Masters non reglémentés et gestion financière non transparente

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Appel à Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur, de Formation des Cadres et de La Recherche Scientifique la
J’ai souvent hésité de soulever les dérapages que connaît l’EMI au niveau de plusieurs volets pour ne pas porter atteinte à la réputation de notre glorieux établissement. Mais au moment où l’EMI s’apprête à souffler ces cinquante bougies, je me vois dans l’obligation, en tant qu’acteur actif, de réagir aux agissements qui peuvent nuire au développement de cette école citoyenne. Mon appel portera sur les trois aspects suivants :
La formation d’ingénieurs
Réforme de la formation d’Ingénieurs Boiteuse !
Avalanche de Mastères non réglementaires !
Gestion centralisée et opaque!

En ce qui concerne le premier point, la réforme pédagogique entamée par l’EMI à la rentrée universitaire 2007-2008 a coïncidé avec une augmentation importante des effectifs des nouveaux inscrits au cycle d’ingénieurs.

Deux années se sont écoulées depuis la mise en place du nouveau cursus de formation et le constat est très préoccupant :
Surpeuplement dans les amphis et dans les salles de cours ;
Suppression de travaux pratiques pour un certain nombre de modules de formation ;
Réalisation de travaux pratiques souvent en groupe de 4 ou 5 élèves ingénieurs par manipulation ;
Suppression des séances des travaux dirigés en groupe restreint ;
Dégradation des laboratoires des travaux pratiques sans aucune mise à niveau ;
L’octroi d’un pourcentage non négligeable de modules de Management au détriment des modules scientifiques et techniques malgré le manque apparent des ressources humaines ;
La réalisation de moins de 10% des séminaires prévus dans la nouvelle réforme ;
Réalisation des contrôles continus dans des conditions déplorables (effectifs élevés, nombre de surveillants insuffisants, programmation improvisée, etc.)
Absence d’application informatique de gestion des notes;
Manque de procédure de sélection concernant le recrutement des vacataires intervenants dans la formation.
Ces problèmes, impliquent systématiquement une formation boiteuse qui handicapera certainement au moins trois promotions.
En ce qui concerne la formation continue, on constate les faits suivants :
Le non respect total des lois définies aussi bien par le ministère que par l’université régissant cette formation. En effet, depuis la prise de fonction du Directeur actuel en 2004, on assiste à une avalanche de formations payantes de longue durée sanctionnées par un diplôme intitulé « certificat de Mastère » en toute illégalité. Il a fait fi aussi bien à la circulaire du ministère interdisant de toute nouvelle inscription à ce type de formation à partir de 2005. qu’au règlement intérieur de l’université. Mohamed V Agdal. Il est en effet à signaler qu’en décembre 2008, le règlement intérieur adopté par le Conseil de l’Université Mohammed V Agdal définit clairement les articles régissant la formation continue. Notre grand étonnement fut l’apparition. Ne respectant nullement ces lois et règlement on a assisté récemment à des annonces d’appel à inscription dans ces cycles de Mastères.
Cette appellation «Mastère », dont l’interdiction a été rappelé par la circulaire du ministère en 2004. prête à confusion dans l’esprit des gens avec le Diplôme National de Master et le Diplôme de Mastère délivré par des établissements français avec le vrai Master. C’est une appellation trompeuse. Plusieurs personnes pensent en effet qu’il s agit d’un vrai Master.

Ces formations ne respectant en aucun cas les « abc » d’une formation de longue durée (procédures de recrutement, évaluation, la relation de la formation avec les disciplines de l’établissement, l’appel à un grand nombre d’animateur de l’extérieur). Cet aspect commercial est très ressenti lorsqu’on voit qu’un seul enseignant gère plusieurs « Mastères », utilise le « label » et les locaux de l’EMI sans qu’une structure officielle ne se charge de ces formations. Chaque enseignant chargé d’un « Mastère » est un patron qui peut gérer sa formation sans rendre compte à part les 20% des recettes qui sont versés à l’établissement et à l’université.
Ce produit juteux qui génère des bénéfices importants, a poussé quelques enseignants à une ruée de création de ces Mastères sans le moindre souci de penser à la création de « Master public » gratuit qui renforcerait certes la formation de jeunes cadres dont le pays en a un grand besoin . http://www.libe.ma/Appel-a-Monsieur...,-de-Formation-des-Cadres-et-de-La_a4397.html
 
Nous attendons la réponse de Mr. le ministre sur ces catastrophes décrites par ce prof à l'EMI !!!

Sinon, la surcharge d'effectifs des étudiants décrite dans l'article correspond exactement à ce que j'avais signalé lors d'un précédent poste (http://www.bladi.info/198497-1ere-promotion-dingenieurs-linitiative-10-000-a/), comme ça notre gouvernement est en train de gonfler les effectifs d'ingénieurs tout en gardant des budgets constants ce qui se ressent sur la qualité des formations.

Le gouvernement est en train de se diriger vers une solution visant à former 10.000 ingénieurs boiteux au lieu de 2000 ingénieurs de qualité comme c'était le cas précédemment.

C'est bien d'augmenter le nombre d'ingénieurs formés, mais il faut aussi augmenter les budgets des écoles d'ingénieurs, construire des amphithéâtres, acheter des équipements suffisants pour les TP. Si le gouvernement n'a pas les moyens de mener ces actions, qu'il arrête donc d'augmenter continuellement les effectifs !
 
Comme je l'avais dit dans un poste antérieur il faut que l'etat lève ses mains de l'enseignement notament le supérieur, soit privatiser les établissements publiques soit lleur donner l'autonomie totale (controle et budget autonome)
la gestion publique est tjs destructice de productivité
 
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