par Moon of Alabama
Hier, j’ai rendu compte de l’attaque de missiles de dimanche à Soumy, en Ukraine :
«Une cérémonie était prévue pour le septième anniversaire de la fondation de la 117e brigade territoriale. Elle devait avoir lieu au centre des congrès de l’université d’État de Soumy. Des médailles devaient être remises pour la récente participation de la brigade à l’attaque de l’oblast russe de Koursk. Des invitations avaient été envoyées aux commandants des unités voisines. (…)
L’armée russe a eu vent de l’événement et a détruit le centre des congrès avec deux missiles Iskander. Il y a eu des victimes militaires et civiles. Mais selon les règles de la guerre, la frappe visait une cible légitime».
Des politiciens ukrainiens avaient allégué que le chef de l’administration de l’État de Soumy, Volodymyr Artiukh, avait envoyé l’invitation pour l’événement et avait fait en sorte que la cérémonie militaire ait lieu au centre de la ville.
Le gouvernement ukrainien l’a confirmé aujourd’hui en révoquant Artiukh de ses fonctions :
«Le Conseil des ministres a approuvé la révocation de Volodymyr Artiukh de son poste de chef de l’administration de l’État de Soumy et la nomination d’Oleh Hryhorov à ce poste.
Le maire de Konotop, Artem Semenikhin, a accusé Volodymyr Artiukh, chef de l’administration de l’État de Soumy, d’avoir organisé un rassemblement de soldats de la 117e brigade pour une cérémonie de remise de médailles dans le centre de Soumy le 13 avril.
Artiukh a reconnu qu’une cérémonie de remise de médailles pour les militaires avait eu lieu dans le centre-ville, mais n’a pas nommé l’initiateur».
N’attendez pas des médias occidentaux grand public qu’ils rapportent ces faits.
Depuis un certain temps, je ne fais plus de reportages sur l’évolution de la guerre en Ukraine. Ce n’est pas parce qu’il ne se passe rien là-bas. Les forces russes avancent sur tous les fronts tout en renforçant leurs réserves. La plupart des nombreuses petites poussées sont couronnées de succès, mais les progrès actuels ne se mesurent pas en kilomètres par jour.
C’est une guerre d’usure. La conquête de territoires, qui continue de se produire, n’est pas le critère de réussite. Ce qui compte, c’est la destruction des ressources matérielles et humaines de l’ennemi. À cet égard, les forces russes progressent bien. Au cours du mois dernier, le nombre de victimes ukrainiennes quotidiennes, tel que rapporté par le ministère russe de la Défense, est passé d’environ 1200 à quelque 1500 par jour. C’est encore loin des 2500 par jour signalés pendant l’été et l’automne 2024, mais c’est tout de même une augmentation notable.
On constate également une intensification des frappes aériennes et des attaques de drones sur les usines militaires situées loin derrière les lignes de front. Au lieu d’une ou deux fois par semaine, elles ont désormais lieu quotidiennement. Les résultats de ces frappes ne sont que rarement signalés. Ils n’ont pas d’effet immédiat sur les combats. Mais ils vont, avec le temps, diminuer les ressources de l’Ukraine et ses approvisionnements en armes et en munitions.
Le terrain en Ukraine est encore boueux. Ce n’est que lorsqu’il s’asséchera que nous assisterons à une campagne générale des forces russes.
Elles chercheront les points faibles dans les lignes de défense ukrainiennes et pousseront sur chacune d’entre elles jusqu’à ce qu’une ou plusieurs percées se produisent. De nouvelles forces seront alors déployées pour exploiter les brèches.
source : Moon of Alabama
Hier, j’ai rendu compte de l’attaque de missiles de dimanche à Soumy, en Ukraine :
«Une cérémonie était prévue pour le septième anniversaire de la fondation de la 117e brigade territoriale. Elle devait avoir lieu au centre des congrès de l’université d’État de Soumy. Des médailles devaient être remises pour la récente participation de la brigade à l’attaque de l’oblast russe de Koursk. Des invitations avaient été envoyées aux commandants des unités voisines. (…)
L’armée russe a eu vent de l’événement et a détruit le centre des congrès avec deux missiles Iskander. Il y a eu des victimes militaires et civiles. Mais selon les règles de la guerre, la frappe visait une cible légitime».
Des politiciens ukrainiens avaient allégué que le chef de l’administration de l’État de Soumy, Volodymyr Artiukh, avait envoyé l’invitation pour l’événement et avait fait en sorte que la cérémonie militaire ait lieu au centre de la ville.
Le gouvernement ukrainien l’a confirmé aujourd’hui en révoquant Artiukh de ses fonctions :
«Le Conseil des ministres a approuvé la révocation de Volodymyr Artiukh de son poste de chef de l’administration de l’État de Soumy et la nomination d’Oleh Hryhorov à ce poste.
Le maire de Konotop, Artem Semenikhin, a accusé Volodymyr Artiukh, chef de l’administration de l’État de Soumy, d’avoir organisé un rassemblement de soldats de la 117e brigade pour une cérémonie de remise de médailles dans le centre de Soumy le 13 avril.
Artiukh a reconnu qu’une cérémonie de remise de médailles pour les militaires avait eu lieu dans le centre-ville, mais n’a pas nommé l’initiateur».
N’attendez pas des médias occidentaux grand public qu’ils rapportent ces faits.
Depuis un certain temps, je ne fais plus de reportages sur l’évolution de la guerre en Ukraine. Ce n’est pas parce qu’il ne se passe rien là-bas. Les forces russes avancent sur tous les fronts tout en renforçant leurs réserves. La plupart des nombreuses petites poussées sont couronnées de succès, mais les progrès actuels ne se mesurent pas en kilomètres par jour.
C’est une guerre d’usure. La conquête de territoires, qui continue de se produire, n’est pas le critère de réussite. Ce qui compte, c’est la destruction des ressources matérielles et humaines de l’ennemi. À cet égard, les forces russes progressent bien. Au cours du mois dernier, le nombre de victimes ukrainiennes quotidiennes, tel que rapporté par le ministère russe de la Défense, est passé d’environ 1200 à quelque 1500 par jour. C’est encore loin des 2500 par jour signalés pendant l’été et l’automne 2024, mais c’est tout de même une augmentation notable.
On constate également une intensification des frappes aériennes et des attaques de drones sur les usines militaires situées loin derrière les lignes de front. Au lieu d’une ou deux fois par semaine, elles ont désormais lieu quotidiennement. Les résultats de ces frappes ne sont que rarement signalés. Ils n’ont pas d’effet immédiat sur les combats. Mais ils vont, avec le temps, diminuer les ressources de l’Ukraine et ses approvisionnements en armes et en munitions.
Le terrain en Ukraine est encore boueux. Ce n’est que lorsqu’il s’asséchera que nous assisterons à une campagne générale des forces russes.
Elles chercheront les points faibles dans les lignes de défense ukrainiennes et pousseront sur chacune d’entre elles jusqu’à ce qu’une ou plusieurs percées se produisent. De nouvelles forces seront alors déployées pour exploiter les brèches.
source : Moon of Alabama