el jadida
el jadida/mazagan beach
Manganèse d'Imini
Un potentiel export indéniable
10 millions de tonnes de manganèse enrichi à 70%. Telle est la capacité de production de la mine d'Imini qui est destinée à l'exportation.
Située à quelques encablures au sud-est de Marrakech, la mine de manganèse d'Imini est bien en passe de renaître de ses cendres, et ce, plus vite que ne le laissent présager les augures les plus optimistes.
Ce site, géré et exploité par la Sacem (Société anonyme chérifienne d'études minières), présente désormais des perspectives de développement fort prometteuses. Alors que, depuis le début de l'exploitation de cette mine, le tonnage aura avoisiné les quelque 8,5 millions de tonnes, «des recherches géologiques et minières actuellement ont mis en évidence des ressources restantes estimées à plus de 1 million de tonnes, le potentiel de ce gisement serait de 10 millions de tonnes de manganèse enrichi à 70%», tient à indiquer Ahmed Benjinaly, directeur général de la Sacem. Le jeu en vaut d'autant plus la chandelle qu'il faut dire que, pour l'heure, seuls deux ou trois pays exploitent ce type de manganèse chimique et métallurgique, au demeurant très rare et dont la teneur est autrement plus appréciable. Lors d'un point de presse initié en fin de semaine dernière à Casablanca, M.Benjinaly a fait savoir qu'après une traversée du désert qui aura été toutefois éphémère entre 2001 et 2005, la Sacem a renoué avec la reprise, la production de ce minerai tout venant atteignant 43.000 tonnes en 2009, contre 30.000 tonnes une année plus tôt et seulement 25.000 tonnes en 2007.
Dans cette foulée, les ventes au reste du monde ont caracolé autour des 74.000 tonnes contre certes 157.000 tonnes en 2008. Cependant, tient à expliquer le DG de la Sacem, «cette inflexion est imputable au fait que l'on tenait à se repositionner sur des produits à l'export de bonne qualité». Label reconnu à l'échelle mondiale, le manganèse enrichi de la mine d'Imini est, fait-on savoir, destiné au marché outre-Rhin, celui de l'Espagne et de l'Italie, la Chine, l'Afrique du Sud, la Namibie et les États-Unis d'Amérique. Pour ce dernier marché, a laissé entendre M.Benjinaly, un important contrat serait en passe d'être scellé au cours de cette année 2010. En fait, ce regain d'intérêt pour ce type de minerai n'est pas fortuit. «Le manganèse enrichi est de plus en plus utilisé dans la céramique, la chimie, la cosmétique, les composantes électroniques, le ferroalliage et l'industrie aéronautique».
Voilà pourquoi, pour satisfaire la demande qui s'exprime un peu partout de par le monde, la Sacem qui est une SA dont le capital est détenu par le consortium maroco-français composé de l'Onhym, du Comilog et de Mining France, a élaboré un programme d'investissement, qui couvrant les exercices 2009 et 2010, vise à rénover les unités de production et à conforter leurs capacités de production. Objectif clairement affiché : répondre aux demandes commerciales qui vont, d'ores et déjà, crescendo. Selon M.Benjinaly, la démarche porte pour l'essentiel, sur les recherches géologiques et minières, le renouvellement du matériel minier en passant par le rervamping de l'unité de valorisation du minerai.
Notons au passage que la Sacem qui exploite deux types de manganèse chimique et métallurgique sur des concessions et des permis miniers dans la région de Ouarzazate, a entamé des démarches administratives pour la réattribution des permis de recherches dans la région d'Agadir.
Des coudées franches
Pour les perspectives de développement, cet établissement cherche à diversifier ses produits tant au niveau du manganèse chimique qu'au niveau des substances secondaires, à savoir la barytine, le manganèse métallurgique
Le challenge reste à la portée eu égard aux coudées franches dont dispose ce même établissement. Grâce à l'impulsion de nouvelle méthode de gestion, cet établissement a inscrit à son actif bien des prouesses, comme le corroborent les performances honorables enregistrées depuis 2008.
