Raya et Sakina
Au moins 17 femmes kidnapper et tuer dans leurs unique chambre avant d'enterrer leurs corps sous leurs maisons dans les vieux quartiers d'Alexandri
Les sœurs
Raya et Sakina (
arabe : ريا وسكينة) sont des
tueuses en série égyptiennes, responsables du meurtre de près de 17 femmes
Les deux sœurs sont nées en
Haute Égypte, Raya est l'aînée de sept ans. Après le décès de leur père, la famille déménage à
Beni Suef puis à
Kafr El Zayyat (en), où Raya travaille dans la collecte de coton. Elle y épouse Hasb-Allah Said, avec qui elle a une fille nommée Badia ainsi qu'un fils décédé peu de temps après sa naissance. Sakina déménage en 1918 avec son mari dans le quartier Labban à Alexandrie ; l'aînée la rejoint ensuite avec sa famille. Sakina divorce peu après et épouse Mohammed Abdel-Al, leur voisin de l'époque.
Contexte
L'
Egypte est au début du xxe siècle confrontée à d'importantes difficultés économiques, en raison du chômage et des coûts de la
Première Guerre mondiale. La
prostitution et les débits d'alcools sont, à l'époque, légalisés par l'Empire britannique, ce qui permet à Raya et Sakina d'ouvrir de nombreuses maisons closes et de se lancer dans le
proxénétisme.
Entre le 20 décembre 1919 et le 12 novembre 1920, Raya et Sakina, assistées de leurs maris, Hasb-Allah Saïd et Mohamed Abd El-'Al, ainsi que de deux autres complices Orabi Hassan et Abd El-Razik Yossef travaillant comme gardes des maisons closes, kidnappent et tuent 17 femmes égyptiennes avant d'enterrer leurs corps sous leurs maisons dans les vieux quartiers d'Alexandrie
Les victimes sont des
prostituées et d'anciennes travailleuses des maisons closes gérées par Raya et Sakina. La plupart connaissent personnellement les deux femmes et sont amies avec elles depuis de nombreuses années. Les deux sœurs et leurs complices procèdent souvent de la même manière. Les deux femmes attirent d'abord la victime dans une des maisons des complices et leur offrent de l'alcool. Les complices masculins se chargent ensuite de maitriser physiquement la victime en restreignant ses mouvements, puis ils la tuent par étouffement à l'aide d'un linge mouillé placé sur le nez et la bouche. Une fois décédée, la victime est dépouillée de ses bijoux, vêtements et objets de valeur, puis enterrée sur le lieu du crime. Les hommes retirent le carrelage du sol, creusent un trou, enterrent le corps puis replacent les carreaux. Les deux sœurs vendent ensuite l'or dérobé à un orfèvre avant de partager le butin avec leurs complices