Madoff, la finance devenue folle

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Madoff, la finance devenue folle,

Par Paul Krugman, New York Times,
(un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d'économie » de 2008 )

Madoff est-il le mouton noir de Wall Street ou bien l’exemple type d’un secteur qui se serait affranchi de toute morale dans sa quête frénétique de l’enrichissement rapide ? François Mitterrand avait en son temps dénoncé « l’argent qui corrompt tout. » Krugman n’est pas loin de partager cet avis.

La révélation que Bernard Madoff - un investisseur brillant (ou tout au moins vu comme tel), philanthrope, une figure de la communauté - était un escroc, a choqué le monde entier, de façon fort compréhensible. L’ampleur prise par son escroquerie pyramidale de 50 milliards est difficile à comprendre.

Je ne suis sûrement pas le seul à poser cette question évidente : A quel point l’histoire de Madoff est-elle différente de celle de la finance dans son entier ?

Le secteur des services financiers a obtenu une part toujours croissante des revenus de la nation durant ces 20 dernières années, ce qui a rendu les dirigeants de ce secteur incroyablement riches. Pourtant, à ce stade, il semblerait que la majorité des entreprises du secteur aient détruit de la valeur, au lieu d’en créer. Et ce n’est pas seulement une question d’argent : la grande richesse acquise par ceux qui ont géré l’argent des autres a eu un effet corrupteur sur notre société dans son ensemble.

Voyons tout d’abord les salaires. L’an dernier, le salaire moyen des employés du secteur « valeurs mobilières, contrats sur les matières premières et investissements » s’établissait à plus de quatre fois le salaire moyen pratiqué dans le reste de l’économie. Gagner un million de dollars était banal, et même des revenus de 20 millions de dollars ou plus étaient assez communs. Les revenus des Américains les plus riches ont explosé depuis 20 ans, alors que dans le même temps les salaires des travailleurs ordinaires stagnaient. Les hauts revenus de Wall Street ont été l’une des principales causes de cette divergence.

Mais ces superstars de la finance avaient tout de même fait gagner des millions, non ? Non, pas nécessairement. Le système de rémunération en vigueur à Wall Street récompense généreusement l’apparence de profit, même si ultérieurement cette apparence se révèle n’être qu’une illusion.

Considérez par exemple l’hypothèse d’un gestionnaire de fonds qui fait jouer un effet de levier en ajoutant un paquet d’argent emprunté à celui apporté par ses clients, puis investit ce total dans des actifs risqués à haut rendement, comme ces titres douteux adossés aux emprunts immobiliers. Pendant un certain temps - disons, tant que la bulle immobilière continue de gonfler - il (c’est presque toujours un « il ») fera de gros profits et recevra de gros bonus. Puis, lorsque la bulle éclate et que ses investissements se transforment en déchets toxiques, ses investisseurs perdront gros - mais lui conservera ses primes.

OK, mon exemple n’est peut-être pas hypothétique, après tout.

En quoi donc les pratiques habituelles de Wall Street sont-elles différentes de l’affaire Madoff ? Eh bien, M. Madoff aurait apparemment sauté quelques étapes, en se contentant de voler l’argent de ses clients plutôt que d’empocher de gros frais de gestion tout en les exposant à des risques qu’ils ne comprenaient pas. Et alors que M. Madoff était apparemment conscient de sa fraude, de nombreux gestionnaires de Wall Street croyaient en leur talent. Pourtant, le résultat final est le même (prison mise à part) : les gestionnaires de fonds s’enrichissent et les investisseurs voient disparaître leur argent.

Il y a beaucoup d’argent en jeu dans cette histoire. Ces dernières années, le secteur financier représentait 8% du PIB américain, contre moins de 5% une génération plus tôt. Si ces 3% supplémentaires ont été obtenu sans raison - et c’est probablement le cas - cela représente 400 milliards de dollars par an de gaspillage, de fraude et d’abus.

Mais la facture de cette ère de l’Amérique des escroqueries pyramidales va certainement au-delà du gaspillage de dollars.

