Mansouri. La descente aux enfers ?
(TNIOUNI)
Depuis son éviction du RNI, Mustapha Mansouri observe une longue retraite. Prenant du recul, il se consacre à sa famille
et à son fief du Rif. Le pire est-il encore à venir ?
Voilà six mois que Mustapha Mansouri a disparu de la circulation, suite au putsch du clan Mezouar qui la évincé de la présidence du RNI (Rassemblement national des indépendants). Son unique et ultime apparition remonte au 9 avril dernier. Ce jour-là, le parlement élit un nouveau président. Mustapha Mansouri, obligé de céder sa place, est
longuement applaudi à son entrée dans lhémicycle. Son remplaçant, Abdelouahed Radi (USFP), trouve les mots quil faut pour lui rendre hommage. Le témoignage de Radi et laccueil qui lui a été réservé par les élus lont profondément touché et lui ont permis de se retirer la tête haute, commente lun de ses proches. Mansouri a surtout limité les dégâts en évitant de se porter candidat à sa propre succession. Une défaite aurait été difficile à digérer, surtout que rien ne lui garantissait les voix des siens, ceux-là mêmes qui lavaient renversé trois mois auparavant à Marrakech, lors dune réunion du comité central du parti. Un épisode qui a conduit lex-patron du RNI à prendre ses distances : il a choisi depuis de ne plus remettre les pieds au siège de son parti et de déserter lhémicycle.
En clair, Mansouri ne parvient pas encore à oublier le retournement de veste de ses anciens fidèles. En tant que député, il se doit pourtant dassister aux travaux du parlement. Lun de ses amis assure quil devrait bientôt reprendre le chemin de lhémicycle pour terminer lannée législative en cours.
La famille, les amis et El Aroui
En attendant, Mustapha Mansouri consacre son temps à sa famille. Il évite de répondre au téléphone, notamment quand ce sont des journalistes qui demandent après lui. Si vous insistez, cest sa femme qui décroche pour répondre que lintéressé ne se trouve pas à la maison et quil a oublié son téléphone portable... Quand il ne se trouve pas en famille, Si Mustapha en profite pour voir ses amis ou faire du sport. Il a également plus de temps à consacrer à El Aroui, cette petite commune urbaine de la région de Nador quil préside depuis de longues années et dont les voix lont toujours porté au parlement. Il a longtemps délaissé sa commune mais il a décidé de reprendre les choses en main, affirme une source sur place.
El Aroui fait aujourdhui figure de dernier carré de résistance pour Mustapha Mansouri. Le 12 juin 2009, sa liste a obtenu 8 des 29 sièges de la commune avec, en deuxième position, son frère Benabdellah Mansouri. Cependant, même retranché dans son fief du Rif, lancien ministre se voit rattrapé par ce qui ressemble à une malédiction sans fin. Il y a encore quelques semaines, Mohammed VI, en séjour depuis plusieurs semaines dans la région, arrive à El Aroui pour le lancement de plusieurs projets sociaux, dont une maison des jeunes pour 2,55 millions de dirhams. Mansouri brille par son absence. Aucune allusion non plus au président de la commune dans les médias publics qui couvrent lévénement. Si lon se réfère à la vieille tradition du Makhzen et au protocole qui va avec, une telle absence signifie tout simplement que la personne en question nest plus en odeur de sainteté. Comme pour enfoncer le clou, le lendemain, Mohammed VI accorde une audience à des élus communaux de la région, et Mansouri ne figure pas parmi les invités.
(TNIOUNI)
Depuis son éviction du RNI, Mustapha Mansouri observe une longue retraite. Prenant du recul, il se consacre à sa famille
et à son fief du Rif. Le pire est-il encore à venir ?
Voilà six mois que Mustapha Mansouri a disparu de la circulation, suite au putsch du clan Mezouar qui la évincé de la présidence du RNI (Rassemblement national des indépendants). Son unique et ultime apparition remonte au 9 avril dernier. Ce jour-là, le parlement élit un nouveau président. Mustapha Mansouri, obligé de céder sa place, est
longuement applaudi à son entrée dans lhémicycle. Son remplaçant, Abdelouahed Radi (USFP), trouve les mots quil faut pour lui rendre hommage. Le témoignage de Radi et laccueil qui lui a été réservé par les élus lont profondément touché et lui ont permis de se retirer la tête haute, commente lun de ses proches. Mansouri a surtout limité les dégâts en évitant de se porter candidat à sa propre succession. Une défaite aurait été difficile à digérer, surtout que rien ne lui garantissait les voix des siens, ceux-là mêmes qui lavaient renversé trois mois auparavant à Marrakech, lors dune réunion du comité central du parti. Un épisode qui a conduit lex-patron du RNI à prendre ses distances : il a choisi depuis de ne plus remettre les pieds au siège de son parti et de déserter lhémicycle.
En clair, Mansouri ne parvient pas encore à oublier le retournement de veste de ses anciens fidèles. En tant que député, il se doit pourtant dassister aux travaux du parlement. Lun de ses amis assure quil devrait bientôt reprendre le chemin de lhémicycle pour terminer lannée législative en cours.
La famille, les amis et El Aroui
En attendant, Mustapha Mansouri consacre son temps à sa famille. Il évite de répondre au téléphone, notamment quand ce sont des journalistes qui demandent après lui. Si vous insistez, cest sa femme qui décroche pour répondre que lintéressé ne se trouve pas à la maison et quil a oublié son téléphone portable... Quand il ne se trouve pas en famille, Si Mustapha en profite pour voir ses amis ou faire du sport. Il a également plus de temps à consacrer à El Aroui, cette petite commune urbaine de la région de Nador quil préside depuis de longues années et dont les voix lont toujours porté au parlement. Il a longtemps délaissé sa commune mais il a décidé de reprendre les choses en main, affirme une source sur place.
El Aroui fait aujourdhui figure de dernier carré de résistance pour Mustapha Mansouri. Le 12 juin 2009, sa liste a obtenu 8 des 29 sièges de la commune avec, en deuxième position, son frère Benabdellah Mansouri. Cependant, même retranché dans son fief du Rif, lancien ministre se voit rattrapé par ce qui ressemble à une malédiction sans fin. Il y a encore quelques semaines, Mohammed VI, en séjour depuis plusieurs semaines dans la région, arrive à El Aroui pour le lancement de plusieurs projets sociaux, dont une maison des jeunes pour 2,55 millions de dirhams. Mansouri brille par son absence. Aucune allusion non plus au président de la commune dans les médias publics qui couvrent lévénement. Si lon se réfère à la vieille tradition du Makhzen et au protocole qui va avec, une telle absence signifie tout simplement que la personne en question nest plus en odeur de sainteté. Comme pour enfoncer le clou, le lendemain, Mohammed VI accorde une audience à des élus communaux de la région, et Mansouri ne figure pas parmi les invités.