Des manquements au « devoir de rigueur dans le traitement de linformation » : voilà de quoi TF1 sest vue contrainte de sexcuser à lantenne, sanction prononcée par le CSA. "Le 3 avril 2009, le JT de TF1 consacrait un sujet au vote dHadopi à lAssemblée nationale. Les images montraient un hémicycle plein à craquer, laissant entendre que bon nombre de députés, et donc de représentants de la nation, avaient plébiscité le texte", rappelle PC INpact, qui "pointait alors le caractère pour le moins trompeur de ces photos dans un article intitulé « Vote de la loi Hadopi : 16 gus à lAssemblée, mais pas chez TF1 ». Jean-Marc Pillas, médiateur sur le blog(de la chaîne, NdA) reconnaissait quelques jours plus tard simplement « une maladresse, certes regrettable, mais en aucune façon dune intention maligne de contrefaire la réalité. Cette maladresse est imputable à un défaut dattention humain et nous veillerons à lavenir à ne pas reproduire ce genre derreur, conscients que nous sommes de la force des images". Détail amusant : "malgré les promesses du médiateur de TF1, la première chaîne récidivait cette fois avec la loi Loppsi, là encore présentée avec un hémicycle plein (voir larticle complet de Jean Marc Manach, de Bug Brother)." Ce nest pas le seul dérapage reproché à la Une : "dans un JT présenté par Claire Chazal, la présentatrice évoque un rassemblement musulman où les femmes et les hommes étaient censés être séparés. Limage "off" qui illustrait cette brève montrait, au contraire, que les pratiquants nétaient pas séparés selon leur sexe", complète Le Point." Là où on marche carrément sur la tête, cest lorsque les dirigeants de la chaîne se rebellent contre lautorité du CSA : "TF1 et Canal +* ont refusé de lire à lantenne un communiqué de "mea culpa" que les Sages souhaitaient leur imposer à la suite de diverses erreurs commises par les deux chaînes. Sur TF1, le communiqué dexcuses publiques devait être lu au début des JT de 13 heures et 20 heures. Jean-Pierre Pernaut, notamment, aurait refusé net. La chaîne, dirigée par Nonce Paolini, souhaite que le texte du CSA soit adouci..." Et puis quoi, encore ? Epilogue livré par PC INpact : "le CSA a finalement adopté en séance plénière la lettre que devront impérativement lire à lantenne les deux chaînes, indique Satellifax". Déduisons-en donc que lahurissant refus par TF1 du premier communiqué a entraîné ladoption ultérieure dun texte en séance plénière, quon suppose adouci pour complaire à la chaîne de Bouygues. Mais bon, il y serait toujours question, comme nous le balancions en accroche, de manquements au « devoir de rigueur dans le traitement de linformation », et il sera plaisant dentendre Pernaut, par exemple, se flageller en public. Mais en réalité, même si ces manipulations répétées sont graves, le pire scandale nest pas là.