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PLD (Peace, Love and Diversity)
Maroc: des centaines de juifs prient pour la paix au Proche-Orient
AFP le 3 Mai 2010
Ouazzane - Des centaines de juifs venus du monde entier ont prié samedi et dimanche au Maroc pour la paix au Proche-Orient, à l'occasion d'un pèlerinage au mausolée du rabbin Amran Ben Diwan, enterré près d'Ouazzane, à 200 km à l'est de Rabat.
A proximité
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Dialogue entre juifs et musulmans, le vrai défi du 21e siècle
Azoulay: Cest au Maroc que des juifs européens ont été accueillis pour échapper au nazisme Mort il y a 280 ans au Maroc, ce rabbin est vénéré par toute la communauté juive. Son mausolée est niché près d'un village musulman à 9 km de la ville d'Ouazzane, derrière une grande porte de fer.
"Je suis venu d'Israël prier dans cette maison de Dieu (synagogue) pour le bien de l'humanité et la paix au Proche-Orient", explique à l'AFP Pinchas Avitan, un rabbin du village israélien de Bet Shemesh.
Le pèlerinage de plus d'un millier de fidèles a commencé samedi à 20h00 (locales et GMT), après la journée du shabbat au cours de laquelle les juifs se reposent et se recueillent.
A l'extérieur de la synagogue, les femmes sont installées d'un cô té et les hommes de l'autre.
Ils se prosternent sur la tombe d'Amran Ben Diwan, au pied d'un immense olivier qu'un brasier illumine en consumant les milliers de bougies lancées par les pélerins en signe d'"amour et de respect".
"Amran Ben Diwan était l'un des plus importants rabbins de l'Histoire, raconte Richard, un industriel juif de Casablanca. Il voulait se sacrifier en donnant sa vie pour sauver son fils atteint du typhus (fièvre jaune) et était aussi guérisseur".
Trois jeunes filles émettent le voeu que la "paix et la prospérité s'installent partout dans le monde".
"Je jette une bougie au milieu du brasier pour que se réalise la paix dans cette région mouvementée", déclare Bitton Johana Simha, 30 ans, gérante d'une boutique de vêtements à Paris.
La plupart des pèlerins affirment qu'ils sont restés attachés au Maroc, qu'ils considèrent comme leur pays. Plus de 200.000 juifs vivaient au Maroc dans la première moitié du XXe siècle. Nombre d'entre eux ont depuis émigré en Israël, d'autres sont partis s'installer en France ou en Amérique. La communauté juive ne compte plus aujourd'hui que quelques milliers de personnes.
"J'ai prié pour le roi Mohammed VI", assure Marcel, un technicien de laboratoire installé à Marseille.
Son compagnon, lui, parle "de la tolérance religieuse au Maroc, où les trois religions monothéistes se cô toient". Une femme approuve de la tête en distribuant des offrandes en signe de dévouement et d'amour pour le rabbin Amran.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une cérémonie "festive" s'est déroulée dans une salle où un orchestre jouait du "malhoun", des chants populaires de l'époque d'Andalousie. Salmi Alloul, membre de la communauté israélite de Casablanca, explique que le spectacle consiste à recueillir des fonds notamment "pour l'entretien du mausolée".
Des "millions de dirhams en nature ont été récoltés au bénéfice du mausolée, dont des équipements ont été endommagés par les fortes pluies de cette année", raconte Charles, un retraité de Marseille.
L'une des bougies dédiées au saint a recueilli 150.000 dirhams (14.000 euros), précise dimanche à l'AFP autre participant, sous réserve d'anonymat.
La fête aura duré jusqu'à dimanche matin, avant que les pèlerins ne commencent à repartir vers leur pays (Etats-Unis, France, Israël, Espagne, Canada) ou, pour les Marocains, vers leur région d'origine.
Le Maroc compte environ sept saints vénérés juifs enterrés dans différentes régions du royaume.
AFP le 3 Mai 2010
Ouazzane - Des centaines de juifs venus du monde entier ont prié samedi et dimanche au Maroc pour la paix au Proche-Orient, à l'occasion d'un pèlerinage au mausolée du rabbin Amran Ben Diwan, enterré près d'Ouazzane, à 200 km à l'est de Rabat.
A proximité
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Azoulay: Cest au Maroc que des juifs européens ont été accueillis pour échapper au nazisme Mort il y a 280 ans au Maroc, ce rabbin est vénéré par toute la communauté juive. Son mausolée est niché près d'un village musulman à 9 km de la ville d'Ouazzane, derrière une grande porte de fer.
"Je suis venu d'Israël prier dans cette maison de Dieu (synagogue) pour le bien de l'humanité et la paix au Proche-Orient", explique à l'AFP Pinchas Avitan, un rabbin du village israélien de Bet Shemesh.
Le pèlerinage de plus d'un millier de fidèles a commencé samedi à 20h00 (locales et GMT), après la journée du shabbat au cours de laquelle les juifs se reposent et se recueillent.
A l'extérieur de la synagogue, les femmes sont installées d'un cô té et les hommes de l'autre.
Ils se prosternent sur la tombe d'Amran Ben Diwan, au pied d'un immense olivier qu'un brasier illumine en consumant les milliers de bougies lancées par les pélerins en signe d'"amour et de respect".
"Amran Ben Diwan était l'un des plus importants rabbins de l'Histoire, raconte Richard, un industriel juif de Casablanca. Il voulait se sacrifier en donnant sa vie pour sauver son fils atteint du typhus (fièvre jaune) et était aussi guérisseur".
Trois jeunes filles émettent le voeu que la "paix et la prospérité s'installent partout dans le monde".
"Je jette une bougie au milieu du brasier pour que se réalise la paix dans cette région mouvementée", déclare Bitton Johana Simha, 30 ans, gérante d'une boutique de vêtements à Paris.
La plupart des pèlerins affirment qu'ils sont restés attachés au Maroc, qu'ils considèrent comme leur pays. Plus de 200.000 juifs vivaient au Maroc dans la première moitié du XXe siècle. Nombre d'entre eux ont depuis émigré en Israël, d'autres sont partis s'installer en France ou en Amérique. La communauté juive ne compte plus aujourd'hui que quelques milliers de personnes.
"J'ai prié pour le roi Mohammed VI", assure Marcel, un technicien de laboratoire installé à Marseille.
Son compagnon, lui, parle "de la tolérance religieuse au Maroc, où les trois religions monothéistes se cô toient". Une femme approuve de la tête en distribuant des offrandes en signe de dévouement et d'amour pour le rabbin Amran.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une cérémonie "festive" s'est déroulée dans une salle où un orchestre jouait du "malhoun", des chants populaires de l'époque d'Andalousie. Salmi Alloul, membre de la communauté israélite de Casablanca, explique que le spectacle consiste à recueillir des fonds notamment "pour l'entretien du mausolée".
Des "millions de dirhams en nature ont été récoltés au bénéfice du mausolée, dont des équipements ont été endommagés par les fortes pluies de cette année", raconte Charles, un retraité de Marseille.
L'une des bougies dédiées au saint a recueilli 150.000 dirhams (14.000 euros), précise dimanche à l'AFP autre participant, sous réserve d'anonymat.
La fête aura duré jusqu'à dimanche matin, avant que les pèlerins ne commencent à repartir vers leur pays (Etats-Unis, France, Israël, Espagne, Canada) ou, pour les Marocains, vers leur région d'origine.
Le Maroc compte environ sept saints vénérés juifs enterrés dans différentes régions du royaume.