Arrestation d'Aurore Martin : Manuel Valls sous le feu des critiques
L'arrestation par la France et la remise aux autorités espagnoles de la militante basque française Aurore Martin, membre du parti indépendantiste Batasuna, a fait monter la tension au Pays basque. Des élus communistes, Europe Écologie-Les Verts (EELV) et même des élus socialistes ont critiqué la décision du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, accusé d'aller encore plus loin que son prédécesseur UMP. "Ce que Guéant n'avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le commettre", a ainsi dénoncé dans un communiqué le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles.
"Nous reprochons à Manuel Valls de ne pas respecter le droit français", a déclaré sur i>Télé le député EELV Noël Mamère, en reprochant au ministre de vouloir se construire une image de fermeté sur le dos d'Aurore Martin. Aurore Martin, 33 ans, a été interpellée jeudi par la gendarmerie lors d'un contrôle routier fortuit à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques), en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne le 13 octobre 2010 et validé le 16 décembre suivant par la justice française.
Batasuna, parti indépendantiste illégal en Espagne
La justice espagnole reproche à Aurore Martin ses liens avec le parti indépendantiste Batasuna, illégal dans ce pays car considéré comme lié à l'organisation politico-militaire ETA, mais légal en France. Elle a notamment participé à deux réunions publiques de cette organisation. Entrée durant six mois dans la clandestinité avant de réapparaître et de recevoir le soutien de nombreux politiques et de la Ligue des droits de l'homme, reprochant aux autorités françaises d'accepter de livrer un de ses ressortissants à un autre pays pour des faits qui ne sont pas condamnables en France, Aurore Martin avait épuisé tous les recours possibles.
Une tentative d'arrestation avait échoué en juin 2011, des militants s'opposant aux policiers venus la cueillir dans l'appartement de sa soeur à Bayonne. Elle vivait depuis à visage découvert, mais savait qu'elle pouvait à tout moment être arrêtée. Elle risque jusqu'à 12 ans de réclusion. Aurore Martin a été placée vendredi en détention provisoire par la justice espagnole en attendant son jugement. Des protestations se sont immédiatement fait entendre. Seize élus "socialistes et républicains" du Pays basque, dont la sénatrice PS Frédérique Espagnac, les députées PS Sylviane Allaux et Colette Capdevielle, et le vice-président PS du Conseil régional d'Aquitaine François Maïtia, se disent "consternés" dans un communiqué commun.
Faits non répréhensibles en France
"Nous rappelons que les faits visés par l'Espagne ne sont pas répréhensibles en France : appartenance à un parti politique légal en France et participation à des manifestations publiques", peut-on y lire. "Nous demandons le retour immédiat de notre compatriote sur le territoire français." Le député européen écologiste José Bové s'est dit opposé "à l'application du mandat d'arrêt européen, danger pour le processus de paix". Le conseiller général UMP Max Brisson a vu "un nouveau signal préoccupant pour tous ceux qui oeuvrent pour un Pays basque apaisé et le vivre ensemble" et le sénateur MoDem Jean-Jacques Lasserre s'est dit "choqué de voir de quelle façon ce gouvernement utilise des méthodes extrêmement brutales pour traiter des problèmes délicats".
L'arrestation par la France et la remise aux autorités espagnoles de la militante basque française Aurore Martin, membre du parti indépendantiste Batasuna, a fait monter la tension au Pays basque. Des élus communistes, Europe Écologie-Les Verts (EELV) et même des élus socialistes ont critiqué la décision du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, accusé d'aller encore plus loin que son prédécesseur UMP. "Ce que Guéant n'avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le commettre", a ainsi dénoncé dans un communiqué le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles.
"Nous reprochons à Manuel Valls de ne pas respecter le droit français", a déclaré sur i>Télé le député EELV Noël Mamère, en reprochant au ministre de vouloir se construire une image de fermeté sur le dos d'Aurore Martin. Aurore Martin, 33 ans, a été interpellée jeudi par la gendarmerie lors d'un contrôle routier fortuit à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques), en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne le 13 octobre 2010 et validé le 16 décembre suivant par la justice française.
Batasuna, parti indépendantiste illégal en Espagne
La justice espagnole reproche à Aurore Martin ses liens avec le parti indépendantiste Batasuna, illégal dans ce pays car considéré comme lié à l'organisation politico-militaire ETA, mais légal en France. Elle a notamment participé à deux réunions publiques de cette organisation. Entrée durant six mois dans la clandestinité avant de réapparaître et de recevoir le soutien de nombreux politiques et de la Ligue des droits de l'homme, reprochant aux autorités françaises d'accepter de livrer un de ses ressortissants à un autre pays pour des faits qui ne sont pas condamnables en France, Aurore Martin avait épuisé tous les recours possibles.
Une tentative d'arrestation avait échoué en juin 2011, des militants s'opposant aux policiers venus la cueillir dans l'appartement de sa soeur à Bayonne. Elle vivait depuis à visage découvert, mais savait qu'elle pouvait à tout moment être arrêtée. Elle risque jusqu'à 12 ans de réclusion. Aurore Martin a été placée vendredi en détention provisoire par la justice espagnole en attendant son jugement. Des protestations se sont immédiatement fait entendre. Seize élus "socialistes et républicains" du Pays basque, dont la sénatrice PS Frédérique Espagnac, les députées PS Sylviane Allaux et Colette Capdevielle, et le vice-président PS du Conseil régional d'Aquitaine François Maïtia, se disent "consternés" dans un communiqué commun.
Faits non répréhensibles en France
"Nous rappelons que les faits visés par l'Espagne ne sont pas répréhensibles en France : appartenance à un parti politique légal en France et participation à des manifestations publiques", peut-on y lire. "Nous demandons le retour immédiat de notre compatriote sur le territoire français." Le député européen écologiste José Bové s'est dit opposé "à l'application du mandat d'arrêt européen, danger pour le processus de paix". Le conseiller général UMP Max Brisson a vu "un nouveau signal préoccupant pour tous ceux qui oeuvrent pour un Pays basque apaisé et le vivre ensemble" et le sénateur MoDem Jean-Jacques Lasserre s'est dit "choqué de voir de quelle façon ce gouvernement utilise des méthodes extrêmement brutales pour traiter des problèmes délicats".