Babouchemasquee
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Les MRE transporteraient en moyenne 150 fourgons pleins de marchandises chaque jour vers le Maroc, selon l’administration des Douanes et Impôts indirects (ADII). Le gouvernement Benkirane qui veut interdire ce type d’activité, a pris des mesures allant dans ce sens dans le projet de loi de finances 2014. Si tout se déroule comme prévu, le texte entrera en vigueur dès le 1er janvier. Mais pour les MRE, la priorité est ailleurs.
Le gouvernement veut mettre fin à l’importation des marchandises transportés dans les fourgons par les MRE. Il a, à cet effet, proposé – dans le projet de loi de finances 2014 - un amendement de l’article 146 qui autorise l’admission temporaire des fourgons et des marchandises.
Produits « de mauvaise qualité » et difficiles à contrôler
Selon l’Administration des Douanes et Impôts indirects (ADII), citée par L’Economiste ce trafic poserait un problème de sécurité pour la population marocaine. « Ces marchandises sont souvent de mauvaise qualité, de la ferraille, des pièces détachées de véhicules usagés, plaquette de freins… Ils constituent un danger », indique Nabil Lakhdar, directeur de la Facilitation et de l’Informatique à l’ADII.
En outre le nombre de ces importations rendrait le contrôle douanier complexe, selon l’ADII, puisqu’en moyenne 150 fourgons pleins de marchandises passent les frontières chaque jour – en provenance de l’étranger - pour approvisionner le marché local. « C’est tellement compliqué [de contrôler toutes ces entrées, ndlr] que cela peut être source de corruption. Nous avons connu des problèmes de ce genre en 2012 et des douaniers ont été accusés à tort », explique M. Lakhadar. Effectivement plusieurs douaniers ont été arrêtés l'an dernier, mais ces derniers ont été finalement acquittés.
Seuls les « effets personnels » destinés à un usage personnel seront autorisés
Par ailleurs, la Douane marocaine entend également « harmoniser le régime de l’admission temporaire avec les standards internationaux » et mieux définir les marchandises pouvant bénéficier du dit régime. Au final, les autorités chérifiennes veulent lutter contre le marché de l’informel au Maroc, en partie alimenté par les importations commerciales des MRE.
Si la mesure concernant les importations de marchandises de MRE est finalement adoptée, l’on imagine bien le dommage que cela pourrait causer à certains MRE qui en avaient fait leur gagne-pain, surtout en temps de crise. A ce moment, seuls les véhicules et effets importés par les MRE et destinés à un usage personnel seront temporairement admis sur le territoire national, à compter du 1er janvier prochain.
Que fait-on de la «principale » revendication des MRE ?
Il faut dire que la plupart des MRE qui se lancent dans ce type de commerce le fait, afin de survivre à la crise qui sévit en Europe notamment, depuis quelques années. Et la mesure voulue par le gouvernement ne réjouit pas de l’autre côté de la rive méditerranéenne. « C’est bien de lutter contre l’informel, mais est-ce la priorité ? », s’interroge Salem Fkire, président de Cap Sud MRE.
L’homme estime que plusieurs questions sont abordées quand « la première revendication » des Marocains du monde, à savoir la prorogation de l’admission temporaire des véhicules des MRE, reste sans suite. Cap Sud MRE avait en effet demandé, pour 2013, que celle-ci passe d’une durée de six mois (actuellement en vigueur) à douze mois. Et ce, moyennant l’acquittement de la vignette fiscale en cas de dépassement des six mois de présence sur le territoire. « L’amendement proposé, le 23 novembre 2012 dans loi de finances 2013 avait été retoqué pour des raisons de forme. Nous aimerions savoir ce que le gouvernement a prévu pour l’année prochaine », indique M. Fkire. D’autant plus que cette mesure permettra « 1 milliard à 1,5 milliard de dirhams de rentrées de devises supplémentaires », ajoute-t-il.
