(...)
Pendant des décennies , les exportations de "phosphate" sous toute ses formes (brut et produits dérivés tels les acides phosphoriques) représentaient l'essentiel des exportations marocaines .
L'économie du Maroc (et les rentrées de devises) dépendaient donc en majeure partie des performances du groupe OCP, du cours mondial du "phosphate" , etc...
Mais il semblerait que cette tendance soit en train de s'inverser depuis cette année 2014 !
Les exportations de phosphates ne sont plus la locomotive des échanges extérieurs marocains.
C’est en tout cas ce que porte à croire les statistiques du commerce extérieur au titre de premier semestre 2014 fraîchement publié par l’Office des Changes.
Ces statistiques révèlent en effet que les exportations de phosphates ne sont plus la locomotive des échanges extérieurs marocains : les exportations de "phosphate" sont désormais dépassées par les exportations de voitures et des produits agricoles .
Evolution des échanges extérieurs du Maroc à fin Juin 2014 :
-Chute significative des exportations de phosphate : -12,7%
-Hausse spectaculaire des exportations de voitures : +35,6 %
Au cours des six premiers mois de l’année, les ventes marocaines à l’étranger ont globalement progressé de 7,4%.
Mais contrairement aux années antérieures, les exportations de phosphates ne sont pas à la base de cette progression, car elles ont chuté de 12% à 17,56 millions de dirhams contre 19,984 millions à la même période l’an dernier.
Et le fait est d’autant plus flagrant que hors phosphates et dérivés, les exportations affichent une hausse de 12,7%.
« Cette évolution est [plutôt] imputable à la performance des exportations des nouveaux secteurs et à la reprise des ventes des autres secteurs, notamment le secteur textile et cuir », explique l’Office.
En effet, les ventes du secteur automobile ont surperformé en augmentant de 35,6% à plus de 21 milliards de dirhams, grâce à la progression des expéditions de la production automobile (+87,4%) et celles du segment câblage.
A noter que la production dans ce secteur a été largement boostée par le lancement de la seconde ligne de l’usine Renault à Tanger.
Et vu les ambitions affichées par le constructeur français, il faudra s'attendre à de meilleures performances encore dans les années à venir.
Outre le secteur automobile, la première moitié de l’année 2014 a été également marquée par la reprise du textile et cuir (+4%).
Sans parler de l’agriculture et l’agro-alimentaire qui ont grimpé de 2,7%, principalement grâce aux exportations d’agrumes et primeurs.
Bref, tous les secteurs sont en hausse, sauf les phosphates.
(...)
La baisse des phosphates poursuit la tendance de 2013
En 2014 , les ventes à l’étranger du "phosphate" et dérivés , dont le Maroc est le premier producteur au monde, ne font que suivre la tendance de l’an dernier.
Déjà 2012 annonçait la couleur, avec une baisse 0,1% des exportations de phosphates.
A ce moment, le fait était encore négligeable.
Mais en 2013, ces ventes ont dégringolé de 22,9%, en raison de la chute des cours sur le marché international.
Il est vrai qu’en début d’année les cours sont légèrement repartis à la hausse, mais la courbe s'est à nouveau inclinée à partir de fin mai dernier.
De plus, le Maroc doit dorénavant faire face à la concurrence saoudienne, laquelle n’est pas à prendre à la légère, car le pays pétrolier nourrit de grosses ambitions. Ils ont d’ailleurs un avantage non négligeable : les ressources naturelles en gaz, l’un des entrants les plus importants de l’industrie phosphatée, quand le Maroc dépend des importations.
Déjà, la livraison de 22 000 tonnes d’engrais au Kenya (un client historique de l’OCP) en janvier dernier et la proximité de l’Arabie saoudite avec l’Inde (premier marché de consommation des phosphates) suscitaient des inquiétudes.
2014, confrmation du « détrônage » des phosphates ?<
Après avoir essuyé de grosses pertes l’an dernier, l'Office chérifienne des phosphates s'attendait à une hausse de la demande mondiale à partir de 2014, en raison notamment de l’augmentation des superficies des plantations dans plusieurs régions du monde, notamment en Amérique latine.
Ce qui devrait augmenter la demande en engrais. Mais il semble que les choses prennent plus de temps que prévu.
Entre temps, le poids du secteur des "phosphates" dans l’économie est de plus en plus allégé.
En 2010, les phosphates et dérivées représentaient 3,5% du PIB, avec les contre-performances qui s’enchaînent, cette part a diminué en 2013 et reste sur une tendance baissière....
A l’allure où vont les choses, il faudra plutôt compter sur l’automobile et les autres secteurs.
A moins que l’on assiste à une reprise spectaculaire des activités internationales de l’OCP.
