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La principauté marocaine, lance une véritable chasse aux sorcières, via sa police, pour traquer les jeunes garçons arborant des coupes de cheveux jugées trop excentriques.
A l’origine de cette chasse, la montée du sentiment d’insécurité et de la criminalité à Casablanca notamment. En effet, un mouvement du nom de « Tcharmil », composé de jeunes coiffés de crêtes et (le plus inquiétant) armés de sabres alarme le royaume ces dernières semaines.
Le mot « Tcharmil » se rapproche de tcharmila, une marinade où sont mélangées viandes rouges et légumes généralement effectuée par un boucher. Une profession à laquelle les mcharmlines (adeptes du « Tcharmil ») ont emprunté le principal accessoire : le couteau aiguisé. Ce dernier fait partie intégrante de leur look et inspire la terreur chez leurs supposées victimes.
Autre signe distinctif de ce phénomène est l’envie d’exhiber sur les réseaux sociaux le butin arraché à ses victimes : montres, bracelets, baskets ou colliers.
Le but est donc pour la police d’arpenter les quartiers populaires de la ville, d’interpeller les jeunes aux coupes délirantes, afin de les conduire au commissariat et les tondre.
Cependant, à l’instar du maccarthysme des années 50 aux Etats-unis, cette traque prend des proportions telles qu’elle porte atteinte aux libertés individuelles. Qui plus est, aucun texte de loi marocain impose une restriction concernant les coupes de cheveux.
Selon Assabah, le journal local, plusieurs personnes arrêtées témoignent du traitement honteux qu’ils auraient subi :
« Au départ, j’ai été arrêté pendant 48h avant qu’on me relâche car ils se sont rendu compte que je n’avais aucun rapport avec ledit mouvement. Quelques jours après, en passant devant un collège, je croise une estafette de police, ainsi que des agents des forces auxiliaires. Nous étions plusieurs à nous faire couper les cheveux, ce jour-là, devant le collège Al Idrissi du quartier Hay Hassani. En réalité, il ne s’agit pas d’une coupe spéciale, mais ils font en sorte de couper les cheveux n’importe comment pour que tu sois obligé d’aller chez le coiffeur après. J’aurait préféré qu’ils m’arrachent le cœur au lieu de me couper mes cheveux » ; indique un jeune adolescent.
« Des policiers en civil, ainsi que des agents des forces auxiliaires ont surpris un groupe d’adolescents sur la plage. Ils leur ont coupé une partie des cheveux » ; déclare un membre d’une association.
Une députée marocaine, Nabila Benomar, a annoncé qu’elle ferait une demande écrite au ministre de l’intérieur, pour avoir plus d’informations sur ce phénomène qu’elle estime être « une atteinte aux libertés individuelles, puisqu’au Maroc il n’existe pas une règle type pour le code vestimentaire ou la coupe de cheveux. »
Source : Halal Book
A l’origine de cette chasse, la montée du sentiment d’insécurité et de la criminalité à Casablanca notamment. En effet, un mouvement du nom de « Tcharmil », composé de jeunes coiffés de crêtes et (le plus inquiétant) armés de sabres alarme le royaume ces dernières semaines.
Le mot « Tcharmil » se rapproche de tcharmila, une marinade où sont mélangées viandes rouges et légumes généralement effectuée par un boucher. Une profession à laquelle les mcharmlines (adeptes du « Tcharmil ») ont emprunté le principal accessoire : le couteau aiguisé. Ce dernier fait partie intégrante de leur look et inspire la terreur chez leurs supposées victimes.
Autre signe distinctif de ce phénomène est l’envie d’exhiber sur les réseaux sociaux le butin arraché à ses victimes : montres, bracelets, baskets ou colliers.
Le but est donc pour la police d’arpenter les quartiers populaires de la ville, d’interpeller les jeunes aux coupes délirantes, afin de les conduire au commissariat et les tondre.
Cependant, à l’instar du maccarthysme des années 50 aux Etats-unis, cette traque prend des proportions telles qu’elle porte atteinte aux libertés individuelles. Qui plus est, aucun texte de loi marocain impose une restriction concernant les coupes de cheveux.
Selon Assabah, le journal local, plusieurs personnes arrêtées témoignent du traitement honteux qu’ils auraient subi :
« Au départ, j’ai été arrêté pendant 48h avant qu’on me relâche car ils se sont rendu compte que je n’avais aucun rapport avec ledit mouvement. Quelques jours après, en passant devant un collège, je croise une estafette de police, ainsi que des agents des forces auxiliaires. Nous étions plusieurs à nous faire couper les cheveux, ce jour-là, devant le collège Al Idrissi du quartier Hay Hassani. En réalité, il ne s’agit pas d’une coupe spéciale, mais ils font en sorte de couper les cheveux n’importe comment pour que tu sois obligé d’aller chez le coiffeur après. J’aurait préféré qu’ils m’arrachent le cœur au lieu de me couper mes cheveux » ; indique un jeune adolescent.
« Des policiers en civil, ainsi que des agents des forces auxiliaires ont surpris un groupe d’adolescents sur la plage. Ils leur ont coupé une partie des cheveux » ; déclare un membre d’une association.
Une députée marocaine, Nabila Benomar, a annoncé qu’elle ferait une demande écrite au ministre de l’intérieur, pour avoir plus d’informations sur ce phénomène qu’elle estime être « une atteinte aux libertés individuelles, puisqu’au Maroc il n’existe pas une règle type pour le code vestimentaire ou la coupe de cheveux. »
Source : Halal Book