Toujours soupçonnée, jamais condamnée ! Malika el Aroud, 48 ans, est une pasionaria d'un islam salafiste basé sur le rejet de l'Occident, qui se développe dans les quartiers populaires de Bruxelles et d'ailleurs.
Elle vient d'être arrêtée dans le cadre de la vague d'interpellations menées dans la nuit du 10 au 11 décembre, à l'instigation du parquet fédéral. Née à Tanger (Maroc) mais immigrée avec ses parents en Belgique, elle a d'abord été une jeune femme à l'occidentale, menant une vie libre et déstructurée sur le plan affectif. Elle était mal dans sa peau, après plusieurs échecs amoureux.
Sa rencontre avec le « cheikh » Ayachi Bassam, un personnage douteux officiant alors à Molenbeek, la jette dans les bras de l'islam radical. Avec ses aspects sectaires, celui-ci offre des solutions simples (le Coran a réponse à tout) à des situations compliquées. Bassam pratique la magie traditionnelle musulmane et organise des mariages religieux illégaux. Il lui déniche un mari : un étudiant tunisien prolongé, Dahmane Abdessatar, lui-même en situation d'échec.
Les mariages arrangés sont un pan essentiel de la stratégie des recruteurs salafistes. Ils permettent de tisser un réseau solide et flexible, parce que fondé sur des liens interpersonnels. Le 9 septembre 2001, Abdessatar et un autre complice tunisien ayant également vécu en séjour illégal en Belgique, tuent le commandant afghan Ahmed Shah Massoud. Massoud était le fer de lance de la résistance aux talibans, alors placés sous les ordres de Oussama Ben Laden.
Veuve de martyr
Après le débarquement des troupes américaines en Afghanistan, Malika est arrêtée en compagnie d'autres membres des brigades internationales islamistes. Que faire de cette jeune femme auréolée de son statut de « veuve de martyr » ? Les autorités belges auraient été bien inspirées de la renvoyer dans son pays d'origine, le Maroc, puisqu'elle avait la double nationalité. Mais il fut décidé de la rapatrier en Belgique, peut-être dans l'espoir qu'elle collabore avec les enquêteurs. Il n'en fut rien.
Après son acquittement de 2003 par le tribunal correctionnel de Bruxelles, elle continua de s'agiter dans la communauté musulmane comme propagandiste et collectrice de fonds (elle envoyait notamment de l'argent à Nizar Trabelsi pour lui permettre de « cantiner » à la prison de Lantin).
Suite : http://www.levif.be/actualite/belgi...n-islam-salafiste---est-sous-les-verrous.html
Elle vient d'être arrêtée dans le cadre de la vague d'interpellations menées dans la nuit du 10 au 11 décembre, à l'instigation du parquet fédéral. Née à Tanger (Maroc) mais immigrée avec ses parents en Belgique, elle a d'abord été une jeune femme à l'occidentale, menant une vie libre et déstructurée sur le plan affectif. Elle était mal dans sa peau, après plusieurs échecs amoureux.
Sa rencontre avec le « cheikh » Ayachi Bassam, un personnage douteux officiant alors à Molenbeek, la jette dans les bras de l'islam radical. Avec ses aspects sectaires, celui-ci offre des solutions simples (le Coran a réponse à tout) à des situations compliquées. Bassam pratique la magie traditionnelle musulmane et organise des mariages religieux illégaux. Il lui déniche un mari : un étudiant tunisien prolongé, Dahmane Abdessatar, lui-même en situation d'échec.
Les mariages arrangés sont un pan essentiel de la stratégie des recruteurs salafistes. Ils permettent de tisser un réseau solide et flexible, parce que fondé sur des liens interpersonnels. Le 9 septembre 2001, Abdessatar et un autre complice tunisien ayant également vécu en séjour illégal en Belgique, tuent le commandant afghan Ahmed Shah Massoud. Massoud était le fer de lance de la résistance aux talibans, alors placés sous les ordres de Oussama Ben Laden.
Veuve de martyr
Après le débarquement des troupes américaines en Afghanistan, Malika est arrêtée en compagnie d'autres membres des brigades internationales islamistes. Que faire de cette jeune femme auréolée de son statut de « veuve de martyr » ? Les autorités belges auraient été bien inspirées de la renvoyer dans son pays d'origine, le Maroc, puisqu'elle avait la double nationalité. Mais il fut décidé de la rapatrier en Belgique, peut-être dans l'espoir qu'elle collabore avec les enquêteurs. Il n'en fut rien.
Après son acquittement de 2003 par le tribunal correctionnel de Bruxelles, elle continua de s'agiter dans la communauté musulmane comme propagandiste et collectrice de fonds (elle envoyait notamment de l'argent à Nizar Trabelsi pour lui permettre de « cantiner » à la prison de Lantin).
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