Ma’oz Esther ou le miracle de la multiplication des évacuations

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Casablanca d'antan
VIB
Du temps des relations incestueuses entre l’administration de Washington et le gouvernement israélien, les choses étaient faciles et le livret d’opérette bien réglé. Pendant que Bush jouait au golf, Condoleezza Rice tapait parfois du poing sur la table pour rappeler à Israël ses engagements (démantèlement des colonies illégales), la police évacuait une colonie et les médias pouvaient titrer : « Israël évacue une colonie » (Ma’oz Esther n’était pas le seul cas, même s’il s’agit d’un cas d’école). Le lendemain, les colons, hors champ des caméras, s’en retournaient sur les lieux. Et tout le monde était content. Il semble qu’aujourd’hui, les choses aient changé entre Jérusalem et Washington. Obama est, semble-t-il, sérieux quand il exige l’évacuation de colonies israéliennes de Cisjordanie. Il l’a répété à Mahmoud Abbas. Et Mitchell, son émissaire permanent au Proche-Orient, est au fait de ces petits jeux. Obama est-il le dernier recours de la majorité des Israéliens qui se voient imposer par une minorité agissante une politique dont ils ne veulent pas, par divers moyens dont le chantage (y compris financier) ? On en saura un peu plus à l’occasion du discours d’Obama au Caire, où il compte définir une nouvelle politique américaine pour la région


Ha’aretz, 26 mai 2009

http://www.haaretz.com/hasen/spages...

Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Ma’oz Esther est une colonie illégale particulièrement souple. De fait, elle fait l’objet d’un accord non écrit entre les colons et le gouvernement. Chaque fois que les Américains exercent une pression, la police reçoit des ordres, se met en mouvement, et plusieurs centaines de membres de forces de l’ordre évacuent cette minuscule colonie. En mettant leur vie en danger, ils démantèlent les quatre cabanes en tôle, les deux tentes et le bâtiment en bois qui contient des toilettes et des douches. Le lendemain matin, les colons retournent sur les lieux, reconstruisent les cabanes en tôle et remontent les tentes. Le conseil local leur remet l’électricité et l’eau, et enlève les ordures (bien qu’il s’agisse d’une colonie illégale).

http://www.lapaixmaintenant.org/article1950

Ehoud Barak, ministre de la défense, a promis de démanteler les 22 colonies illégales « dans les prochaines semaines. » Cela est parfaitement risible : quand il était ministre de la défense d’Ehous Olmert, il n’en a évacué aucune alors qu’il avait le soutien du premier ministre. Et maintenant, il va évacuer des colonies sous Netanyahou alors que le premier ministre est en faveur de leur expansion ?
 
Espérons que Obama va être entendu
Moi je serais responsable dans une grande association du genre France Palestine
je lancerais une pétition natuionale contre les colonies et à apporter à l'ambassade des USA à Paris.
 
Espérons que Obama va être entendu
Moi je serais responsable dans une grande association du genre France Palestine
je lancerais une pétition natuionale contre les colonies et à apporter à l'ambassade des USA à Paris.

Salam,

Malheureusement les israeliens s'en moquent un peu des petitions.
Il y en a dejà eu des centaines et ça n'a donné que ce résultat : walou !
 
Salam,

Malheureusement les israeliens s'en moquent un peu des petitions.
Il y en a dejà eu des centaines et ça n'a donné que ce résultat : walou !
L’Amérique moins amie d’Israël

mercredi 3 juin 2009 - 07h:53

Jean-Pierre Perrin - Libération


Jusqu’alors, le Congrès avait plutôt l’image d’une chambre d’enregistrement des quatre volontés de l’Etat hébreu. Or, au-delà des précautions diplomatiques à l’égard d’Israël, ce message apparaît comme un soutien clair au président américain à l’heure où il multiplie les pressions sur le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

« Alors que chaque obstacle est immense, nous sommes d’accord avec vous pour dire que tous les efforts doivent être faits pour essayer de parvenir à la paix le plus vite possible », peut-on lire dans la lettre de la Chambre, qui évoque notamment la construction d’un « Etat palestinien viable » - ce à quoi Nétanyahou s’oppose résolument, contrairement à son prédécesseur Ehud Olmert.

Intransigeant

Obama aura bien besoin de ce soutien parlementaire. Rompant avec la politique de George W. Bush, qui fut sans doute le plus pro-israélien des locataires de la Maison Blanche, le président américain a en effet en face de lui celui qui apparaît comme le plus intransigeant des chefs de gouvernement israéliens. Est-ce pour cette raison que l’Aipac, le très puissant groupe de pression pro-israélien aux Etats-Unis, a « applaudi » l’initiative des 400 parlementaires, apportant dès lors un soutien inattendu aux efforts américains pour promouvoir la paix ?

Dernièrement, la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, a pourtant formulé à nouveau et de la manière la plus ferme la position américaine. Obama « veut la fin de la colonisation : pas de colonies, pas de postes avancés, pas d’exceptions liées à la croissance naturelle ».

Ce qui change avec la précédente administration, c’est que celle-ci semble avoir pris conscience qu’elle avait des intérêts divergents avec ceux de l’Etat hébreu au Moyen-Orient. La nouvelle dégradation de la situation sécuritaire en Irak, la progression des talibans en Afghanistan, la dramatique situation du Pakistan - trois pays où l’armée américaine est engagée -, la question de l’Iran, enfin, rendent nécessaire et même urgente une approche globale des problèmes. Et, dès lors, un rapprochement entre Washington et ses alliés arabes.

C’est dans ce but que le président américain se rendra le 4 juin au Caire, en Egypte, pour prononcer un discours que l’on qualifie déjà d’« historique », destiné à « réparer » les relations entre l’Amérique et le monde musulman. Auparavant, il effectuera une visite en Arabie saoudite, autre pilier de la stratégie américaine dans la région. Or, comme prix de leur soutien, ces Etats lui demandent d’avancer sur la question palestinienne, qui demeure pour ces régimes autocratiques un facteur de déstabilisation.

Pressions

Les déclarations du président américain ont certes été très appréciées. Mais elles sont loin d’être suffisantes. Pour Riyad, c’est l’échec du processus de paix au Proche-Orient qui a permis à l’Iran, la puissance rivale que le régime saoudien craint particulièrement, de développer son influence dans la région, via le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais. :DAussi, le roi Abdallah attend-il de Barack Obama une attitude des plus fermes à l’égard d’Israël. De son côté, le président américain a besoin du régime saoudien à la fois sur les dossiers irakien, afghan - Riyad maintient certains liens avec les talibans - et pakistanais. Sans compter la question du pétrole : Washington veut éviter toute hausse qui risquerait de mettre en cause une reprise économique.

Obama ira-t-il au-delà des pressions verbales ? Le président Bush père l’avait fait avec succès en refusant, en 1991, de garantir un prêt de 10 milliards de dollars demandé par Israël à la communauté financière internationale pour forcer l’Etat hébreu à se rendre à la conférence de Madrid. Le Premier ministre de l’époque Yitzhak Shamir était à peine moins intransigeant.
 
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