Source :
http://www.yabiladi.com/articles/de...ons-phosphates-representent-plus-petrole.html
Pendant des décennies , les exportations de "phosphate" sous toute ses formes (brut et produits dérivés tels les acides phosphoriques) représentaient l'essentiel des exportations marocaines .
L'économie du Maroc (et les rentrées de devises) dépendaient donc en majeure partie des performances du groupe OCP, du cours mondial du "phosphate" , etc...
Mais il semblerait que cette tendance soit en train de s'inverser depuis cette année 2014 !
Les exportations de phosphates ne sont plus la locomotive des échanges extérieurs marocains.
C’est en tout cas ce que porte à croire les statistiques du commerce extérieur au titre de premier semestre 2014 fraîchement publié par l’Office des Changes.
Ces statistiques révèlent en effet que les exportations de phosphates ne sont plus la locomotive des échanges extérieurs marocains : les exportations de "phosphate" sont désormais dépassées par les exportations de voitures et des produits agricoles .
Evolution des échanges extérieurs du Maroc à fin Juin 2014 :
-Chute significative des exportations de phosphate : -12,7%
-Hausse spectaculaire des exportations de voitures : +35,6 %
Au cours des six premiers mois de l’année, les ventes marocaines à l’étranger ont globalement progressé de 7,4%.
Mais contrairement aux années antérieures, les exportations de phosphates ne sont pas à la base de cette progression, car elles ont chuté de 12% à 17,56 millions de dirhams contre 19,984 millions à la même période l’an dernier.
Et le fait est d’autant plus flagrant que hors phosphates et dérivés, les exportations affichent une hausse de 12,7%.
« Cette évolution est [plutôt] imputable à la performance des exportations des nouveaux secteurs et à la reprise des ventes des autres secteurs, notamment le secteur textile et cuir », explique l’Office.
En effet, les ventes du secteur automobile ont surperformé en augmentant de 35,6% à plus de 21 milliards de dirhams, grâce à la progression des expéditions de la production automobile (+87,4%) et celles du segment câblage.
A noter que la production dans ce secteur a été largement boostée par le lancement de la seconde ligne de l’usine Renault à Tanger.
Et vu les ambitions affichées par le constructeur français, il faudra s'attendre à de meilleures performances encore dans les années à venir.
Outre le secteur automobile, la première moitié de l’année 2014 a été également marquée par la reprise du textile et cuir (+4%).
Sans parler de l’agriculture et l’agro-alimentaire qui ont grimpé de 2,7%, principalement grâce aux exportations d’agrumes et primeurs.
Bref, tous les secteurs sont en hausse, sauf les phosphates.
(...)
La baisse des phosphates poursuit la tendance de 2013
En 2014 , les ventes à l’étranger du "phosphate" et dérivés , dont le Maroc est le premier producteur au monde, ne font que suivre la tendance de l’an dernier.
Déjà 2012 annonçait la couleur, avec une baisse 0,1% des exportations de phosphates.
A ce moment, le fait était encore négligeable.
Mais en 2013, ces ventes ont dégringolé de 22,9%, en raison de la chute des cours sur le marché international.
Il est vrai qu’en début d’année les cours sont légèrement repartis à la hausse, mais la courbe s'est à nouveau inclinée à partir de fin mai dernier.
De plus, le Maroc doit dorénavant faire face à la concurrence saoudienne, laquelle n’est pas à prendre à la légère, car le pays pétrolier nourrit de grosses ambitions. Ils ont d’ailleurs un avantage non négligeable : les ressources naturelles en gaz, l’un des entrants les plus importants de l’industrie phosphatée, quand le Maroc dépend des importations.
Déjà, la livraison de 22 000 tonnes d’engrais au Kenya (un client historique de l’OCP) en janvier dernier et la proximité de l’Arabie saoudite avec l’Inde (premier marché de consommation des phosphates) suscitaient des inquiétudes.
2014, confrmation du « détrônage » des phosphates ?<
Après avoir essuyé de grosses pertes l’an dernier, l'Office chérifienne des phosphates s'attendait à une hausse de la demande mondiale à partir de 2014, en raison notamment de l’augmentation des superficies des plantations dans plusieurs régions du monde, notamment en Amérique latine.
Ce qui devrait augmenter la demande en engrais. Mais il semble que les choses prennent plus de temps que prévu.
Entre temps, le poids du secteur des "phosphates" dans l’économie est de plus en plus allégé.
En 2010, les phosphates et dérivées représentaient 3,5% du PIB, avec les contre-performances qui s’enchaînent, cette part a diminué en 2013 et reste sur une tendance baissière....
A l’allure où vont les choses, il faudra plutôt compter sur l’automobile et les autres secteurs.
A moins que l’on assiste à une reprise spectaculaire des activités internationales de l’OCP.
Source :
http://www.yabiladi.com/articles/de...ons-phosphates-representent-plus-petrole.html