FPP75
VIB
Vous avez vécu dix-sept ans au Maroc. Votre histoire va-t-elle avoir une incidence sur votre politique de l'immigration ?
Le cadre de cette politique a été défini par le président de la République. Tout ministre applique d'abord cette politique. Il peut bien sûr y avoir des variations liées à sa propre sensibilité, sa propre histoire. Tous les Français nés hors de France, singulièrement au Maghreb, ont un rapport singulier à la France.
La vraie question est de savoir si une autre politique de l'immigration est possible au sens où le proposent certaines associations et des mouvements d'extrême gauche, qui défendent le principe d'accueil général et de la libre circulation. Ce n'est pas crédible. Aucune politique alternative n'est proposée. Le PS est sur la même ligne. Ségolène Royal s'est elle-même prononcée contre les régularisations massives, mais pour le cas par cas. La France a le droit et le devoir d'adapter ses flux migratoires à sa capacité d'accueil, à son propre taux de chômage. Il faut assumer une immigration maîtrisée, préalable à une bonne intégration, que je souhaite renforcer. Fermeté et humanité seront mes deux guides. Je suis décidé à renforcer la politique de lutte contre l'immigration clandestine, la traque des filières mafieuses et des passeurs, qui exploitent la misère humaine. Je veux m'appuyer sur les quatre piliers du ministère, immigration, intégration, identité nationale, développement solidaire.
Le concept d'identité nationale accolé à celui d'immigration ne vous gêne-t-il pas ?
Je n'ai pas de problème avec ce concept. L'identité nationale c'est l'identité républicaine. J'ai toujours été frappé par l'incapacité de certaines élites françaises à assumer cette dimension-là. Pourquoi être fier d'être français serait une difficulté? L'identité nationale ce n'est pas le nationalisme. Dire qu'on ne peut associer immigration et identité nationale, c'est une tartufferie. Il y a une dialectique évidente entre les deux. La France est une terre de métissage et l'immigration l'a enrichie. Mais il y a une tension, c'est évident. Nous avons échoué dans le fait que les jeunes qui sifflent La Marseillaise ne se reconnaissent pas en tant que Français. On doit donc traiter ce problème. Je vais travailler main dans la main avec Fadela Amara [secrétaire d'Etat à la ville] et Yazid Sabeg [commissaire à la diversité et à l'égalité des chances].
Le cadre de cette politique a été défini par le président de la République. Tout ministre applique d'abord cette politique. Il peut bien sûr y avoir des variations liées à sa propre sensibilité, sa propre histoire. Tous les Français nés hors de France, singulièrement au Maghreb, ont un rapport singulier à la France.
La vraie question est de savoir si une autre politique de l'immigration est possible au sens où le proposent certaines associations et des mouvements d'extrême gauche, qui défendent le principe d'accueil général et de la libre circulation. Ce n'est pas crédible. Aucune politique alternative n'est proposée. Le PS est sur la même ligne. Ségolène Royal s'est elle-même prononcée contre les régularisations massives, mais pour le cas par cas. La France a le droit et le devoir d'adapter ses flux migratoires à sa capacité d'accueil, à son propre taux de chômage. Il faut assumer une immigration maîtrisée, préalable à une bonne intégration, que je souhaite renforcer. Fermeté et humanité seront mes deux guides. Je suis décidé à renforcer la politique de lutte contre l'immigration clandestine, la traque des filières mafieuses et des passeurs, qui exploitent la misère humaine. Je veux m'appuyer sur les quatre piliers du ministère, immigration, intégration, identité nationale, développement solidaire.
Le concept d'identité nationale accolé à celui d'immigration ne vous gêne-t-il pas ?
Je n'ai pas de problème avec ce concept. L'identité nationale c'est l'identité républicaine. J'ai toujours été frappé par l'incapacité de certaines élites françaises à assumer cette dimension-là. Pourquoi être fier d'être français serait une difficulté? L'identité nationale ce n'est pas le nationalisme. Dire qu'on ne peut associer immigration et identité nationale, c'est une tartufferie. Il y a une dialectique évidente entre les deux. La France est une terre de métissage et l'immigration l'a enrichie. Mais il y a une tension, c'est évident. Nous avons échoué dans le fait que les jeunes qui sifflent La Marseillaise ne se reconnaissent pas en tant que Français. On doit donc traiter ce problème. Je vais travailler main dans la main avec Fadela Amara [secrétaire d'Etat à la ville] et Yazid Sabeg [commissaire à la diversité et à l'égalité des chances].