L'ancien président de SOS-Racisme avait déjà été approché par le chef de l'État en juin 2007.
Le titre et la fonction restent à préciser, mais, cette fois, Malek Boutih n'a pas opposé de fin de non-recevoir aux offres de Nicolas Sarkozy. Sauf revirement de dernière minute, l'ancien président de SOS-Racisme devrait devenir, à l'occasion d'un prochain remaniement, le nouveau visage de l'«ouverture». Au service d'une cause elle aussi marquée du sceau sarkozyste : la «diversité». Comme Martin Hirsch, nommé haut-commissaire aux Solidarités ac*tives contre la pauvreté, Malek Boutih aurait droit à une place à part dans l'organigramme gouvernemental. Il ne serait pas ministre ni secrétaire d'État, mais délégué interministériel chargé d'une mission, ce qui lui donnerait une plus grande liberté de parole au sein de la majorité. Il pourrait ainsi continuer à se revendiquer de gauche, même si ses anciens camarades socialistes criaient à la trahison - ce qu'ils ne devraient pas manquer de faire. Le périmètre de ses attributions serait en outre calibré pour inclure les trois dimensions de la «diversité» telle que Nicolas Sarkozy la conçoit : ethnique, bien sûr, mais aussi sociale et géographique.
Parachutage raté en Charente
La formule idéale est délicate à trouver. L'ex-secrétaire national du PS aux questions de société ne veut pas se renier. En juin 2007, le président lui avait proposé le poste de secrétaire d'État chargé de la Politique de la ville dans le gouvernement Fillon II. Très tenté, Malek Boutih avait été finalement dissuadé de franchir le pas par Julien Dray, son mentor en poli*tique. Celui-ci venait, lui aussi, d'être l'objet d'une énième tentative de séduction de Nicolas Sarkozy. Boutih avait certifié à Libération, le 13 juin 2007, qu'il n'envisageait pas de «prendre des responsabilités dans un gouvernement de droite». C'est alors que Fadela Amara, conseil*lère municipale élue sur une liste socialiste à Clermont-Ferrand et présidente de Ni ***** ni soumises, avait rejoint l'équipe Fillon.
Mais les législatives de 2007 sont passées par là. Propulsé au secrétariat national du PS en 2003 au nom de la «diversité», déjà, le «quadra» présenté en triomphe par François Hollande à la tribune du congrès de Dijon a totalement raté son parachutage dans la 4e circonscription de Charente. Au Parisien de parents Algériens (lui est né à Levallois-Perret) choisi par la direction du PS et soutenu par Ségolène Royal, les électeurs d'Angoulême-Nord ont préféré la dauphine du député socialiste sortant, Martine Pinville. Une élue locale aguerrie, qui s'est fait un plaisir de signaler que son mari était noir quand des partisans de Boutih ont agité le spectre du racisme.
Éliminé au premier tour, le secrétaire national du PS a fait profil bas. En 2005, sa famille politique lui avait déjà infligé un désaveu d'une autre nature en enterrant son rapport sur l'immigration, où il défendait des quotas. Avec Nicolas Sarkozy, il est au moins sûr d'avoir un terrain d'accord.
le figaro
Le titre et la fonction restent à préciser, mais, cette fois, Malek Boutih n'a pas opposé de fin de non-recevoir aux offres de Nicolas Sarkozy. Sauf revirement de dernière minute, l'ancien président de SOS-Racisme devrait devenir, à l'occasion d'un prochain remaniement, le nouveau visage de l'«ouverture». Au service d'une cause elle aussi marquée du sceau sarkozyste : la «diversité». Comme Martin Hirsch, nommé haut-commissaire aux Solidarités ac*tives contre la pauvreté, Malek Boutih aurait droit à une place à part dans l'organigramme gouvernemental. Il ne serait pas ministre ni secrétaire d'État, mais délégué interministériel chargé d'une mission, ce qui lui donnerait une plus grande liberté de parole au sein de la majorité. Il pourrait ainsi continuer à se revendiquer de gauche, même si ses anciens camarades socialistes criaient à la trahison - ce qu'ils ne devraient pas manquer de faire. Le périmètre de ses attributions serait en outre calibré pour inclure les trois dimensions de la «diversité» telle que Nicolas Sarkozy la conçoit : ethnique, bien sûr, mais aussi sociale et géographique.
Parachutage raté en Charente
La formule idéale est délicate à trouver. L'ex-secrétaire national du PS aux questions de société ne veut pas se renier. En juin 2007, le président lui avait proposé le poste de secrétaire d'État chargé de la Politique de la ville dans le gouvernement Fillon II. Très tenté, Malek Boutih avait été finalement dissuadé de franchir le pas par Julien Dray, son mentor en poli*tique. Celui-ci venait, lui aussi, d'être l'objet d'une énième tentative de séduction de Nicolas Sarkozy. Boutih avait certifié à Libération, le 13 juin 2007, qu'il n'envisageait pas de «prendre des responsabilités dans un gouvernement de droite». C'est alors que Fadela Amara, conseil*lère municipale élue sur une liste socialiste à Clermont-Ferrand et présidente de Ni ***** ni soumises, avait rejoint l'équipe Fillon.
Mais les législatives de 2007 sont passées par là. Propulsé au secrétariat national du PS en 2003 au nom de la «diversité», déjà, le «quadra» présenté en triomphe par François Hollande à la tribune du congrès de Dijon a totalement raté son parachutage dans la 4e circonscription de Charente. Au Parisien de parents Algériens (lui est né à Levallois-Perret) choisi par la direction du PS et soutenu par Ségolène Royal, les électeurs d'Angoulême-Nord ont préféré la dauphine du député socialiste sortant, Martine Pinville. Une élue locale aguerrie, qui s'est fait un plaisir de signaler que son mari était noir quand des partisans de Boutih ont agité le spectre du racisme.
Éliminé au premier tour, le secrétaire national du PS a fait profil bas. En 2005, sa famille politique lui avait déjà infligé un désaveu d'une autre nature en enterrant son rapport sur l'immigration, où il défendait des quotas. Avec Nicolas Sarkozy, il est au moins sûr d'avoir un terrain d'accord.
le figaro