amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Quatre lycéennes de Meknès, harcelées puis agressées par un homme qui n'a pas apprécié qu'elles repoussent ses avances, ne se sont pas laissé faire... No more 'Zine Manchoufouch'
C'est une histoire qui commence par le harcèlement et l'agression de jeunes filles devant leur lycée, à Meknès, par un homme qui pensait les séduire en les insultant. Un récit malheureusement très banal, mais qui heureusement se termine de manière plus originale: l'homme a été arrêté.
De la drague aux insultes
Reprenons depuis le début avec Nidal Azhari, 19 ans, l'une des lycéennes qui a porté plainte, est une lycéenne de terminale à Meknès. Elle explique à H24info que le 21 mars dernier vers 16 heures, en sortant des cours compagnie de ses amies (au nombre de 7), elle est abordée par un mécanicien, Saïd E., qui travaille non loin de l'établissement. Ce dernier la "drague" d'une manière "inappropriée".
"J'ai réagi et j'ai répondu qu'il n'avait pas à me parler comme ça". Quelques instants plus tard, Saïd E., visiblement vexé, sort d'une épicerie à côté et insulte le groupe de jeunes filles, les traitant de "*****". L'une d'entre elles, Oumaïma, lui demande de faire attention à son langage, le mécanicien saisit alors une pierre et la vise.
"Il est revenu avec un bâton"
"Un de nos amis, Hamza L. est venu à notre rescousse" raconte Nidal. Mais l'homme retourne dans son garage et en revient et les menace d'un bâton... Finalement, un professeur d'économie du lycée est intervenu, et "il a reçu un coup", déplore Nidal. Mais avant, déclare la jeune fille, les adolescentes "ont été malmenées, leurs vêtements un peu déchirés, elles ont des égratignures, des bleus".
Plainte et inculpation
L'histoire aurait pu se terminer ici, mais ce soir-là, quatre des lycéennes décident d'aller porter plainte. Saïd E. aussi: sans mentionner les jeunes filles, il a déposé plainte contre leur camarade Hamza. Cependant, les adolescentes ne lâchent pas l'affaire, allant faire constater leurs blessures à l'hôpital, obtenant des certificats.
"No more 'Zine Manchoufouch'"
Le lendemain, Saïd E. est arrêté, et le surlendemain, il est inculpé pour coups et violences ayant entraîné une maladie ou une incapacité de travail personnel n'excédant pas vingt jours (art. 400 du Code pénal). S'il est condamné, il risque 1 mois à 2 ans d'emprisonnement. La prochaine audience est prévue le 9 avril prochain.
Sur Facebook, Nidal Azhari explique pourquoi elle veut aller jusqu'au bout: "Nous allons agir et en faire un exemple pour la cause du harcèlement sexuel et des femmes […] Nous allons militer et nous battre jusqu’à ce que ce Saïd réapprenne les valeurs de la vie, du respect […] Nous ne garderons plus le silence , nous ne baisserons plus la tête […] No more 'Zine Manchoufouch'.
Source : http://www.h24info.ma/maroc/societe...e-elles-se-defendent-et-le-font-arreter/21658
C'est une histoire qui commence par le harcèlement et l'agression de jeunes filles devant leur lycée, à Meknès, par un homme qui pensait les séduire en les insultant. Un récit malheureusement très banal, mais qui heureusement se termine de manière plus originale: l'homme a été arrêté.
De la drague aux insultes
Reprenons depuis le début avec Nidal Azhari, 19 ans, l'une des lycéennes qui a porté plainte, est une lycéenne de terminale à Meknès. Elle explique à H24info que le 21 mars dernier vers 16 heures, en sortant des cours compagnie de ses amies (au nombre de 7), elle est abordée par un mécanicien, Saïd E., qui travaille non loin de l'établissement. Ce dernier la "drague" d'une manière "inappropriée".
"J'ai réagi et j'ai répondu qu'il n'avait pas à me parler comme ça". Quelques instants plus tard, Saïd E., visiblement vexé, sort d'une épicerie à côté et insulte le groupe de jeunes filles, les traitant de "*****". L'une d'entre elles, Oumaïma, lui demande de faire attention à son langage, le mécanicien saisit alors une pierre et la vise.
"Il est revenu avec un bâton"
"Un de nos amis, Hamza L. est venu à notre rescousse" raconte Nidal. Mais l'homme retourne dans son garage et en revient et les menace d'un bâton... Finalement, un professeur d'économie du lycée est intervenu, et "il a reçu un coup", déplore Nidal. Mais avant, déclare la jeune fille, les adolescentes "ont été malmenées, leurs vêtements un peu déchirés, elles ont des égratignures, des bleus".
Plainte et inculpation
L'histoire aurait pu se terminer ici, mais ce soir-là, quatre des lycéennes décident d'aller porter plainte. Saïd E. aussi: sans mentionner les jeunes filles, il a déposé plainte contre leur camarade Hamza. Cependant, les adolescentes ne lâchent pas l'affaire, allant faire constater leurs blessures à l'hôpital, obtenant des certificats.
"No more 'Zine Manchoufouch'"
Le lendemain, Saïd E. est arrêté, et le surlendemain, il est inculpé pour coups et violences ayant entraîné une maladie ou une incapacité de travail personnel n'excédant pas vingt jours (art. 400 du Code pénal). S'il est condamné, il risque 1 mois à 2 ans d'emprisonnement. La prochaine audience est prévue le 9 avril prochain.
Sur Facebook, Nidal Azhari explique pourquoi elle veut aller jusqu'au bout: "Nous allons agir et en faire un exemple pour la cause du harcèlement sexuel et des femmes […] Nous allons militer et nous battre jusqu’à ce que ce Saïd réapprenne les valeurs de la vie, du respect […] Nous ne garderons plus le silence , nous ne baisserons plus la tête […] No more 'Zine Manchoufouch'.
Source : http://www.h24info.ma/maroc/societe...e-elles-se-defendent-et-le-font-arreter/21658