Par Abdelali Boukhalef | LE MATIN
Un potentiel export indéniable
10 millions de tonnes de manganèse enrichi à 70%. Telle est la capacité de production de la mine d'Imini qui est destinée à l'exportation.
Située à quelques encablures au sud-est de Marrakech, la mine de manganèse d'Imini est bien en passe de renaître de ses cendres, et ce, plus vite que ne le laissent présager les augures les plus optimistes.
Ce site, géré et exploité par la Sacem (Société anonyme chérifienne d'études minières), présente désormais des perspectives de développement fort prometteuses. Alors que, depuis le début de l'exploitation de cette mine, le tonnage aura avoisiné les quelque 8,5 millions de tonnes, «des recherches géologiques et minières actuellement ont mis en évidence des ressources restantes estimées à plus de 1 million de tonnes, le potentiel de ce gisement serait de 10 millions de tonnes de manganèse enrichi à 70%», tient à indiquer Ahmed Benjinaly, directeur général de la Sacem. Le jeu en vaut d'autant plus la chandelle qu'il faut dire que, pour l'heure, seuls deux ou trois pays exploitent ce type de manganèse chimique et métallurgique, au demeurant très rare et dont la teneur est autrement plus appréciable. Lors d'un point de presse initié en fin de semaine dernière à Casablanca, M.Benjinaly a fait savoir qu'après une traversée du désert qui aura été toutefois éphémère entre 2001 et 2005, la Sacem a renoué avec la reprise, la production de ce minerai tout venant atteignant 43.000 tonnes en 2009, contre 30.000 tonnes une année plus tôt et seulement 25.000 tonnes en 2007.
Dans cette foulée, les ventes au reste du monde ont caracolé autour des 74.000 tonnes contre certes 157.000 tonnes en 2008. Cependant, tient à expliquer le DG de la Sacem, «cette inflexion est imputable au fait que l'on tenait à se repositionner sur des produits à l'export de bonne qualité». Label reconnu à l'échelle mondiale, le manganèse enrichi de la mine d'Imini est, fait-on savoir, destiné au marché outre-Rhin, celui de l'Espagne et de l'Italie, la Chine, l'Afrique du Sud, la Namibie et les États-Unis d'Amérique. Pour ce dernier marché, a laissé entendre M.Benjinaly, un important contrat serait en passe d'être scellé au cours de cette année 2010. En fait, ce regain d'intérêt pour ce type de minerai n'est pas fortuit. «Le manganèse enrichi est de plus en plus utilisé dans la céramique, la chimie, la cosmétique, les composantes électroniques, le ferroalliage et l'industrie aéronautique».
Voilà pourquoi, pour satisfaire la demande qui s'exprime un peu partout de par le monde, la Sacem qui est une SA dont le capital est détenu par le consortium maroco-français composé de l'Onhym, du Comilog et de Mining France, a élaboré un programme d'investissement, qui couvrant les exercices 2009 et 2010, vise à rénover les unités de production et à conforter leurs capacités de production. Objectif clairement affiché : répondre aux demandes commerciales qui vont, d'ores et déjà, crescendo. Selon M.Benjinaly, la démarche porte pour l'essentiel, sur les recherches géologiques et minières, le renouvellement du matériel minier en passant par le rervamping de l'unité de valorisation du minerai.
Notons au passage que la Sacem qui exploite deux types de manganèse chimique et métallurgique sur des concessions et des permis miniers dans la région de Ouarzazate, a entamé des démarches administratives pour la réattribution des permis de recherches dans la région d'Agadir.
Des coudées franches
Pour les perspectives de développement, cet établissement cherche à diversifier ses produits tant au niveau du manganèse chimique qu'au niveau des substances secondaires, à savoir la barytine, le manganèse métallurgique
Le challenge reste à la portée eu égard aux coudées franches dont dispose ce même établissement. Grâce à l'impulsion de nouvelle méthode de gestion, cet établissement a inscrit à son actif bien des prouesses, comme le corroborent les performances honorables enregistrées depuis 2008.
Par Abdelali Boukhalef | LE MATIN