Car bien évidemment les gains injustifiés de Wall Street ont corrompu et continuent à corrompre le monde politique, Démocrates comme Républicains. Depuis les fonctionnaires de l’administration Bush comme Christopher Cox, le président de la Securities and Exchange Commission, qui a détourné le regard lorsque s’accumulaient les preuves de fraude financière, jusqu’aux Démocrates qui n’ont toujours pas mis fin à la scandaleuse niche fiscale qui bénéficie aux dirigeants des hedges funds et des fonds privés d’investissements (bonjour M. le sénateur Schumer !), les hommes politiques ont répondu à l’appel de l’argent.

Dans le même temps, à quel point l’avenir de notre pays a-t-il été compromis par cette fascination pour l’enrichissement rapide qui a attiré pendant des années bon nombre de nos jeunes les meilleurs et les plus brillants dans les banques d’affaires, au détriment de la science, du service public et d’à peu près tout le reste ?

Plus encore, les grandes richesses gagnées - ou qui auraient du l’être - par un secteur financier surdimensionné ont sapé notre sens de la réalité et altéré notre jugement.

Souvenez-vous comment pratiquement tous les dirigeants n’ont pas su voir les signes annonciateurs d’une crise imminente. Comment était-ce possible ? Comment, par exemple, Alan Greenspan a-t-il pu déclarer il y a quelques années que « le système financier dans son ensemble est devenu plus résilient » - grâce à rien moins que les produits dérivés ? La réponse, pour moi, c’est que il existe une tendance innée chez l’élite à idolâtrer les hommes qui font beaucoup d’argent, et à en déduire qu’ils savent ce qu’ils font.

Après tout, c’est la raison pour laquelle tant de gens ont fait confiance à M. Madoff.

Maintenant que nous constatons les dégâts en tentant de comprendre comment les choses ont pu tourner aussi mal, aussi rapidement, la réponse est très simple : Ce que nous avons sous les yeux, ce sont les conséquences d’un monde devenu fou, devenu Madoff.

Publication originale New York Times, traduction Contre Info
 
Les choses vont bien changer dans le future proche. Tout ce model financier en viguer depuis des decenies subira des transformations profondes, ceci calmera le jeux pendant un bout de temps encore avant que des failles n'apparaissent encore une fois.
 
Cet article dénote une méconnaissance incroyable des mécanismes financiers et du fonctionnement des fonds alternatifs et des sociétés de gestion. Ce qui est surprenant de la part du New York Times.
 
Peux-tu développer un peu plus ton idée ?

La thèse de cet article est de dire que les pratiques de ce type sontgénéralisées dans tout le secteur financier !! Or c'est faux, fort heureusement !!

La cavalerie ou les chaînes de Tanzi est une escroquerie basique qui a toujours existé. Et qui est facilement détectable par le moindre petit auditeur, contrôleur, investisseur,...........

Ici on est tombé sur un escroc qui a bénéficié de complicités de son cabinet d'audit, du gendrame (la SEC), de la confiance aveugle des investisseurs (tous des amis ou presque),...............
 
Futurpapa a raison de marquer que toutes activités liées à l'argent ne sont pas "mad off", mais il a peut-être tort de sous-estimer les enchaînements mentaux qui ont mené, non pas ne pas voir le danger, mais à voir le succès. Ces enchaînements ne sont pas le privilège de quelques personnalités. Un p'tit gars comme Kerviel montre que n'importe qui peut y succomber. Sans parler du nombre de gogos qui ont marché, non seulement Wiesel et sa fondation, mais, dirai-je, des bouseux. Dans le Morbihan, les autorités viennent de mettre fin à une loterie où la mise était de 2 000 €. Le mécanisme était le même que celui qui est supposé chez Madoff.
 
Cet article dénote une méconnaissance incroyable des mécanismes financiers et du fonctionnement des fonds alternatifs et des sociétés de gestion. Ce qui est surprenant de la part du New York Times.

Paul Robin Krugman(Professeur à l'université de Princeton), est un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d'économie » de 2008 pour avoir montré les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique.

Il a d'abord suivi des études d'histoire à l'Université Yale où il a obtenu un BA en 1974, puis au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il a obtenu son doctorat d'économie (PhD) en 1977 sous la direction de Jagdish Bhagwati[2]. Après avoir enseigné au MIT (1984-1994), à Stanford University (1994-1996), à Yale et à la London School of Economics, il est aujourd'hui professeur d’économie et de relations internationales à l’université de Princeton.

