Condamnation de Marine Le Pen : le Conseil supérieur de la magistrature dénonce une grave remise en cause de "l'indépendance" de la justice après des réactions "virulentes"
A la droite du spectre politique, de nombreuses réactions indignées ont suivi l'annonce du jugement qui a condamné Marine Le Pen dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national (ex-RN).
C'est plus de 4 millions d'€ qui ont été volés
Les eurodéputés
Marine Le Pen, 56 ans, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale : quatre ans de prison dont deux avec sursis, le reste de la peine pourra être aménagé sous surveillance électronique. La députée du Pas-de-Calais écope également de 100 000 euros d'amende. La triple candidate malheureuse à la présidentielle se voit surtout condamnée à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Louis Aliot, 55 ans, vice-président du RN et maire de Perpignan : dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis, 8 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité sans exécution provisoire.
Marie-Christine Arnautu, 72 ans, ancienne vice-présidente du parti : dix-huit mois de prison avec sursis, 800 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité.
Nicolas Bay, 47 ans, ancien secrétaire général du FN et ancien vice-président du parti : douze mois de prison dont six avec de sursis, aménageables sous détention à domicile sous bracelet électronique, 8 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Bruno Gollnisch, ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen et député européen de 1989 à 2019 : trois ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis, aménagés sous surveillance électronique. Il a également écopé de 50 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Fernand Le Rachinel, ex-eurodéputé : deux ans de prison avec sursis, 15 000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité pendant trois ans, sans exécution provisoire.
Marie-Christine Boutonnet, ex-eurodéputée : dix-huit mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité avec sursis.
Dominique Bilde, ex-eurodéputé : dix-huit mois avec sursis et trois ans d'inéligibilité avec sursis.
Mylène Troszczynski, ex-eurodéputée : dix-huit mois avec sursis, 800 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité.
Les assistants parlementaires
Catherine Griset, 52 ans, ancienne cheffe de cabinet et très proche de Marine Le Pen : douze mois de prison avec sursis, deux ans d'inéligibilité avec exécution provisoire en raison de sa qualité de député européenne.
Thierry Légier, 59 ans, garde du corps historique de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen et Jordan Bardella : douze mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité. Il a fait droit à sa demande de non-inscription de condamnation sur le casier.
Julien Odoul, 39 ans, député et porte-parole du Rassemblement national : huit mois avec sursis simple, peine d'inéligibilité d'un an, sans exécution provisoire.
Yann Le Pen, sœur de Marine Le Pen et mère de Marion Maréchal : douze mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité assortie du sursis.
Micheline Bruna, secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen : douze mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité avec sursis.
Gérald Gérin, assistant personnel de Jean-Marie Le Pen : douze mois avec sursis et un an d'inéligibilité.
Guillaume L'Huillier, directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen : douze mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité.
Timothée Houssin, député de l'Eure et député européen : six mois avec sursis simple et un an d'inéligibilité avec sursis provisoire.
Loup Viallet : six mois de prison avec sursis.
Les autres membres du parti
Wallerand de Saint-Just, 74 ans, trésorier du RN : trois ans de prison dont deux avec sursis, la partie ferme de la peine est aménageable sous bracelet électronique, et 50 000 euros d'amende.
Charles Van Houtte, chargé d'assurer une gestion centralisée des contrats d'assistants parlementaires par Marine Le Pen : dix-huit mois avec sursis, 5 000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Charles Hourcade, graphiste au parti : six mois avec sursis.
Jeanne Pavard, chargée des contentieux électoraux : huit mois avec sursis simple.
Laurent Salles, chargé des grandes manifestations du parti : six mois avec sursis.
Christophe Moreau, expert-comptable : relaxé
Nicolas Crochet,
expert-comptable : trois ans de prison dont deux avec sursis, aménagés sous surveillance électronique, 100 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.