Maghreb : le maroc le premier à miser sur l’afrique

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Le Maroc est présent en Afrique noire à travers ses banques et ses firmes de télécoms. L’Algérie n’y est présente qu’à travers la compagnie pétrolière publique Sonatrach : les investissements projetés par le groupe privé Cevital sont contrariés par les difficultés de transfert de devises à l’étranger. La Tunisie, quant à elle, a une présence toute symbolique dans cette région mais son patronat privé semble avoir compris l’importance des opportunités qu’elle offre.

Le Maroc est, de loin, le pays maghrébin qui a le plus misé sur l’Afrique, surtout avec la nouvelle orientation de sa politique extérieure vers l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest. L’Office chérifien des phosphates, 6,78 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013, prospecte de nouveaux marchés africains. Mais, le royaume a déjà ses assises en Afrique ; dans l’électricité, le BTP, les TIC et la finances.

Le cabinet Grant Thornton explique, dans le 3ème numéro de sa revue trimestrielle Regards, que la coopération entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne a été marquée « tout d’abord par l’implication d’entreprises publiques marocaines notamment l’ONE et l’ONEP dans la mise en œuvre de différents projets ayant trait au développement » avant de l’ouvrir au secteur privé marocain.

Actuellement, les trois plus grandes banques commerciales du Maroc, Attijariwafa Bank (ATW), BMCE Bank et la Banque centrale populaire (BCP) sont présentes dans une vingtaine de pays africains. Maroc Telecom est présent à travers 4 filiales toutes leaders ou opérateurs de référence sur leurs marchés respectifs avec 30 millions de clients mobiles : Mauritel acquise en 2001 en Mauritanie, Onatel en 2006 au Burkina Faso, Gabon Telecom en 2007, Sotelma en 2009 au Mali. Ce sont là quelques acquisitions faites par des entreprises marocaines en Afrique, ce qui place le Maroc au rang de premier pays nord-africain « agressif » en matière d’IDE dans ce continent avec 1,04 milliard de DH en 2013 (quelque 100 millions d’euros).

Selon le ministre des affaires etrangeres, le Maroc est le premier investisseur en Afrique de l'ouest et le deuxième sur le continent africain, notant que ces investissements marocains visent notamment à favoriser le développement des compétences, la formation des jeunes et la création d'emplois et de richesses dans les pays où le secteur privé marocain s'implique et s'investit.

Source : Maghreb Emergent/Le Mag
La suite de l'article : La part du Maghreb dans les investissements interafricains est assurée par le Maroc

Sur le même sujet : Maroc/France : le roi annonce la fin des chasses gardées en Afrique
 
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L’Office des Changes a publié, le mardi 25 mars, les statistiques provisoires concernant l’investissement direct marocain (IDM) en Afrique. La Côte d’Ivoire est le principal pays récepteur des investissements marocains sur le continent.

Près de 1,25 milliards de dirhams ont été investis en Afrique en 2013 contre 1,72 milliards en 2012, soit une baisse d’environ 27%. Ces investissements représentent 44,1% des IDM à l’étranger. Cependant, ils sont bien loin des niveaux atteints durant les années 2009 et 2010 où les montants des IDM en Afrique étaient respectivement de 3,3 milliards et 5 milliards de dirhams.

La Côte d’Ivoire est le premier pays récepteur d’IDM en Afrique. 434 millions de dirhams ont été investis dans le pays dirigé par Alassane Ouatara, ce qui représente 36,7% des IDM sur le continent. Le Togo figure en deuxième place avec 323 millions de dirhams investis dans ce pays. L’Île Maurice ferme le podium avec 88,9 millions de dirhams d’IDM.

Les investisseurs marocains misent essentiellement sur le secteur bancaire. Celui-ci a reçu 666 millions de dirhams d’investissement, ce qui équivaut à 52,8% des IDM en Afrique. 232 millions de dirhams ont été investis dans l’immobilier et 150 millions de dirhams dans le secteur des assurances.


SOurce : Telquel 26/03
 
Je le dis sans méchanceté : ça fait bien longtemps que le Maroc a doublé l'Algérie en matière d'influence et de rayonnement international, que ce soit d'un point de vue économique, diplomatique ou culturel.

Ce constat m'attriste pour l'Algérie, parce qu'il n'est pas à la hauteur du potentiel et de l'histoire de ce pays. Il suffit de se rappeler la dimension internationale qu'avait Alger à l'époque du président Boumediene, quand le pays était un poids lourd du Mouvement des non-alignés et un médiateur reconnu par toute la communauté internationale. J'espère pour les Algériens que ce temps reviendra.

Par ailleurs, bravo à l'Etat marocain qui se comporte comme une puissance intelligente et responsable !
 
Bien décidé à rattraper son retard sur les marchés subsahariens, le leader mondial des phosphates entend même devenir le premier fournisseur de fertilisants du continent. Un revirement inédit.

C'est la plus grande annonce de la tournée africaine du roi du Maroc, qui s'est achevée le 8 mars à Libreville : OCP, leader mondial des phosphates, et la Société équatoriale des mines du Gabon s'associent pour créer l'un des plus grands complexes industriels du secteur de la chimie en Afrique. Avec un investissement de plus de 2 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros), quatre unités vont voir le jour : deux au Gabon, qui fabriqueront de l'ammoniac à partir du gaz naturel gabonais et des engrais phosphatés, et deux au Maroc, qui produiront de l'acide phosphorique et des engrais chimiques à base de phosphate. Objectif visé : quelque 2 millions de tonnes de fertilisants par an à partir de 2018. Soit la quantité que consomme le continent actuellement.

"OCP veut porter sa part mondiale à 40 %, contre moins de 20 % aujourd'hui. Cela passera essentiellement par l'Afrique, un marché encore vierge, où le groupe et son pays jouissent d'une bonne image", analyse un spécialiste du secteur.


Source et suite (Jeune Afrique) : OCP, un marocain de plus en plus africain
 
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