Néo-keynésien, il est un des principaux auteurs de la nouvelle théorie du commerce international[5], qui repose sur le commerce intra-firme et intra-industrie, les effets de réseau, et les situations de concurrence imparfaite. En 1991, il reçoit la médaille John Bates Clark de l’American Economic Association (attribuée tous les deux ans à un économiste de moins de 40 ans ayant apporté une contribution substantielle aux sciences économiques) et en 2008, le « prix Nobel » d'économie pour ses travaux sur le commerce international en concurrence imparfaite et en économie géographique. Il est co-auteur avec Maurice Obstfeld de International Economics: Theory and Policy, le livre de cours le plus utilisé dans ce domaine aux États-Unis, ainsi que d'une vingtaine d'autres ouvrages.

Krugman s'est fait connaître du grand public par ses ouvrages de vulgarisation publiés depuis la fin des années 1980, où il s'attaque entre autres aux contre-sens économiques colportés par les think tanks, et grâce à son anticipation de la crise asiatique de 1997[6], celle de sub-prime ne l'échappa pas non plus[7]. Il est devenu réellement célèbre depuis son entrée au New York Times, dans lequel il écrit un éditorial deux fois par semaine ; il s'y est illustré comme l'un des critiques les plus virulents de George W. Bush et de la "grande divergence"[8], l'accroissement des inégalités des revenus et des fortunes.

Finance internationale
Krugman est un économiste influent dans le domaine de la finance internationale. En 1979, il publie une modélisation de crise monétaire dans le Journal of Money, Credit, and Banking montrant que les taux de change fixes vont se terminer par des attaques spéculatives. Cet article est considéré comme l’une des principales contribution de la « première génération » des modèles de crise monétaire.

Au début des années 1990, il a aidé à la diffusion des argument de Laurence Lau et Alwyn Young, entre autres, que la forte croissance des économies des « tigres asiatiques » n’est pas le résultat d’un nouveau modèle économique mais celui de la croissance du capital qui n’a pas — contrairement au développement des dragons asiatiques — abouti sur la croissance de la productivité globale des facteurs de production. Il prédit alors que la croissance économique va se ralentir et qu’il deviendra plus difficile de générer plus de croissance avec des intrants augmentants. La crise économique asiatique de 1997 a validé ces prédictions. C’est aussi une crise liée aux taux de change fixes.

Il critique aussi les investisseurs tels que le fond Long Term Capital Management dont les profits dépendent essentiellement du maintien des taux de change fixe. La crise financière russe de 1998 sonne le glas de cet investisseur.

Il se fait l’avocat d’une politique fiscale agressive pour contrecarrer la dépression qui frappe l’économie du Japon argumentant que le pays se trouve dans une trappe à liquidité

International finance
Besides his work on international trade, Krugman has also been influential in the field of international finance economics. In 1979 he published a model of currency crises in the Journal of Money, Credit, and Banking showing that fixed exchange rate regimes are unlikely to end smoothly: instead, they end in a sudden speculative attack. Krugman's paper is considered one of the main contributions to the 'first generation' of currency crisis models.

Krugman predicted problems with the fixed exchange rates in East and Southeast Asia, and Thailand's economic policies before the 1997 East Asian financial crisis, and also criticized investors such as Long-Term Capital Management whose profits depended on the maintenance of fixed exchange rates prior to the 1998 Russian financial crisis.[citation needed] He also advocated aggressive fiscal policy to counter Japan's economic depression in the 1990s, arguing that the country was mired in a Keynesian liquidity trap.

Subprime mortgage crisis
In 2008, amid the subprime mortgage crisis in the US, Krugman predicted that housing prices would drop 25% overall and up to 50% in locations such as Miami or Los Angeles.[34] Krugman has appeared several times as a guest on MSNBC, particularly since the onset of the economic crisis in September 2008. He has repeatedly expressed his view that Alan Greenspan and Phil Gramm are the two people most responsible for causing the crisis.[35] As early as 2005 Krugman was critical of Greenspan's shifting positions on the impending housing bubble.

une méconnaissance incroyable vous dites ?
 
Paul Robin Krugman(Professeur à l'université de Princeton), est un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d'économie » de 2008 pour avoir montré les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique.

