Kalame
:)
http://www.courrierinternational.com/article/2011/01/21/je-brule-donc-je-suis
Le martyr Bouazizi
"Le martyr Mohamed Bouazizi a été et restera à jamais le symbole d'une révolution tunisienne (...). C'est lui qui a déclenché l'étincelle d'un soulèvement populaire", écrit le quotidien tunisien Le Temps. Vendeur ambulant de fruits et légumes, Mohamed Bouazizi, 26 ans s'était fait confisquer sa marchandise par la police municipale car il ne disposait pas des autorisations nécessaires. Il s'était immolé par le feu le 17 décembre. Il est mort le 4 janvier 2011.
Plusieurs dizaines de tentatives dimmolation par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Algérie, Mauritanie, Egypte et d'autres pays arabes. La symbolique amplifiée par le cas tunisien est assez troublante. Témoignages de trois Algériens qui ont essayé de s'immoler.
Senouci Touati à Mostaganem
"Jencaisse depuis des années en silence. Khezit echitane (jai maudit le diable) et jai résisté à cette petite voix en moi qui me disait de le faire. Mais cen était trop. Trop de mépris, trop de détresse et aucune autre issue que la mort", raconte Senouci, 34 ans, chômeur. Il a tenté de simmoler par le feu samedi 15 janvier et qui se remet à peine de ses blessures. Bandages à la main et la jambe gauches, pansement sur la tête, Senouci a quitté lhôpital, mais il reste quelque peu déboussolé et a du mal à réaliser tout ce qui lui arrive. "Cétait le seul moyen de dénoncer la situation invivable dans laquelle on est", ajoute-t-il. Il sest aspergé dessence et na pas hésité à jeter une allumette sur ses jambes, en face de la police de sa ville. Il a été secouru après avoir perdu connaissance. A travers le pays, ils sont plusieurs à avoir tenté cette forme de contestation, à quelques jours ou heures dintervalles, mais Senouci navait même pas entendu parler des autres cas déclarés ailleurs avant de passer à lacte. "Pourquoi ne pas déclencher des émeutes, une mobilisation pacifique pour revendiquer au lieu dimporter des pratiques contraires à la religion ?" se demande une habitante du centre-ville. Adel, vendeur de cigarettes ambulant rencontré au boulevard Benyahia Abdelkader, à quelques mètres du lieu où Senouci a tenté de se suicider, répond : "Quand on arrive à un certain seuil de révolte et de souffrance, on ne peut quexploser. Ce nest pas nouveau dans la région, mon frère sest immolé par le feu en 2003, pour presque les mêmes raisons que Senouci : chômage, indifférence des autorités locales".
....
Souffrance, rage, colère, injustice, desespoir.
Le martyr Bouazizi
"Le martyr Mohamed Bouazizi a été et restera à jamais le symbole d'une révolution tunisienne (...). C'est lui qui a déclenché l'étincelle d'un soulèvement populaire", écrit le quotidien tunisien Le Temps. Vendeur ambulant de fruits et légumes, Mohamed Bouazizi, 26 ans s'était fait confisquer sa marchandise par la police municipale car il ne disposait pas des autorisations nécessaires. Il s'était immolé par le feu le 17 décembre. Il est mort le 4 janvier 2011.
Plusieurs dizaines de tentatives dimmolation par le feu ont eu lieu ces derniers jours en Algérie, Mauritanie, Egypte et d'autres pays arabes. La symbolique amplifiée par le cas tunisien est assez troublante. Témoignages de trois Algériens qui ont essayé de s'immoler.
Senouci Touati à Mostaganem
"Jencaisse depuis des années en silence. Khezit echitane (jai maudit le diable) et jai résisté à cette petite voix en moi qui me disait de le faire. Mais cen était trop. Trop de mépris, trop de détresse et aucune autre issue que la mort", raconte Senouci, 34 ans, chômeur. Il a tenté de simmoler par le feu samedi 15 janvier et qui se remet à peine de ses blessures. Bandages à la main et la jambe gauches, pansement sur la tête, Senouci a quitté lhôpital, mais il reste quelque peu déboussolé et a du mal à réaliser tout ce qui lui arrive. "Cétait le seul moyen de dénoncer la situation invivable dans laquelle on est", ajoute-t-il. Il sest aspergé dessence et na pas hésité à jeter une allumette sur ses jambes, en face de la police de sa ville. Il a été secouru après avoir perdu connaissance. A travers le pays, ils sont plusieurs à avoir tenté cette forme de contestation, à quelques jours ou heures dintervalles, mais Senouci navait même pas entendu parler des autres cas déclarés ailleurs avant de passer à lacte. "Pourquoi ne pas déclencher des émeutes, une mobilisation pacifique pour revendiquer au lieu dimporter des pratiques contraires à la religion ?" se demande une habitante du centre-ville. Adel, vendeur de cigarettes ambulant rencontré au boulevard Benyahia Abdelkader, à quelques mètres du lieu où Senouci a tenté de se suicider, répond : "Quand on arrive à un certain seuil de révolte et de souffrance, on ne peut quexploser. Ce nest pas nouveau dans la région, mon frère sest immolé par le feu en 2003, pour presque les mêmes raisons que Senouci : chômage, indifférence des autorités locales".
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Souffrance, rage, colère, injustice, desespoir.