Il naquit dans la ville de Bistam, en Iran, patrie de Salmân al-Farisi (qu’Allah soit satisfait de lui), qui vécut avant lui. Son nom était Tayfur ibn Issa ; son patronyme : Abû Yazid ; son surnom : al-Bistâmî.
Il est connu, en effet, sous le nom de Bâyazid al-Bistâmî. On raconte que son grand-père, qui s’appelait Sharushan, était un adorateur du feu. Son père, originaire du village de Bistam dans la province de Nishapur, était un bon musulman et un homme religieux, selon les sources qui nous sont parvenues, et sa mère était également une personne très pieuse. Tayfur avait deux frères : Adam et Ali. Tous les trois étaient dévots et s’adonnaient à l’ascétisme ; mais Tayfur était sans aucun doute le plus distingué d’entre eux.
Bâyazid al-Bistâmî fut le contemporain d’Abû Hafs Haddâd, d’Ahmed Hadrawayah et de Yahya ibn Muaz ; il était, en outre, l’ami intime de Shaqiq Belhi et de Dhul-Nun Misrî. Il appartenait à l’école Hanafite et à la tarîqa Siddiqiyya. Après avoir quitté Bistam, son village natal, il voyagea durant trente années, visitant la Syrie et, particulièrement, les alentours de Damas. Il s’occupa de science et de combattre son propre nafs. Il mourut en 324/848 ou en 352/875 selon d’autres sources ; il fut enterré à Bistam.
Bâyazid reçut l’initiation et son instruction de l’influence spirituelle de Ja’far as-Sâdiq, selon les modalités uwaysi.
Unicité divine (Tawhîd) et « attraction divine » (jadhba)
Bâyazid fut l’un de ces Soufis totalement immergés dans la béatitude de l’attraction divine, qui parlent de Tawhîd et qui ont atteint le degré du véritable et ardent amour pour Allah.
Selon les renseignements fournis par Munâwî, auteur de l’ouvrage « Qawâqib », (les étoiles), ses contemporains lui portèrent des accusations parce qu’ils ne comprenaient pas ses affirmations relatives à la science de l’Unicité et de la Connaissance d’Allah ; par conséquent, ils le forcèrent à s’exiler pas moins de sept fois. Chaque fois, cependant, leurs intrigues furent défaites, et furent cause de tribulations pour ses mêmes auteurs. Voyant cela, ils comprirent sa grandeur et commencèrent à le respecter.
Une fois, ils lui demandèrent :
« Qu’est-ce que le Tawhîd ? »
Et il donna cette réponse :« Le Tawhîd signifie foi inébranlable. Pour celui qui a une connaissance d’Allah sûre et certaine, le Tawhîd, c’est de savoir comment chaque créature se comporte ; en réalité, c’est un acte d’Allah : ne rien Lui associer ni personne dans sa propre conduite. L’homme qui connait Allah, s’il arrive à affermir cette connaissance dans son entendement, parviendra au Tawhîd.
La signification de tout ceci est qu’Allah n’a pas d’associés dans les faits.
A cause de son discernement, il avait coutume de faire cette fervente supplique : « Ô Seigneur ! Enlève la moitié de moi-même parce que, quand je suis avec Toi, rien n’est plus grand que moi. Mais si je reste avec mon nafs, alors rien n’est plus insignifiant que moi. »
Les qualités du Maître
Voici le critère de Bâyazid pour reconnaitre le véritable Maître : « Pour l’amour d’Allah, ne vous laissez pas abusés trop aisément par le premier venu qui s’assied les jambes croisées en affirmant faire des miracles, comme voler dans les airs. Au lieu de suivre les ordres et les encoches de son ney (1), observez plutôt son degré d’obéissance aux préceptes de la loi religieuse. »
Il évitait d’accomplir des miracles, par peur que cela lui cause une baisse de son niveau spirituel. Voilà, en effet, son récit :« Un jour, je demeurais au bord du fleuve Tigre, quand les deux berges opposées se joignirent pour me permettre de passer. Alors, je dis en jurant : ‘Je ne me laisserai pas tromper par ceci’ ; parce que je n’aurais jamais accepté de perdre le fruit d’un travail accumulé sur trente années de ma vie juste pour un morceau de chemin qui sert de passage (2), pour que cela coûte deux sous aux gens du commun. J’ai besoin de la générosité d’Allah, pas de miracles (3) ».
