Amine
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SEXUALITÉ. Une étude récente contestait la réalité de cette zone érogène de la femme. Un colloque va tenter de prouver le contraire.
Après « les Monologues du vagin », les polémiques sur le pointG Le sujet divise les gynécologues du Amonde entier. Récemment, des chercheurs du Kings College de Londres (Royaume-Uni) publiaient une étude affirmant que cette zone fortement érogène de la femme (identifiée en 1950 par lAllemand Ernst Gräfenberg, doù son nom) nétait quun mythe. Ils se fondaient sur un questionnaire complété par 1 800 soeurs jumelles de 22 ans à 83 ans. Parmi les posées, « pensez-vous avoir ce que lon appelle un point G, une petite zone de la taille dune pièce de monnaie, sur la face antérieure de votre vagin et qui est sensible à une pression forte ? » Plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) avait répondu oui, mais les auteurs navaient trouvé aucun lien entre les réponses des vraies jumelles. Conclusion, si le point G nest pas génétique, il nest quillusion
Aujourdhui, à Paris, lors dun colloque de gynécologie, plusieurs médecins français vont contre-attaquer. « Létude anglaise est partie sur une fausse piste, explique le docteur Sylvain Mimoun. Il y a trois idées fausses sur le point G : penser quil est au même endroit chez chaque femme, quil a forcément la taille dune pièce de 50 centimes deuro, et quil déclenche toujours un orgasme. Ça na jamais été ça. Cest un point érogène particulier, qui existe incontestablement chez certaines femmes. Et ce nest pas une question dhérédité, mais de fonctionnalité » Le gynécologue précise : « La fonction crée lorgasme. Si une femme a des rapports réguliers avec son vagin, y compris en se caressant, elle peut découvrir des choses, dont cette zone située à 3 cm de lentrée du vagin. Sil nest jamais touché, il ne se passera jamais rien. » Mais toutes les femmes ont-elles un point G ? Possible, répond le spécialiste, qui estime qu« un tiers seulement le connaissent parfaitement.
Un autre tiers pourraient le trouver si elles savaient où il est (doù lintérêt den parler) et le dernier ne soupçonne même pas son existence. » Pourquoi un tel mystère ? Pour des raisons anatomiques simples, répond lexpert. « Le clitoris est un organe identifiable. Le point G, lui, est une zone réactive à une stimulation. Cest une question de sensibilité nerveuse plus complexe. » Et les hommes, dans tout ça ? « Cest très bien quils sy intéressent, remarque le docteur Mimoun. Mais il ne faut pas quils se mettent en tête
de trouver à tout prix ce point G. Ce que les femmes veulent, cest que leur partenaire improvise. »
Après « les Monologues du vagin », les polémiques sur le pointG Le sujet divise les gynécologues du Amonde entier. Récemment, des chercheurs du Kings College de Londres (Royaume-Uni) publiaient une étude affirmant que cette zone fortement érogène de la femme (identifiée en 1950 par lAllemand Ernst Gräfenberg, doù son nom) nétait quun mythe. Ils se fondaient sur un questionnaire complété par 1 800 soeurs jumelles de 22 ans à 83 ans. Parmi les posées, « pensez-vous avoir ce que lon appelle un point G, une petite zone de la taille dune pièce de monnaie, sur la face antérieure de votre vagin et qui est sensible à une pression forte ? » Plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) avait répondu oui, mais les auteurs navaient trouvé aucun lien entre les réponses des vraies jumelles. Conclusion, si le point G nest pas génétique, il nest quillusion
Aujourdhui, à Paris, lors dun colloque de gynécologie, plusieurs médecins français vont contre-attaquer. « Létude anglaise est partie sur une fausse piste, explique le docteur Sylvain Mimoun. Il y a trois idées fausses sur le point G : penser quil est au même endroit chez chaque femme, quil a forcément la taille dune pièce de 50 centimes deuro, et quil déclenche toujours un orgasme. Ça na jamais été ça. Cest un point érogène particulier, qui existe incontestablement chez certaines femmes. Et ce nest pas une question dhérédité, mais de fonctionnalité » Le gynécologue précise : « La fonction crée lorgasme. Si une femme a des rapports réguliers avec son vagin, y compris en se caressant, elle peut découvrir des choses, dont cette zone située à 3 cm de lentrée du vagin. Sil nest jamais touché, il ne se passera jamais rien. » Mais toutes les femmes ont-elles un point G ? Possible, répond le spécialiste, qui estime qu« un tiers seulement le connaissent parfaitement.
Un autre tiers pourraient le trouver si elles savaient où il est (doù lintérêt den parler) et le dernier ne soupçonne même pas son existence. » Pourquoi un tel mystère ? Pour des raisons anatomiques simples, répond lexpert. « Le clitoris est un organe identifiable. Le point G, lui, est une zone réactive à une stimulation. Cest une question de sensibilité nerveuse plus complexe. » Et les hommes, dans tout ça ? « Cest très bien quils sy intéressent, remarque le docteur Mimoun. Mais il ne faut pas quils se mettent en tête
de trouver à tout prix ce point G. Ce que les femmes veulent, cest que leur partenaire improvise. »