Moyens dérisoires, lenteur des procédures, formation insuffisante, corruption avérée... Linstitution va mal mais tente de se moderniser. Première priorité, la construction de nouveaux tribunaux.
« Que Dieu me préserve davoir jamais affaire à la justice marocaine ! » sexclame Mustapha, un commerçant de 50 ans. Il ne sest jamais retrouvé devant un tribunal et, pourtant, la justice lui fait peur. Considérée comme inefficace, arbitraire, corrompue et lente, cette institution pâtit dune très mauvaise réputation auprès des citoyens. Dans son rapport sur le développement humain des pays arabes en 2009, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dévoile que seuls 10 % des Marocains pensent bénéficier du droit à un procès équitable. La justice est si peu rassurante quon renonce souvent à la saisir, même si la loi est de son côté. « Jai eu un litige avec un entrepreneur sur un chantier. Il ma dit : « Tu nas quà me poursuivre en justice ! » Mais il savait pertinemment que je ne le ferais pas. Cest tellement long et éprouvant que jaurais perdu beaucoup dargent et de temps pour un résultat sans doute décevant », explique Hamid. Amina, elle, a choisi de porter devant les tribunaux laffaire qui lopposait à lun de ses débiteurs. Mais, aujourdhui, elle est amère. « La procédure et lexécution du jugement ont pris plus de quatre ans. Pour mon débiteur, cétait plus avantageux que sil avait pris un crédit à la banque ! »
http://www.jeuneafrique.com/Article...rnisation-Maroc---la-justice-en-chantier.html
« Que Dieu me préserve davoir jamais affaire à la justice marocaine ! » sexclame Mustapha, un commerçant de 50 ans. Il ne sest jamais retrouvé devant un tribunal et, pourtant, la justice lui fait peur. Considérée comme inefficace, arbitraire, corrompue et lente, cette institution pâtit dune très mauvaise réputation auprès des citoyens. Dans son rapport sur le développement humain des pays arabes en 2009, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dévoile que seuls 10 % des Marocains pensent bénéficier du droit à un procès équitable. La justice est si peu rassurante quon renonce souvent à la saisir, même si la loi est de son côté. « Jai eu un litige avec un entrepreneur sur un chantier. Il ma dit : « Tu nas quà me poursuivre en justice ! » Mais il savait pertinemment que je ne le ferais pas. Cest tellement long et éprouvant que jaurais perdu beaucoup dargent et de temps pour un résultat sans doute décevant », explique Hamid. Amina, elle, a choisi de porter devant les tribunaux laffaire qui lopposait à lun de ses débiteurs. Mais, aujourdhui, elle est amère. « La procédure et lexécution du jugement ont pris plus de quatre ans. Pour mon débiteur, cétait plus avantageux que sil avait pris un crédit à la banque ! »
http://www.jeuneafrique.com/Article...rnisation-Maroc---la-justice-en-chantier.html