Il a d'abord suivi des études d'histoire à l'Université Yale où il a obtenu un BA en 1974, puis au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il a obtenu son doctorat d'économie (PhD) en 1977 sous la direction de Jagdish Bhagwati[2]. Après avoir enseigné au MIT (1984-1994), à Stanford University (1994-1996), à Yale et à la London School of Economics, il est aujourd'hui professeur d’économie et de relations internationales à l’université de Princeton.

Néo-keynésien, il est un des principaux auteurs de la nouvelle théorie du commerce international[5], qui repose sur le commerce intra-firme et intra-industrie, les effets de réseau, et les situations de concurrence imparfaite. En 1991, il reçoit la médaille John Bates Clark de l’American Economic Association (attribuée tous les deux ans à un économiste de moins de 40 ans ayant apporté une contribution substantielle aux sciences économiques) et en 2008, le « prix Nobel » d'économie pour ses travaux sur le commerce international en concurrence imparfaite et en économie géographique. Il est co-auteur avec Maurice Obstfeld de International Economics: Theory and Policy, le livre de cours le plus utilisé dans ce domaine aux États-Unis, ainsi que d'une vingtaine d'autres ouvrages.

Krugman s'est fait connaître du grand public par ses ouvrages de vulgarisation publiés depuis la fin des années 1980, où il s'attaque entre autres aux contre-sens économiques colportés par les think tanks, et grâce à son anticipation de la crise asiatique de 1997[6], celle de sub-prime ne l'échappa pas non plus[7]. Il est devenu réellement célèbre depuis son entrée au New York Times, dans lequel il écrit un éditorial deux fois par semaine ; il s'y est illustré comme l'un des critiques les plus virulents de George W. Bush et de la "grande divergence"[8], l'accroissement des inégalités des revenus et des fortunes.

Finance internationale
Krugman est un économiste influent dans le domaine de la finance internationale. En 1979, il publie une modélisation de crise monétaire dans le Journal of Money, Credit, and Banking montrant que les taux de change fixes vont se terminer par des attaques spéculatives. Cet article est considéré comme l’une des principales contribution de la « première génération » des modèles de crise monétaire.

Au début des années 1990, il a aidé à la diffusion des argument de Laurence Lau et Alwyn Young, entre autres, que la forte croissance des économies des « tigres asiatiques » n’est pas le résultat d’un nouveau modèle économique mais celui de la croissance du capital qui n’a pas — contrairement au développement des dragons asiatiques — abouti sur la croissance de la productivité globale des facteurs de production. Il prédit alors que la croissance économique va se ralentir et qu’il deviendra plus difficile de générer plus de croissance avec des intrants augmentants. La crise économique asiatique de 1997 a validé ces prédictions. C’est aussi une crise liée aux taux de change fixes.

Il critique aussi les investisseurs tels que le fond Long Term Capital Management dont les profits dépendent essentiellement du maintien des taux de change fixe. La crise financière russe de 1998 sonne le glas de cet investisseur.

Il se fait l’avocat d’une politique fiscale agressive pour contrecarrer la dépression qui frappe l’économie du Japon argumentant que le pays se trouve dans une trappe à liquidité

International finance
Besides his work on international trade, Krugman has also been influential in the field of international finance economics. In 1979 he published a model of currency crises in the Journal of Money, Credit, and Banking showing that fixed exchange rate regimes are unlikely to end smoothly: instead, they end in a sudden speculative attack. Krugman's paper is considered one of the main contributions to the 'first generation' of currency crisis models.

Krugman predicted problems with the fixed exchange rates in East and Southeast Asia, and Thailand's economic policies before the 1997 East Asian financial crisis, and also criticized investors such as Long-Term Capital Management whose profits depended on the maintenance of fixed exchange rates prior to the 1998 Russian financial crisis.[citation needed] He also advocated aggressive fiscal policy to counter Japan's economic depression in the 1990s, arguing that the country was mired in a Keynesian liquidity trap.

Subprime mortgage crisis
In 2008, amid the subprime mortgage crisis in the US, Krugman predicted that housing prices would drop 25% overall and up to 50% in locations such as Miami or Los Angeles.[34] Krugman has appeared several times as a guest on MSNBC, particularly since the onset of the economic crisis in September 2008. He has repeatedly expressed his view that Alan Greenspan and Phil Gramm are the two people most responsible for causing the crisis.[35] As early as 2005 Krugman was critical of Greenspan's shifting positions on the impending housing bubble.

une méconnaissance incroyable vous dites ?