La différence qu’il y a entre la condition des gens du commun et les Rapprochés d’Allah est présentée en ces termes :« Pour les gens du commun, il y a une variété de situations ; mais qui possède la vraie connaissance d’Allah ne dispose même pas d’un état (hal). Depuis qu’ils sont allés au-delà des formes, ils ont donné une orientation à leur conduite et ont constaté la disparition de leur individualité dans l’Être Divin. Parmi les hommes, les plus proches d’Allah sont ceux qui ont le plus de compassion pour les hommes. »..........................
http://alsimsimah.blogspot.fr/2011/07/bayazid-al-bistami.html
Il est connu, en effet, sous le nom de Bâyazid al-Bistâmî. On raconte que son grand-père, qui s’appelait Sharushan, était un adorateur du feu. Son père, originaire du village de Bistam dans la province de Nishapur, était un bon musulman et un homme religieux, selon les sources qui nous sont parvenues, et sa mère était également une personne très pieuse. Tayfur avait deux frères : Adam et Ali. Tous les trois étaient dévots et s’adonnaient à l’ascétisme ; mais Tayfur était sans aucun doute le plus distingué d’entre eux.
Bâyazid al-Bistâmî fut le contemporain d’Abû Hafs Haddâd, d’Ahmed Hadrawayah et de Yahya ibn Muaz ; il était, en outre, l’ami intime de Shaqiq Belhi et de Dhul-Nun Misrî. Il appartenait à l’école Hanafite et à la tarîqa Siddiqiyya. Après avoir quitté Bistam, son village natal, il voyagea durant trente années, visitant la Syrie et, particulièrement, les alentours de Damas. Il s’occupa de science et de combattre son propre nafs. Il mourut en 324/848 ou en 352/875 selon d’autres sources ; il fut enterré à Bistam.
Bâyazid reçut l’initiation et son instruction de l’influence spirituelle de Ja’far as-Sâdiq, selon les modalités uwaysi.
Unicité divine (Tawhîd) et « attraction divine » (jadhba)
Bâyazid fut l’un de ces Soufis totalement immergés dans la béatitude de l’attraction divine, qui parlent de Tawhîd et qui ont atteint le degré du véritable et ardent amour pour Allah.
Selon les renseignements fournis par Munâwî, auteur de l’ouvrage « Qawâqib », (les étoiles), ses contemporains lui portèrent des accusations parce qu’ils ne comprenaient pas ses affirmations relatives à la science de l’Unicité et de la Connaissance d’Allah ; par conséquent, ils le forcèrent à s’exiler pas moins de sept fois. Chaque fois, cependant, leurs intrigues furent défaites, et furent cause de tribulations pour ses mêmes auteurs. Voyant cela, ils comprirent sa grandeur et commencèrent à le respecter.
Une fois, ils lui demandèrent :
« Qu’est-ce que le Tawhîd ? »
Et il donna cette réponse :« Le Tawhîd signifie foi inébranlable. Pour celui qui a une connaissance d’Allah sûre et certaine, le Tawhîd, c’est de savoir comment chaque créature se comporte ; en réalité, c’est un acte d’Allah : ne rien Lui associer ni personne dans sa propre conduite. L’homme qui connait Allah, s’il arrive à affermir cette connaissance dans son entendement, parviendra au Tawhîd.
La signification de tout ceci est qu’Allah n’a pas d’associés dans les faits.
A cause de son discernement, il avait coutume de faire cette fervente supplique : « Ô Seigneur ! Enlève la moitié de moi-même parce que, quand je suis avec Toi, rien n’est plus grand que moi. Mais si je reste avec mon nafs, alors rien n’est plus insignifiant que moi. »
Les qualités du Maître
Voici le critère de Bâyazid pour reconnaitre le véritable Maître : « Pour l’amour d’Allah, ne vous laissez pas abusés trop aisément par le premier venu qui s’assied les jambes croisées en affirmant faire des miracles, comme voler dans les airs. Au lieu de suivre les ordres et les encoches de son ney (1), observez plutôt son degré d’obéissance aux préceptes de la loi religieuse. »
Il évitait d’accomplir des miracles, par peur que cela lui cause une baisse de son niveau spirituel. Voilà, en effet, son récit :« Un jour, je demeurais au bord du fleuve Tigre, quand les deux berges opposées se joignirent pour me permettre de passer. Alors, je dis en jurant : ‘Je ne me laisserai pas tromper par ceci’ ; parce que je n’aurais jamais accepté de perdre le fruit d’un travail accumulé sur trente années de ma vie juste pour un morceau de chemin qui sert de passage (2), pour que cela coûte deux sous aux gens du commun. J’ai besoin de la générosité d’Allah, pas de miracles (3) ».
La différence qu’il y a entre la condition des gens du commun et les Rapprochés d’Allah est présentée en ces termes :« Pour les gens du commun, il y a une variété de situations ; mais qui possède la vraie connaissance d’Allah ne dispose même pas d’un état (hal). Depuis qu’ils sont allés au-delà des formes, ils ont donné une orientation à leur conduite et ont constaté la disparition de leur individualité dans l’Être Divin. Parmi les hommes, les plus proches d’Allah sont ceux qui ont le plus de compassion pour les hommes. »..........................
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