Alors que les combats se poursuivent entre insurgés et partisans de Mouammar Kadhafi, la mission de l'Otan en Libye menace de sortir du strict cadre de la protection des populations civiles fixé par le mandat des Nations unies.
La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne n'a pas permis aux rebelles de prendre l'avantage sur les troupes kadhafistes au sol comme l'espéraient les alliés quand ils ont fait adopter la résolution 1973.
Signe de ce risque d'enlisement, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie ont annoncé cette semaine l'envoi d'officiers de liaison chargés d'aider les rebelles dans les tâches d'administration et de logistique.
Si Paris a promis une intensification des opérations aériennes, les Occidentaux assurent qu'il n'est pas question d'engager des forces terrestres ou que les conseillers techniques dépêchés sur place participent aux combats.
Le piège des conflits en Irak et en Afghanistan et le souvenir du Viêtnam ont servi de leçons aux alliés qui ne souhaitent pas se laisser entraîner dans une guerre dans laquelle ils ont beaucoup à perdre.
La raison de cette prudence repose également sur des motifs électoraux, les populations occidentales se montrant hostiles à une participation à des conflits onéreux dans une période de rigueur budgétaire.
"Je pense qu'il existe un réel danger à envoyer des conseillers sur le terrain. La prochaine étape va logiquement être de conseiller les rebelles sur les techniques de combat, puis ensuite de leur fournir des armes et de les entraîner afin qu'ils puissent les utiliser", note le général Patrick Cordingley, ancien commandant des forces alliées lors de la première guerre du Golfe en 1991.
"Vous vous retrouvez alors avec une guerre civile à grande échelle sur les bras. Le danger vient du temps que tout cela prend. Entraîner des armées étrangères prend beaucoup de temps comme cela a été démontré en Afghanistan", explique Cordingley.
La résolution de l'Onu autorise le recours à "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils mais elle exclut "toute forme d'occupation par des forces étrangères".
Pour Paul Rogers, professeur à l'Université de Bradford, l'envoi d'officiers de liaison pose un problème légal. "Cela entre de justesse dans le cadre du mandat de l'Onu. On est vraiment à la limite", estime-t-il.
La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne n'a pas permis aux rebelles de prendre l'avantage sur les troupes kadhafistes au sol comme l'espéraient les alliés quand ils ont fait adopter la résolution 1973.
Signe de ce risque d'enlisement, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie ont annoncé cette semaine l'envoi d'officiers de liaison chargés d'aider les rebelles dans les tâches d'administration et de logistique.
Si Paris a promis une intensification des opérations aériennes, les Occidentaux assurent qu'il n'est pas question d'engager des forces terrestres ou que les conseillers techniques dépêchés sur place participent aux combats.
Le piège des conflits en Irak et en Afghanistan et le souvenir du Viêtnam ont servi de leçons aux alliés qui ne souhaitent pas se laisser entraîner dans une guerre dans laquelle ils ont beaucoup à perdre.
La raison de cette prudence repose également sur des motifs électoraux, les populations occidentales se montrant hostiles à une participation à des conflits onéreux dans une période de rigueur budgétaire.
"Je pense qu'il existe un réel danger à envoyer des conseillers sur le terrain. La prochaine étape va logiquement être de conseiller les rebelles sur les techniques de combat, puis ensuite de leur fournir des armes et de les entraîner afin qu'ils puissent les utiliser", note le général Patrick Cordingley, ancien commandant des forces alliées lors de la première guerre du Golfe en 1991.
"Vous vous retrouvez alors avec une guerre civile à grande échelle sur les bras. Le danger vient du temps que tout cela prend. Entraîner des armées étrangères prend beaucoup de temps comme cela a été démontré en Afghanistan", explique Cordingley.
La résolution de l'Onu autorise le recours à "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils mais elle exclut "toute forme d'occupation par des forces étrangères".
Pour Paul Rogers, professeur à l'Université de Bradford, l'envoi d'officiers de liaison pose un problème légal. "Cela entre de justesse dans le cadre du mandat de l'Onu. On est vraiment à la limite", estime-t-il.