L'Otan a décidé de renouer un dialogue formel avec la Russie, suspendu lors de la crise géorgienne du mois d'août dernier, sans pour autant laisser de côté ses divergences avec Moscou.
Les principaux pays de l'Alliance atlantique - Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne - étaient favorables à ce réengagement, que les autorités russes appelaient également de leurs voeux.
"Les ministres sont parvenus à un accord pour reprendre les relations formelles Otan-Russie au niveau ministériel (...) dès que possible après le sommet d'avril (organisé à Strasbourg et Kehl et qui marquera le 60e anniversaire de l'organisation)", a déclaré le secrétaire général de l'organisation, Jaap de Hoop Scheffer, à l'issue de la réunion.
"Nous souhaitons travailler avec les Russes même si nous avons des différences fondamentales (...) La Russie est un acteur mondial et ne pas lui parler n'est pas une option", a-t-il ajouté.
Moscou s'est immédiatement félicité de cette décision et a jugé qu'il s'agissait d'un "pas dans la bonne direction", selon un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères cité par l'agence RIA.
Quelques minutes plus tôt, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, avait indiqué à Reuters que le Conseil Otan-Russie pourrait se réunir au niveau ministériel en juin.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a fait état, pour sa part, d'une "discussion vigoureuse" avec Moscou.
"Nous en sommes ressortis avec une plus grande unité de vue sur comment construire une relation constructive avec la Russie", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.
Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, avait lui aussi qualifié le débat de "vif et long". "Il fallait voir comment renouer la relation avec la Russie, ce qui a été accepté, et comment leur faire savoir notre désapprobation" sur la Géorgie, a-t-il dit.
LA LITUANIE BLOQUE
Tout au long de la journée, les poids lourds de l'Alliance s'étaient relayés pour appeler à cette reprise du dialogue formel, mais la Lituanie a longtemps bloqué un accord.
Vilnius jugeait "prématuré" ce réengagement et voulait rouvrir ce dossier au niveau des chefs d'Etat en avril.
Hillary Clinton avait pourtant estimé devant ses pairs de l'organisation atlantique qu'il était "temps d'envisager un nouveau départ".
"L'Alliance ne sera pas d'accord avec la Russie sur tout mais nous sommes d'accord sur le fait que nous avons des intérêts partagés", a-t-elle expliqué à l'issue de la réunion.
Hormis la Lituanie, les pays d'Europe centrale et orientale, pourtant peu enclins à accepter un réchauffement rapide des relations avec Moscou, se sont ralliés à cette position, jugeant que le temps était venu d'ouvrir une page de coopération.
"Il est temps de reprendre le dialogue", a ainsi dit le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet.
Côté américain ou français, on souligne néanmoins que la reprise de ces négociations ne signifie pas que tous les points de désaccord avec les autorités russes ont disparu.
"Les Etats-Unis ne reconnaîtront aucune sphère d'influence d'aucune nation sur aucune région ou aucune autre nation (...) Nous avons les yeux ouverts, nous souhaitons rester proches de nos valeurs et de nos principes", a insisté Hillary Clinton en écho aux réticences des pays de l'ancien bloc soviétique à faire un geste envers Moscou après la reconnaissance de l'indépendance des régions géorgiennes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
Malgré les "désaccords fondamentaux", l'Otan et la Russie ont de nombreux intérêts en commun, a rappelé Jaap de Hoop Scheffer : terrorisme, voies d'approvisionnement pour l'Afghanistan via la Russie, lutte contre le narcotrafic et lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.
Source
Les principaux pays de l'Alliance atlantique - Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne - étaient favorables à ce réengagement, que les autorités russes appelaient également de leurs voeux.
"Les ministres sont parvenus à un accord pour reprendre les relations formelles Otan-Russie au niveau ministériel (...) dès que possible après le sommet d'avril (organisé à Strasbourg et Kehl et qui marquera le 60e anniversaire de l'organisation)", a déclaré le secrétaire général de l'organisation, Jaap de Hoop Scheffer, à l'issue de la réunion.
"Nous souhaitons travailler avec les Russes même si nous avons des différences fondamentales (...) La Russie est un acteur mondial et ne pas lui parler n'est pas une option", a-t-il ajouté.
Moscou s'est immédiatement félicité de cette décision et a jugé qu'il s'agissait d'un "pas dans la bonne direction", selon un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères cité par l'agence RIA.
Quelques minutes plus tôt, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, avait indiqué à Reuters que le Conseil Otan-Russie pourrait se réunir au niveau ministériel en juin.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a fait état, pour sa part, d'une "discussion vigoureuse" avec Moscou.
"Nous en sommes ressortis avec une plus grande unité de vue sur comment construire une relation constructive avec la Russie", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.
Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, avait lui aussi qualifié le débat de "vif et long". "Il fallait voir comment renouer la relation avec la Russie, ce qui a été accepté, et comment leur faire savoir notre désapprobation" sur la Géorgie, a-t-il dit.
LA LITUANIE BLOQUE
Tout au long de la journée, les poids lourds de l'Alliance s'étaient relayés pour appeler à cette reprise du dialogue formel, mais la Lituanie a longtemps bloqué un accord.
Vilnius jugeait "prématuré" ce réengagement et voulait rouvrir ce dossier au niveau des chefs d'Etat en avril.
Hillary Clinton avait pourtant estimé devant ses pairs de l'organisation atlantique qu'il était "temps d'envisager un nouveau départ".
"L'Alliance ne sera pas d'accord avec la Russie sur tout mais nous sommes d'accord sur le fait que nous avons des intérêts partagés", a-t-elle expliqué à l'issue de la réunion.
Hormis la Lituanie, les pays d'Europe centrale et orientale, pourtant peu enclins à accepter un réchauffement rapide des relations avec Moscou, se sont ralliés à cette position, jugeant que le temps était venu d'ouvrir une page de coopération.
"Il est temps de reprendre le dialogue", a ainsi dit le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet.
Côté américain ou français, on souligne néanmoins que la reprise de ces négociations ne signifie pas que tous les points de désaccord avec les autorités russes ont disparu.
"Les Etats-Unis ne reconnaîtront aucune sphère d'influence d'aucune nation sur aucune région ou aucune autre nation (...) Nous avons les yeux ouverts, nous souhaitons rester proches de nos valeurs et de nos principes", a insisté Hillary Clinton en écho aux réticences des pays de l'ancien bloc soviétique à faire un geste envers Moscou après la reconnaissance de l'indépendance des régions géorgiennes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
Malgré les "désaccords fondamentaux", l'Otan et la Russie ont de nombreux intérêts en commun, a rappelé Jaap de Hoop Scheffer : terrorisme, voies d'approvisionnement pour l'Afghanistan via la Russie, lutte contre le narcotrafic et lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.
Source