Marzouki préconise l'union du Maghreb
Les déclarations faites par le Président tunisien Moncef Marzouki lors de sa récente visite à Tripoli réclamant "une fusion entre les deux pays" ont fait renaître l'espoir d'une Union du Maghreb arabe(UMA).
Au cours de son voyage officiel en Libye, première visite à l'étranger de son mandat, Marzouki a appelé à dépasser le stade de la coopération et à réaliser l'intégration entre les deux pays. Il a de plus exprimé son désir de créer ce qu'il a appelé "l'Union des peuples arabes indépendants" et a demandé de réactiver l'UMA.
"Nous devons transformer deux peuples jumeaux en une seule nation, qui formera un seul territoire et une seule patrie, afin que nous puissions vivre dans la paix et la démocratie", a-t-il déclaré.
Cette visite, qui s'est achevée mardi 3 janvier, pourrait aider à apaiser la crise du chômage en Tunisie, a expliqué à Magharebia Hela Nouira, une militante des droits de l'Homme.
Selon elle, "la Tunisie cherche à convaincre sa voisine de la laisser prendre part à la reconstruction de la Libye avec l'aide d'une main-d'oeuvre tunisienne qui compte de nombreux diplômés de l'université".
"La reconstruction de la Libye ouvre certainement la porte à la coopération entre les deux pays et elle peut résoudre le problème du chômage, en particulier dans le sud de la Tunisie. Mais les Tunisiens sont encore dans l'incertitude concernant la situation en Libye et expriment leur inquiétude à propos des milices de Kadhafi qui menacent encore la sécurité du pays", a-t-elle ajouté.
Tawfik Bou Echba, spécialiste des relations internationales, souligne également les avantages économiques liés à une telle coopération : "La Libye est aujourd'hui pour la Tunisie le meilleur exutoire en matière de chômage, dans la mesure où elle peut absorber un nombre immense de demandeurs d'emploi, qu'ils soient issus de la formation professionnelle ou détenteurs d'un diplôme universitaire".
Les responsables de deux pays s'efforcent de retrouver les niveaux antérieurs de leurs relations économiques, afin de surmonter les dommages subis par les deux économies au cours de leurs révolutions respectives. Pour l'économiste Abdeljali Badri, qui rappelle notamment les récents incidents survenus à la frontière commune entre les deux pays, l'insécurité et l'instabilité sont autant de menaces pesant sur un marché commun de l'emploi.
Lors du plus récent incident en date, la zone frontalière a été, dimanche dans la soirée, le théâtre d'un échange de coups de feu entre une patrouille frontalière tunisienne et un groupe de Libyens armés qui tentaient d'entrer en Tunisie.
Lors de sa réunion avec Marzouki, le Premier ministre libyen Abdurrahim El Keib a exprimé les regrets de son pays à propos de ces incidents, soulignant qu'ils seraient traités de part et d'autre dans un esprit de grande compréhension.
Les déclarations faites par le Président tunisien Moncef Marzouki lors de sa récente visite à Tripoli réclamant "une fusion entre les deux pays" ont fait renaître l'espoir d'une Union du Maghreb arabe(UMA).
Au cours de son voyage officiel en Libye, première visite à l'étranger de son mandat, Marzouki a appelé à dépasser le stade de la coopération et à réaliser l'intégration entre les deux pays. Il a de plus exprimé son désir de créer ce qu'il a appelé "l'Union des peuples arabes indépendants" et a demandé de réactiver l'UMA.
"Nous devons transformer deux peuples jumeaux en une seule nation, qui formera un seul territoire et une seule patrie, afin que nous puissions vivre dans la paix et la démocratie", a-t-il déclaré.
Cette visite, qui s'est achevée mardi 3 janvier, pourrait aider à apaiser la crise du chômage en Tunisie, a expliqué à Magharebia Hela Nouira, une militante des droits de l'Homme.
Selon elle, "la Tunisie cherche à convaincre sa voisine de la laisser prendre part à la reconstruction de la Libye avec l'aide d'une main-d'oeuvre tunisienne qui compte de nombreux diplômés de l'université".
"La reconstruction de la Libye ouvre certainement la porte à la coopération entre les deux pays et elle peut résoudre le problème du chômage, en particulier dans le sud de la Tunisie. Mais les Tunisiens sont encore dans l'incertitude concernant la situation en Libye et expriment leur inquiétude à propos des milices de Kadhafi qui menacent encore la sécurité du pays", a-t-elle ajouté.
Tawfik Bou Echba, spécialiste des relations internationales, souligne également les avantages économiques liés à une telle coopération : "La Libye est aujourd'hui pour la Tunisie le meilleur exutoire en matière de chômage, dans la mesure où elle peut absorber un nombre immense de demandeurs d'emploi, qu'ils soient issus de la formation professionnelle ou détenteurs d'un diplôme universitaire".
Les responsables de deux pays s'efforcent de retrouver les niveaux antérieurs de leurs relations économiques, afin de surmonter les dommages subis par les deux économies au cours de leurs révolutions respectives. Pour l'économiste Abdeljali Badri, qui rappelle notamment les récents incidents survenus à la frontière commune entre les deux pays, l'insécurité et l'instabilité sont autant de menaces pesant sur un marché commun de l'emploi.
Lors du plus récent incident en date, la zone frontalière a été, dimanche dans la soirée, le théâtre d'un échange de coups de feu entre une patrouille frontalière tunisienne et un groupe de Libyens armés qui tentaient d'entrer en Tunisie.
Lors de sa réunion avec Marzouki, le Premier ministre libyen Abdurrahim El Keib a exprimé les regrets de son pays à propos de ces incidents, soulignant qu'ils seraient traités de part et d'autre dans un esprit de grande compréhension.