En août dernier, le gouvernement a prolongé l'abattement du dédouanement des véhicules importés par les retraités MRE, sans aborder les points concernant les deuxième et troisième générations. De plus, le projet de loi de finances 2014 n’aborde pas la question.
Source yabiladi
Le gouvernement veut mettre fin à l’importation des marchandises transportés dans les fourgons par les MRE. Il a, à cet effet, proposé – dans le projet de loi de finances 2014 - un amendement de l’article 146 qui autorise l’admission temporaire des fourgons et des marchandises.
Produits « de mauvaise qualité » et difficiles à contrôler
Selon l’Administration des Douanes et Impôts indirects (ADII), citée par L’Economiste ce trafic poserait un problème de sécurité pour la population marocaine. « Ces marchandises sont souvent de mauvaise qualité, de la ferraille, des pièces détachées de véhicules usagés, plaquette de freins… Ils constituent un danger », indique Nabil Lakhdar, directeur de la Facilitation et de l’Informatique à l’ADII.
En outre le nombre de ces importations rendrait le contrôle douanier complexe, selon l’ADII, puisqu’en moyenne 150 fourgons pleins de marchandises passent les frontières chaque jour – en provenance de l’étranger - pour approvisionner le marché local. « C’est tellement compliqué [de contrôler toutes ces entrées, ndlr] que cela peut être source de corruption. Nous avons connu des problèmes de ce genre en 2012 et des douaniers ont été accusés à tort », explique M. Lakhadar. Effectivement plusieurs douaniers ont été arrêtés l'an dernier, mais ces derniers ont été finalement acquittés.
Seuls les « effets personnels » destinés à un usage personnel seront autorisés
Par ailleurs, la Douane marocaine entend également « harmoniser le régime de l’admission temporaire avec les standards internationaux » et mieux définir les marchandises pouvant bénéficier du dit régime. Au final, les autorités chérifiennes veulent lutter contre le marché de l’informel au Maroc, en partie alimenté par les importations commerciales des MRE.
Si la mesure concernant les importations de marchandises de MRE est finalement adoptée, l’on imagine bien le dommage que cela pourrait causer à certains MRE qui en avaient fait leur gagne-pain, surtout en temps de crise. A ce moment, seuls les véhicules et effets importés par les MRE et destinés à un usage personnel seront temporairement admis sur le territoire national, à compter du 1er janvier prochain.
Que fait-on de la «principale » revendication des MRE ?
Il faut dire que la plupart des MRE qui se lancent dans ce type de commerce le fait, afin de survivre à la crise qui sévit en Europe notamment, depuis quelques années. Et la mesure voulue par le gouvernement ne réjouit pas de l’autre côté de la rive méditerranéenne. « C’est bien de lutter contre l’informel, mais est-ce la priorité ? », s’interroge Salem Fkire, président de Cap Sud MRE.
L’homme estime que plusieurs questions sont abordées quand « la première revendication » des Marocains du monde, à savoir la prorogation de l’admission temporaire des véhicules des MRE, reste sans suite. Cap Sud MRE avait en effet demandé, pour 2013, que celle-ci passe d’une durée de six mois (actuellement en vigueur) à douze mois. Et ce, moyennant l’acquittement de la vignette fiscale en cas de dépassement des six mois de présence sur le territoire. « L’amendement proposé, le 23 novembre 2012 dans loi de finances 2013 avait été retoqué pour des raisons de forme. Nous aimerions savoir ce que le gouvernement a prévu pour l’année prochaine », indique M. Fkire. D’autant plus que cette mesure permettra « 1 milliard à 1,5 milliard de dirhams de rentrées de devises supplémentaires », ajoute-t-il.
En août dernier, le gouvernement a prolongé l'abattement du dédouanement des véhicules importés par les retraités MRE, sans aborder les points concernant les deuxième et troisième générations. De plus, le projet de loi de finances 2014 n’aborde pas la question.
Source yabiladi