La valse effrénée des dérembourse- ments de médicaments a débuté en 2003. À présent, se soigner coûte très cher pour les foyers les plus fragiles. La santé à deux vitesses est devenue une réalité.
Avril 2003. 617 produits pharmaceutiques voient leur taux de remboursement fondre brutalement. Et quatre-vingts autres sont déremboursés du jour au lendemain, car considérés comme peu efficaces dans le traitement de certaines pathologies. Mars2006, 152 médicaments sont à nouveau recalés de l'arsenal thérapeutique remboursé. Avril dernier, de nouvelles mesures donnent naissance à la vignette orange qui estampille désormais 170 médicaments remboursés à hauteur de 15%, au lieu de 35% précédemment. Étape intermédiaire avant de tomber dans les oubliettes des produits déremboursés.
Ces décisions ont été prises dans le but de tenter de combler le trou de la Sécu qui devrait atteindre 23milliards d'euros en 2011. Cette action, vertueuse au demeurant, a des répercussions désastreuses pour les foyers les plus modestes. Depuis quelques mois, il n'est pas rare d'avoir à se délester d'une trentaine d'euros au comptoir de la pharmacie pour guérir une bronchiolite, une bronchite, une angine ou toute autre affection hivernale souvent bien douloureuse. Certains ont les moyens de le faire, d'autres pas. Le paradoxe, c'est que beaucoup de médecins continuent à prescrire des produits déclassés.
Des produits efficaces
«Certains ne suivent plus. Ils ne savent plus ce qui est remboursé et ce qui ne l'est plus», expliqueLaurent Guin, pharmacien dans le quartier populaire de Ménimur, à Vannes. Selon lui, de nombreux déremboursements ont été fixés uniquement dans le but de faire des économies.
Didier Déniel
http://www.letelegramme.com/ig/gene...-le-luxe-de-se-soigner-18-12-2010-1152187.php
Avril 2003. 617 produits pharmaceutiques voient leur taux de remboursement fondre brutalement. Et quatre-vingts autres sont déremboursés du jour au lendemain, car considérés comme peu efficaces dans le traitement de certaines pathologies. Mars2006, 152 médicaments sont à nouveau recalés de l'arsenal thérapeutique remboursé. Avril dernier, de nouvelles mesures donnent naissance à la vignette orange qui estampille désormais 170 médicaments remboursés à hauteur de 15%, au lieu de 35% précédemment. Étape intermédiaire avant de tomber dans les oubliettes des produits déremboursés.
Ces décisions ont été prises dans le but de tenter de combler le trou de la Sécu qui devrait atteindre 23milliards d'euros en 2011. Cette action, vertueuse au demeurant, a des répercussions désastreuses pour les foyers les plus modestes. Depuis quelques mois, il n'est pas rare d'avoir à se délester d'une trentaine d'euros au comptoir de la pharmacie pour guérir une bronchiolite, une bronchite, une angine ou toute autre affection hivernale souvent bien douloureuse. Certains ont les moyens de le faire, d'autres pas. Le paradoxe, c'est que beaucoup de médecins continuent à prescrire des produits déclassés.
Des produits efficaces
«Certains ne suivent plus. Ils ne savent plus ce qui est remboursé et ce qui ne l'est plus», expliqueLaurent Guin, pharmacien dans le quartier populaire de Ménimur, à Vannes. Selon lui, de nombreux déremboursements ont été fixés uniquement dans le but de faire des économies.
Didier Déniel
http://www.letelegramme.com/ig/gene...-le-luxe-de-se-soigner-18-12-2010-1152187.php