Je connais Krugman et ses travaux. C'est un économiste brillant !

Mais ce n'est pas un opérationnel. Il connaît pas les processus d'investissement dans les sociétés de gestion et les banques, et les mécanismes de contrôle obligatoires !!!

En lisant son article, j'avais l'impression qu'il na jamais mis les pieds dans une banque, ce type !!
 
Madoff, la finance devenue folle,

Considérez par exemple l’hypothèse d’un gestionnaire de fonds qui fait jouer un effet de levier en ajoutant un paquet d’argent emprunté à celui apporté par ses clients, puis investit ce total dans des actifs risqués à haut rendement, comme ces titres douteux adossés aux emprunts immobiliers. Pendant un certain temps - disons, tant que la bulle immobilière continue de gonfler - il (c’est presque toujours un « il ») fera de gros profits et recevra de gros bonus. Puis, lorsque la bulle éclate et que ses investissements se transforment en déchets toxiques, ses investisseurs perdront gros - mais lui conservera ses primes.

La thèse de cet article est de dire que les pratiques de ce type sontgénéralisées dans tout le secteur financier !! Or c'est faux, fort heureusement !!

Il a plutôt mentionné le cas des « subprime ». je pense que l’article veut dire que fraude ou pas, l’esprit de Wall Street est devenu malsain…

Le phénomène Kerviel n’a fait que dévoiler les pratiques hallucinantes de la sphère financière. Commet une seule personne, un simple trader, peut-il manipuler des sommes d’argent telles que les pertes soient chiffrées en milliards ? On ne parle pas d’escroquerie dans ce cas là, mais de transactions boursières hors control.

Même le cas de l’escroc Madoff est très étrange. Il parait que l’argent de ses client n’était même pas placé en bourse, je n’arrive pas a concevoir comment la première place mondiale n’a pas eu les moyens pour détecter une telle fraude, avec de telles sommes d’argent, durant toute ces années là. Même s’il y a eu complicité, ça ne fait que montrer le degré de folie voire même de « pourriture » qui règne dans la place. Je n’arrive pas à concevoir non plus comment des entités comme BNP, Santander…des professionnels du secteur, n’ont rien détecté, n’ont même pas demandé où leur régent aller être investi.

Bref, comme le disent plusieurs analystes, les règles existent dans le monde financier, mais vue sa mondialisation d’un coté et sa complexité de l’autre, ce monde est devenu hors control…
 
Il a plutôt mentionné le cas des « subprime ». je pense que l’article veut dire que fraude ou pas, l’esprit de Wall Street est devenu malsain…

Le phénomène Kerviel n’a fait que dévoiler les pratiques hallucinantes de la sphère financière. Commet une seule personne, un simple trader, peut-il manipuler des sommes d’argent telles que les pertes soient chiffrées en milliards ? On ne parle pas d’escroquerie dans ce cas là, mais de transactions boursières hors control.

Même le cas de l’escroc Madoff est très étrange. Il parait que l’argent de ses client n’était même pas placé en bourse, je n’arrive pas a concevoir comment la première place mondiale n’a pas eu les moyens pour détecter une telle fraude, avec de telles sommes d’argent, durant toute ces années là. Même s’il y a eu complicité, ça ne fait que montrer le degré de folie voire même de « pourriture » qui règne dans la place. Je n’arrive pas à concevoir non plus comment des entités comme BNP, Santander…des professionnels du secteur, n’ont rien détecté, n’ont même pas demandé où leur régent aller être investi.

Bref, comme le disent plusieurs analystes, les règles existent dans le monde financier, mais vue sa mondialisation d’un coté et sa complexité de l’autre, ce monde est devenu hors control…

1/ Le subprime est un mécanisme américano-américain mis en place par l'Etat et les banques pour permettre aux "pauvres" de devenir propriétaires.
En France par exemple, un tel phénomène ne peut pas arriver parceque pour avoir un crédit immobilier, il ne faut pas dépasser 33% de taux d'endettement et avoir un "reste à vivre" suffisant. En plus, 98% des crédits immobiliers en France sont à taux fixe.

