Après presque cinq ans dapplication, lesprit du nouveau Code de la famille (Moudawana) ne passe la barrière de certaines mentalités enracinées. La plus grande illustration reste le mariage des mineures. Un phénomène qui survit encore.
Le mariage de mineures représente 10 % des demandes d'autorisation pour le mariage de filles, selon des récents chiffres du ministère de la Justice publiés à loccasion de la Journée nationale de la Femme Marocaine célébrée le 10 octobre dernier.
Les statistiques démontrent que le nombre de demandes de mariages de mineures est ainsi passé de 30.312 cas en 2006 à 38.710 en 2007, soit une augmentation de 28%.
Selon les mêmes sources, en 2006, le nombre de demandes à la campagne était inférieur aux demandes en ville (13.505 contre 16.807), la tendance semble s'inverser en 2007. De nos jours, le nombre de demandes à la campagne (20.324) a dépassé celui en ville (18.386). Quant au taux d'acceptation des demandes de mariage des mineures, il est passé de 88,81% en 2006 à 86,79% en 2007.
Constat alarmant
Ce constat est alarmant, indique un récent rapport de la Ligue Démocratique des Droits de la Femme (LDDF). Sous le titre Le code de la famille, quatre ans après sa promulgationf ce rapport a été réalisé en se basant sur les enquêtes de la Migue et des données fournies par le ministère de la Justice.
Daprès les enquêtes de lassociation, il ressort, malgré les statistiques officielles élaborées par le ministère de la Justice qui démontrent que l'âge minimal du mariage des filles mineures est de 14 ans, qu'il existe malheureusement des cas de mariage où l'âge de la fillette concernée ne dépasse pas les 13 ans.
Abandon scolaire et analphabétisme, attachement à des rituels dépassés, viol, manque de conscience citoyenne de l'entourage, quasi-absence de campagnes de sensibilisation, surtout dans les milieux ruraux, sont les principaux facteurs.
Des avancées aussi
Toutefois, le rapport de la LDDF dresse un bilan positif de la Moudawana concernant plusieurs points, à savoir la question de la polygamie et le divorce. Concernant la polygamie, le nombre de demandes est en baisse. Son taux d'acceptation est passé de 85% en 2005 à 29,74% en 2007, même si lassociation a enregistré que la permission se base toujours sur le pouvoir économique.
La ligue note une grande avancée concernant les divorces. Selon les derniers chiffres, le taux du divorce Kholê est de 10,07%. En revanche, les divorces par consentement mutuel et Chiqaq (divorce judicaire sur demande de l'un des époux pour raison de discorde) sont en hausse, respectivement de 22,28% et 79,98%.
Le mariage des mineures a augmenté en 2007.
Malgré la Moudawana, certains Marocains préfèrent encore épouser des filles en âge de scolarisation. Une situation alarmante qui demande une forte sensibilisation.
Auteur : Ahmed El Mekkaoui
Le mariage de mineures représente 10 % des demandes d'autorisation pour le mariage de filles, selon des récents chiffres du ministère de la Justice publiés à loccasion de la Journée nationale de la Femme Marocaine célébrée le 10 octobre dernier.
Les statistiques démontrent que le nombre de demandes de mariages de mineures est ainsi passé de 30.312 cas en 2006 à 38.710 en 2007, soit une augmentation de 28%.
Selon les mêmes sources, en 2006, le nombre de demandes à la campagne était inférieur aux demandes en ville (13.505 contre 16.807), la tendance semble s'inverser en 2007. De nos jours, le nombre de demandes à la campagne (20.324) a dépassé celui en ville (18.386). Quant au taux d'acceptation des demandes de mariage des mineures, il est passé de 88,81% en 2006 à 86,79% en 2007.
Constat alarmant
Ce constat est alarmant, indique un récent rapport de la Ligue Démocratique des Droits de la Femme (LDDF). Sous le titre Le code de la famille, quatre ans après sa promulgationf ce rapport a été réalisé en se basant sur les enquêtes de la Migue et des données fournies par le ministère de la Justice.
Daprès les enquêtes de lassociation, il ressort, malgré les statistiques officielles élaborées par le ministère de la Justice qui démontrent que l'âge minimal du mariage des filles mineures est de 14 ans, qu'il existe malheureusement des cas de mariage où l'âge de la fillette concernée ne dépasse pas les 13 ans.
Abandon scolaire et analphabétisme, attachement à des rituels dépassés, viol, manque de conscience citoyenne de l'entourage, quasi-absence de campagnes de sensibilisation, surtout dans les milieux ruraux, sont les principaux facteurs.
Des avancées aussi
Toutefois, le rapport de la LDDF dresse un bilan positif de la Moudawana concernant plusieurs points, à savoir la question de la polygamie et le divorce. Concernant la polygamie, le nombre de demandes est en baisse. Son taux d'acceptation est passé de 85% en 2005 à 29,74% en 2007, même si lassociation a enregistré que la permission se base toujours sur le pouvoir économique.
La ligue note une grande avancée concernant les divorces. Selon les derniers chiffres, le taux du divorce Kholê est de 10,07%. En revanche, les divorces par consentement mutuel et Chiqaq (divorce judicaire sur demande de l'un des époux pour raison de discorde) sont en hausse, respectivement de 22,28% et 79,98%.
Le mariage des mineures a augmenté en 2007.
Malgré la Moudawana, certains Marocains préfèrent encore épouser des filles en âge de scolarisation. Une situation alarmante qui demande une forte sensibilisation.
Auteur : Ahmed El Mekkaoui