Rabat a, enfin, décidé de hausser le ton contre Alger. Le royaume a fait savoir, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, quil refuse les trois conditions des autorités algériennes pour une normalisation des relations.
Fin avril, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, sous couvert danonymat, exigeait du Maroc de remplir trois conditions pour la normalisation des relations, à savoir : « larrêt de la campagne médiatique », « une coopération réelle, concrète et efficiente contre l'agression que subit notre pays en matière d'infiltration massive de drogues » et que « « les Marocains doivent définitivement admettre que lAlgérie a une position constante sur la question du Sahara occidental », considérée « comme une question de décolonisation, ne devant se régler quà lONU ».
Le 18 juin, il réitère les mêmes conditions, mais cette fois-ci à visage découvert. Le 25 juin, cest autour de Morad Medelci denfoncer davantage le clou en accusant vertement le Maroc de laxisme dans la lutte contre le trafic de drogue. Face à cette cascade de déclarations peu amène de la part des "frères" algériens, Rabat se devait de réagir. Hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères « dénonce vigoureusement lesprit et la lettre de ces déclarations et regretter vivement ces positions anachroniques dans leur démarche et injustifiées dans leur substance ».
La fin de la politique de la main tendue au "frère" algérien
Le « Royaume du Maroc relève que le principe même dintroduire une conditionnalité unilatérale dans la normalisation des relations bilatérales est une pratique dun autre âge. Il dénote dune culture politique dune ère révolue, en totale déphasage avec les exigences et les perspectives du 21ème siècle », déplore le texte. « En plus de leur logique déphasée, ces déclarations évoquent des « conditions sans fondements ni justifications », indique le communiqué.
En labsence de Saâdeddine El Otmani qui se trouve en visite de travail en Russie, cest le n°2 de la diplomatie qui était linvité du JT francophone de 2M afin dexpliquer les raisons de la colère marocaine. Youssef Amrani a expliqué que les deux pays ont convenu en 2005 de séparer la question du Sahara du processus de la normalisation des relations.
Le ministre délégué aux Affaires étrangères sest dit surpris que les responsables algériens évoquent le problème de la drogue alors qu'ils le passent sous silence lors des réunions bilatérales, ajoutant que les voisins de lEst ont refusé la constitution dun comité maroco-algérien composé des ministres des Affaires étrangères et de lIntérieur des deux pays pour y traiter cette question. Amrani a cité en exemple le cas de la coopération avec lEspagne dans ce domaine, laquelle, selon lui, a donné de meilleurs résultats.
Avec ce communiqué, cest toute la politique de la main tendue au « frère » algérien, qua initiée Saâdeddine El Otmani, dès sa nomination à la tête de la diplomatie, qui se trouve remise en question. Retour à la case départ.
Yabiladi
Fin avril, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, sous couvert danonymat, exigeait du Maroc de remplir trois conditions pour la normalisation des relations, à savoir : « larrêt de la campagne médiatique », « une coopération réelle, concrète et efficiente contre l'agression que subit notre pays en matière d'infiltration massive de drogues » et que « « les Marocains doivent définitivement admettre que lAlgérie a une position constante sur la question du Sahara occidental », considérée « comme une question de décolonisation, ne devant se régler quà lONU ».
Le 18 juin, il réitère les mêmes conditions, mais cette fois-ci à visage découvert. Le 25 juin, cest autour de Morad Medelci denfoncer davantage le clou en accusant vertement le Maroc de laxisme dans la lutte contre le trafic de drogue. Face à cette cascade de déclarations peu amène de la part des "frères" algériens, Rabat se devait de réagir. Hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères « dénonce vigoureusement lesprit et la lettre de ces déclarations et regretter vivement ces positions anachroniques dans leur démarche et injustifiées dans leur substance ».
La fin de la politique de la main tendue au "frère" algérien
Le « Royaume du Maroc relève que le principe même dintroduire une conditionnalité unilatérale dans la normalisation des relations bilatérales est une pratique dun autre âge. Il dénote dune culture politique dune ère révolue, en totale déphasage avec les exigences et les perspectives du 21ème siècle », déplore le texte. « En plus de leur logique déphasée, ces déclarations évoquent des « conditions sans fondements ni justifications », indique le communiqué.
En labsence de Saâdeddine El Otmani qui se trouve en visite de travail en Russie, cest le n°2 de la diplomatie qui était linvité du JT francophone de 2M afin dexpliquer les raisons de la colère marocaine. Youssef Amrani a expliqué que les deux pays ont convenu en 2005 de séparer la question du Sahara du processus de la normalisation des relations.
Le ministre délégué aux Affaires étrangères sest dit surpris que les responsables algériens évoquent le problème de la drogue alors qu'ils le passent sous silence lors des réunions bilatérales, ajoutant que les voisins de lEst ont refusé la constitution dun comité maroco-algérien composé des ministres des Affaires étrangères et de lIntérieur des deux pays pour y traiter cette question. Amrani a cité en exemple le cas de la coopération avec lEspagne dans ce domaine, laquelle, selon lui, a donné de meilleurs résultats.
Avec ce communiqué, cest toute la politique de la main tendue au « frère » algérien, qua initiée Saâdeddine El Otmani, dès sa nomination à la tête de la diplomatie, qui se trouve remise en question. Retour à la case départ.
Yabiladi