Donc le Subprime est un problème de régulation de la part de l'Etat. C'est pas la faute des banques qui n'ont fait que s'engouffrer dans une démarche légale.

2/ Le phénomène Kerviel est un cas isolé d'un type qui maîtrise les opérations du Front Office et du Back Office, et qui a trafiqué les mots de passe pour valider les opérations.
Il aurait pu traiter des milliards et des milliards, personne ne serait rendu compte , parcequ'il les adossait à des opérations fictives.

Donc, cas isolé d'un escroc et faillite du contrôle interne de la société générale.

3/ Maddoff : Le système de contrôle prévoit généralement 3 niveaux de contrôle :
- un contrôle interne (En France t'as l'audit interne, le contrôle interne, la direction des risques et la direction de la conformité).
- un contrôle externe : commissaires aux comptes.
- un contrôle du régulateur : En France l'AMF et la COmmission Bancaire, aux USA : la SEC.

Maddoff n'a pas mis en plce de contrôle interne, le commissaire aux comptes était un de ses amis plutôt qu'un big 4, et la SEC a arrêté ses enquêtes suite à des pressions d'amis hauts placés de Maddoff.

4/ Les fonds tels que Maddoff ne sont pas ouverts à tout le monde, seulement aux investisseurs qualifiés (banques, sociétés de gestion, assurances,............).

Avant d'investir dans un tel fonds, ces professionnels envoient leurs équipes faire des "Due Diligence" qui peuvent durer jusqu'à un an, pour contrôler tous les risques financiers, opérationnels, .................................. Et j'en connais des équipes qui font ça, c'est du sérieux !!

Et une escroquerie telle que la cavalerie est détectable par le plus petit des contrôleurs / auditeurs !!

Donc, à mon humble avis, BNP, Santander, Natixis,................ont investis sur la réputation du type, et n'ont pas fait de due diligence.



Tout ça pour te démontrer que les scandales qu'il y a eu sont des cas particuliers, d'escroquerie personnelle ou de faillite du système de contrôle. ET qu'il est complètement faux et injusute de dire, tous pourris !!!!!!!!!!! Parceque c'est pas vrai !!
 
1/ Le subprime est un mécanisme américano-américain mis en place par l'Etat et les banques pour permettre aux "pauvres" de devenir propriétaires.
En France par exemple, un tel phénomène ne peut pas arriver parceque pour avoir un crédit immobilier, il ne faut pas dépasser 33% de taux d'endettement et avoir un "reste à vivre" suffisant. En plus, 98% des crédits immobiliers en France sont à taux fixe.

Donc le Subprime est un problème de régulation de la part de l'Etat. C'est pas la faute des banques qui n'ont fait que s'engouffrer dans une démarche légale.

2/ Le phénomène Kerviel est un cas isolé d'un type qui maîtrise les opérations du Front Office et du Back Office, et qui a trafiqué les mots de passe pour valider les opérations.
Il aurait pu traiter des milliards et des milliards, personne ne serait rendu compte , parcequ'il les adossait à des opérations fictives.

Donc, cas isolé d'un escroc et faillite du contrôle interne de la société générale.

3/ Maddoff : Le système de contrôle prévoit généralement 3 niveaux de contrôle :
- un contrôle interne (En France t'as l'audit interne, le contrôle interne, la direction des risques et la direction de la conformité).
- un contrôle externe : commissaires aux comptes.
- un contrôle du régulateur : En France l'AMF et la COmmission Bancaire, aux USA : la SEC.

Maddoff n'a pas mis en plce de contrôle interne, le commissaire aux comptes était un de ses amis plutôt qu'un big 4, et la SEC a arrêté ses enquêtes suite à des pressions d'amis hauts placés de Maddoff.

4/ Les fonds tels que Maddoff ne sont pas ouverts à tout le monde, seulement aux investisseurs qualifiés (banques, sociétés de gestion, assurances,............).

Avant d'investir dans un tel fonds, ces professionnels envoient leurs équipes faire des "Due Diligence" qui peuvent durer jusqu'à un an, pour contrôler tous les risques financiers, opérationnels, .................................. Et j'en connais des équipes qui font ça, c'est du sérieux !!

