Macron accueillera bien le pape en France, mais pas à Notre-Dame de Paris comme il le souhaitait

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le pape de bientôt 88 ans fera une virée éclair en Corse, une semaine après la réouverture de la cathédrale à Paris, pour laquelle il a décliné l’invitation de la France.

POLITIQUE - L’île de la tentation. Emmanuel Macron va de nouveau accueillir le pape François en France, un peu plus d’un an après sa visite à Marseille, mais pas pour la réouverture de Notre-Dame de Paris, comme il l’espérait. Le souverain pontife a effectivement préféré une virée en Corse, le 15 décembre, une semaine après la grand-messe dans la cathédrale, organisée cinq ans après l’incendie.

Le jésuite argentin, qui fêtera ses 88 ans dans quelques jours, arrivera à Ajaccio à 9 heures et repartira peu après 18 heures, selon le programme publié par le Saint-Siège ce samedi 23 novembre. Il prononcera deux discours et présidera une messe dans l’après-midi au théâtre de verdure du Casone, avant de s’entretenir avec le président Emmanuel Macron.

Hasard du calendrier, ou non, cette visite éclair est programmée à l’occasion d’un congrès sur la religiosité en Méditerranée, quelques jours après la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, pour laquelle François a décliné l’invitation lancée par la France l’an dernier. « Je n’irai pas à Paris ! », avait-il fini par lâcher en septembre dernier, un brin agacé, dans l’avion qui le ramenait d’une tournée en Asie du Sud-Est et Océanie.

Pourquoi ce choix ?

Une décision accueillie (très) fraîchement à l’Élysée, selon le récit de plusieurs médias, où le chef de l’État insistait pour la présence du pape devant les tours de Notre-Dame. Au point de laisser croire, un temps, que la présence d’Emmanuel Macron à Ajaccio n’était pas assurée en cas de visite papale. « On avisera », répliquait ainsi un conseiller du président dans les colonnes du Monde début novembre, en expliquant malgré tout qu’« après sept ans de pouvoir, on apprend à ne pas avoir d’orgueil mal placé. »

Devant l’étonnement suscité par le choix de la Corse, plusieurs évêques français ont mis en avant l’attachement de François aux « périphéries », ses contraintes de calendrier à Rome, ou la forte tradition catholique de l’île. « La vedette de la réouverture de Notre-Dame de Paris, c’est Notre-Dame de Paris » et François ne souhaitait pas « détourner le regard vers lui à cette occasion », explique encore le président de la conférence des évêques de France, Mgr Eric de Moulins Beaufort, cité par l’AFP.

De Malte à la Sicile en passant par l’île grecque de Lesbos, François s’est rendu à plusieurs reprises dans le bassin méditerranéen, une région qui concentre plusieurs priorités de son pontificat, comme le dialogue interreligieux ou l’accueil des migrants. Mais c’est la première fois qu’un pape se rend en Corse, région française bénéficiant du statut de collectivité territoriale unique et dont le degré d’autonomie est en cours de discussion entre l’État et les élus locaux..............

 
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