprit et à la lettre du Protectorat, qui obligent l'Etat "protecteur" à préserver l'intégrité territoriale de l'Etat protégé.
De ce fait le Maroc n'a jamais reconnu la Ligne militaire Trinquet.
Les "frontières", léguées par la France, manquent de base légale, et de ce fait ne sont pas juridiquement valables.
Or ce sont ces "frontières" dont hérite l'Algérie lorsqu'elle devient indépendante en 1962. Elle opte à son tour pour la continuation de l'occupation pure et simple des territoires occupés par la France.
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Si les Idrissides créent le Maroc au 8è siècle, ce sont les dynasties berbères , les Almoravides, les Almohades et les Mérinides qui vont donner on assise territoriale.
Ses frontières s'élargissent et finissent par faire du Maroc un pays africain grâce au brassage avec la population locale qui adopte l'Islam. Au début du 19è siècle le Maroc apparait aux yeux des européens comme un pays prospère qui suscite le respect.
Mais tout va basculer à la défaite d'Isly subit face à la France coloniale. A l'issue de la guerre la France impose au Maroc le traité du 18 mars 1845.
A partir de 1847 la France s'emploie à mener des opérations d'affaiblissement du Maroc en menant des expéditions punitives contre les populations pour les dissuader de manifester leur attachement ancestral à leur marocanité, division des tribus, coupure des communications, harcèlement des postes militaires, création de barrières entre les populations et les autorités locales et centrales...
Mais la pénétration coloniale rencontre de très grandes difficultés en raison d'une résistance acharnée des populations locales encadrées par les représentants de l'Etat marocain.
Le Maroc englobe encore à la fin du 19è siècle, le Sahara central, Tombouctou, le Sahara occidental et la Mauritanie, même si le territoire marocain commence à être envahi au Sud et à l'Est par la France.
Mais le Maroc ne garde pas silence sur ces amputations. C'est ainsi que Moulay Hassan réitère en 1879 et 1880 que le territoire du Maroc s'étend jusqu'au fleuve Sénégal et inclut des parties du Soudan. La réaction de Moulay Hassan est aussi dictée par le discours colonial français de l'époque qui vise à accréditer l'idée que le Draa est la limite naturelle du Maroc.
En fait la France est intéressée par l'annexion de tout le Maroc. Car le Maroc est la clé sans laquelle la France ne pourrait pas espérer consolider sa présence dans les larges territoires africains qu'elle vient de conquérir, ni de contrôler les routes commerciales qui vont du Maroc jusqu'à l'Afrique noire.
Poussée par les colons français, la France voulait désenclaver l'Algérie pour lui donner un accès à l'Atlantique et couper le Maroc du Sahel de manière à créer une liaison sûre entre entre l'Algérie française et les colonies françaises d'Afrique.
Mais il faudra à la France pour y arriver, jeter dans la bataille d'énormes forces militaires qui mettront à feu et à sang, les trois régions qui sont le Gourara, le Touat, et le Tidikelt.
Elle ne parvient à occuper ces trois régions qu'entre 1900 et 1902, mais au prix d'un véritable génocide, dont l'un des témoins français reconnaîtra par la suite, que :
"je ne crois pas qu'il y eut de massacre comparable à ceux de 1901. Les chacals et les vautours seuls chargés de la voirie ont été débordés par l'immensité de la besogne, toutes les populations ont été décimées et leurs chefs supprimés".
Après avoir occupé le Sahara central, la France cherchera à partir de 1904, à occuper Tindouf, mais elle n'atteindra son but qu'en 1934.
L'occupation de Tindouf sera désastreuse pour le Maroc car elle aura pour effet de fermer le dernier point de contact qui lui restait avec l'Afrique.
L'instauration du protectorat en mars 1912 ne met pas fin grignotage du territoire marocain, bien que le fondement du Protectorat soit de protéger et préserver l'intégrité du pays protégé.
C'est ainsi que la France procède unilatéralement à l'annexion de la partie du territoire marocain qui se trouve au nord du Sahara central (Gourara, le Touat, Saoura, Tidikelt) et couvre toute la zone qui va de l'Est (à partir de Teniet es-Sassi) jusqu'à l'ouest , vers le Sahara occidental marocain où l'Espagne cherche à s'installer, à la fin du 19è siècle, avec l'aide de la France.
La France le fait en deux étapes, la première correspondant à l'adoption en 1912 d'une limite administrative, dite Ligne Varnier et la seconde en 1938, d'une limite militaire, dite Ligne Trinquet (qui incorpore des gisements de fer).
Ces lignes contreviennent à l'esprit et à la lettre du Protectorat, qui obligent l'Etat "protecteur" à préserver l'intégrité territoriale de l'Etat protégé.
De ce fait le Maroc n'a jamais reconnu la Ligne militaire Trinquet.
Les "frontières", léguées par la France, manquent de base légale, et de ce fait ne sont pas juridiquement valables.
Or ce sont ces "frontières" dont hérite l'Algérie lorsqu'elle devient indépendante en 1962. Elle opte à son tour pour la continuation de l'occupation pure et simple des territoires occupés par la France.
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