Et une escroquerie telle que la cavalerie est détectable par le plus petit des contrôleurs / auditeurs !!

Donc, à mon humble avis, BNP, Santander, Natixis,................ont investis sur la réputation du type, et n'ont pas fait de due diligence.



Tout ça pour te démontrer que les scandales qu'il y a eu sont des cas particuliers, d'escroquerie personnelle ou de faillite du système de contrôle. ET qu'il est complètement faux et injusute de dire, tous pourris !!!!!!!!!!! Parceque c'est pas vrai !!


On y va point par point :

1/ je suis d’accord sauf sur le fait que les banques américaines n’ont pas respecté les règles lors de l’octroi des crédits immobiliers : on donnait un prêt sans demander même la fiche de paie !! Les banques américaines ont une grande part de responsabilité dans la catastrophe des subprime.

2/Pas si isolé que ça. En Octobre, Caisse d’Epargne a déclaré des centaines de millions de perte dans le même registre.

3/ Là on parle de 50 milliard. Si chaque gestionnaire de fonds ayant des amis à la SEC peut engloutir un tel montant c’est que la SEC ne sert pas à grande chose.

4/Il y a contradiction dans tes propos Futurpapa, tu dis : « Avant d'investir dans un tel fonds, ces professionnels envoient leurs équipes faire des "Due Diligence" qui peuvent durer jusqu'à un an, pour contrôler tous les risques financiers, opérationnels, .............................. .... Et j'en connais des équipes qui font ça, c'est du sérieux !! »
Tu dis encore : « Donc, à mon humble avis, BNP, Santander, Natixis,................ont investis sur la réputation du type, et n'ont pas fait de due diligence. »

Donc la seule conclusion possible est que BNP, Santander,… ne sont pas des professionnels.

La pourriture existe bien dans le système financier américain, mais soyons réaliste, tous les autres ont bien voulu jouer le jeu.
 
On y va point par point :

1/ je suis d’accord sauf sur le fait que les banques américaines n’ont pas respecté les règles lors de l’octroi des crédits immobiliers : on donnait un prêt sans demander même la fiche de paie !! Les banques américaines ont une grande part de responsabilité dans la catastrophe des subprime.

2/Pas si isolé que ça. En Octobre, Caisse d’Epargne a déclaré des centaines de millions de perte dans le même registre.

3/ Là on parle de 50 milliard. Si chaque gestionnaire de fonds ayant des amis à la SEC peut engloutir un tel montant c’est que la SEC ne sert pas à grande chose.

4/Il y a contradiction dans tes propos Futurpapa, tu dis : « Avant d'investir dans un tel fonds, ces professionnels envoient leurs équipes faire des "Due Diligence" qui peuvent durer jusqu'à un an, pour contrôler tous les risques financiers, opérationnels, .............................. .... Et j'en connais des équipes qui font ça, c'est du sérieux !! »
Tu dis encore : « Donc, à mon humble avis, BNP, Santander, Natixis,................ont investis sur la réputation du type, et n'ont pas fait de due diligence. »

Donc la seule conclusion possible est que BNP, Santander,… ne sont pas des professionnels.

La pourriture existe bien dans le système financier américain, mais soyons réaliste, tous les autres ont bien voulu jouer le jeu.

On est presque en accord sur tout, toutefois :

1/ Demander la fiche de paie n'est pas obligatoire !! Tu sais que même en FRance les COFIDIS, CETELEM, accordent des revolving à 18% sans fiches de paie.
S'il y a un point à réformer en FRance dans le secteur financier, c'est ces crédits à la consommation qui poussent les gens au surendettement.

2/ Pour la Caisse d'Epargne : erreur de deux personnes. Le trader et le contrôleur de risques qui a vu le dépassement mais n'a pas réagi.
Donc ça reste très isolé.

3/ C'est la stricte vérité. La crédibilité de la SEC est complètement perdue. Je pense qu'OBAMA va complètement restructuiturer ce truc là.

4/ Ce que je voulais dire c'est que certains comme BNP , Santander, Natixis,.....................n'ont certainement pas respecté leurs procédures qui les obligent à faire des due diligence !!

On a la même vision, mais je suis plus optimiste puisqu'il s'agit d'erreurs individuels ou d'erreurs de régulation.
 
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