[...] du fait que la Turquie reste neutre dans le conflit, les Juifs devenus citoyens turcs par naturalisation se retrouvent de facto « immunisés » par ce passeport dûment délivré par le consulat général de Marseille dont dépend la Corse, et par voie de conséquence, sauvés de la déportation qui s’intensifie depuis 1941. L’opération s’avère délicate. Ankara est au courant, « mais ne connaît plus personne si l’affaire tourne mal » comme le souligne Neil Arbel. Les deux représentants de la République, le préfet de la Corse Paul Balley à Ajaccio et à Bastia le sous-préfet Pierre-Henry Rix, prêtent leur concours attentif. Pïerre-Henry Rix confirme la naturalisation des Juifs de Corse au cours d’entretiens qu’il a eus en 1947 avec le Général de Gaulle à La Boisserie. Il écrit : « Je lui ai raconté comment, grâce au chargé d’affaires permanent de Turquie à Vichy, M. Bedi-Arbel, dans l’après-midi du 21 mars 1942, tous les Juifs de mon arrondissement furent dotés de la nationalité turque… Ainsi, quelques semaines plus tard, l’envoyé de Vichy pour les affaires juives repartait bredouille. »
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http://www.turquie-news.fr/spip.php?article6934
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