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Quand un espion américain se reconvertit en terroriste pakistanais
Par Marie-France Calle le 20 décembre 2009 12h01 | Lien permanent | Commentaires (29)
En Inde, depuis l'arrestation de David Headley, l'idée fait son chemin, les Etats-Unis ont une part de responsabilité dans les attentats du 26 novembre 2008 à Bombay. David Coleman Headley, Daood Gilani de son vrai nom, aurait été un agent double. Il aurait d'abord travaillé pour la CIA américaine et infiltré le Lashkar-e-Taiba (LeT), un groupe djihadiste anti-indien basé au Pakistan et lié à al-Qaïda. Puis il aurait changé de camp et épousé la cause du LeT dont il serait devenu un membre actif. Il aurait participé à la préparation et à la réalisation des attentats de Bombay. Des révélations embarrassantes pour les Américains qui, du coup, restent très discrets sur "le cas Headley".
Les Indiens sont furieux. Depuis l'arrestation par le FBI de David Coleman Headley à l'aéroport de Chicago, en Octobre, les Etats-Unis leur refusent tout accès au détenu. Or, les enquêteurs indiens soupçonnent fortement Headley d'avoir orchestré en partie les attentats du 26 novembre 2008 à Bombay, qui ont fait près de 200 morts. Dans une libre-opinion au vitriol publiée par le Hindustan Times, Vir Sanghvi va jusqu'à avancer que les Américains étaient au courant des détails de la préparation des attaques de Bombay. Et pour cause. Headley aurait effectué tous les repérages et en auraient communiqué les conclusions à des responsables du LeT. Mais, dans le but de protéger son espion - peut-être espérait-elle encore s'en servir à son insu - la CIA se serait contenté d'informer de manière vague les Indiens d'une "possibilité d'attentat terroriste à l'Hôtel Taj Mahal".
Retour sur Daood Gilani, alias David Coleman Headley, personnage trouble tout droit sorti d'un roman d'espionnage.
Né à Washington il y a 49 ans, d'un père diplomate pakistanais et d'une mère américaine, Headley a fait la majeure partie de ses études au Pakistan. Après le divorce de ses parents, il revient vivre aux Etats-Unis avec sa mère. Ses proches le décrivent comme un adolescent introverti, profondément attaché à l'islam.
Par Marie-France Calle le 20 décembre 2009 12h01 | Lien permanent | Commentaires (29)
En Inde, depuis l'arrestation de David Headley, l'idée fait son chemin, les Etats-Unis ont une part de responsabilité dans les attentats du 26 novembre 2008 à Bombay. David Coleman Headley, Daood Gilani de son vrai nom, aurait été un agent double. Il aurait d'abord travaillé pour la CIA américaine et infiltré le Lashkar-e-Taiba (LeT), un groupe djihadiste anti-indien basé au Pakistan et lié à al-Qaïda. Puis il aurait changé de camp et épousé la cause du LeT dont il serait devenu un membre actif. Il aurait participé à la préparation et à la réalisation des attentats de Bombay. Des révélations embarrassantes pour les Américains qui, du coup, restent très discrets sur "le cas Headley".
Les Indiens sont furieux. Depuis l'arrestation par le FBI de David Coleman Headley à l'aéroport de Chicago, en Octobre, les Etats-Unis leur refusent tout accès au détenu. Or, les enquêteurs indiens soupçonnent fortement Headley d'avoir orchestré en partie les attentats du 26 novembre 2008 à Bombay, qui ont fait près de 200 morts. Dans une libre-opinion au vitriol publiée par le Hindustan Times, Vir Sanghvi va jusqu'à avancer que les Américains étaient au courant des détails de la préparation des attaques de Bombay. Et pour cause. Headley aurait effectué tous les repérages et en auraient communiqué les conclusions à des responsables du LeT. Mais, dans le but de protéger son espion - peut-être espérait-elle encore s'en servir à son insu - la CIA se serait contenté d'informer de manière vague les Indiens d'une "possibilité d'attentat terroriste à l'Hôtel Taj Mahal".
Retour sur Daood Gilani, alias David Coleman Headley, personnage trouble tout droit sorti d'un roman d'espionnage.
Né à Washington il y a 49 ans, d'un père diplomate pakistanais et d'une mère américaine, Headley a fait la majeure partie de ses études au Pakistan. Après le divorce de ses parents, il revient vivre aux Etats-Unis avec sa mère. Ses proches le décrivent comme un adolescent introverti, profondément attaché à l'islam.