Erolisk
VIB
Publié le : 30/08/2010
L'indice de pauvreté calculé par l'université d'Oxford donne un pourcentage de 28,5% alors que le taux de pauvreté monétaire (officiel) est de 9%.
Derrière ce décalage, l'usage par Oxford de données remontant à 2004 et une différence entre les deux indicateurs.
Appliqué à l'année 2007, l'indice de l'université d'Oxford donne un taux de pauvreté de 11,1%.
[Mesure de la pauvreté : les dessous d'un malentendu]
La pauvreté et le développement humain font de nouveau l’objet d’une énième polémique. Il y a quelques jours, l’organisation dite Poverty and human Development Initiative (OPHI) affiliée à l’université d’Oxford, avec l’aide du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a justement mis au point un nouvel indice multidimensionnel de pauvreté (IMP), mixant donc plusieurs indicateurs (voir encadré). En vertu de cet indice, le taux de pauvreté au Maroc est de...28,5%. Stupeur au Maroc où le taux de pauvreté (monétaire, faut-il le préciser) n’est que de 9%. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des indicateurs établis par des organismes internationaux font grincer des dents dans le Royaume.
En fait, le problème vient de ce que le nouvel indice de l’Université d’Oxford a tenu compte, dans sa «notation» du Maroc, de données vieilles déjà de six ans.
Impasse sur la procédure de validation du nouvel indice !
Moyennant quoi, le taux de pauvreté calculé par l’université d’Oxford n’est pas inexact, à condition de préciser qu’il s’applique pour des données de 2004, année au cours de laquelle a été réalisée par le ministère de la santé l’enquête sur la démographie et la santé dans laquelle ont été puisés les éléments ayant servi à «noter» le Maroc. Le problème est que dans ce travail de l’OPHI, les années de référence des enquêtes/sources diffèrent d’un pays à un autre, et il n’est donc pas logique d’opérer des classements dans ces conditions. Surtout, le Maroc, par la voie du ministère des affaires étrangères, ne comprend pas que le PNUD ait, semble-t-il, validé les résultats de cet indice et qu’il s’apprêterait à les publier dans son rapport sur le développement humain au mois d’octobre prochain, qui marquera le 20e anniversaire de cette publication. «Je comprends la réaction du gouvernement s’agissant de l’éventualité prêtée au PNUD de s’approprier le classement issu des travaux d’Oxford : les données ne sont pas toujours disponibles, ou sont très disparates, les dates de référence allant de 2000 à 2008, etc.», confie Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan (HCP).
L'indice de pauvreté calculé par l'université d'Oxford donne un pourcentage de 28,5% alors que le taux de pauvreté monétaire (officiel) est de 9%.
Derrière ce décalage, l'usage par Oxford de données remontant à 2004 et une différence entre les deux indicateurs.
Appliqué à l'année 2007, l'indice de l'université d'Oxford donne un taux de pauvreté de 11,1%.
[Mesure de la pauvreté : les dessous d'un malentendu]
La pauvreté et le développement humain font de nouveau l’objet d’une énième polémique. Il y a quelques jours, l’organisation dite Poverty and human Development Initiative (OPHI) affiliée à l’université d’Oxford, avec l’aide du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a justement mis au point un nouvel indice multidimensionnel de pauvreté (IMP), mixant donc plusieurs indicateurs (voir encadré). En vertu de cet indice, le taux de pauvreté au Maroc est de...28,5%. Stupeur au Maroc où le taux de pauvreté (monétaire, faut-il le préciser) n’est que de 9%. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des indicateurs établis par des organismes internationaux font grincer des dents dans le Royaume.
En fait, le problème vient de ce que le nouvel indice de l’Université d’Oxford a tenu compte, dans sa «notation» du Maroc, de données vieilles déjà de six ans.
Impasse sur la procédure de validation du nouvel indice !
Moyennant quoi, le taux de pauvreté calculé par l’université d’Oxford n’est pas inexact, à condition de préciser qu’il s’applique pour des données de 2004, année au cours de laquelle a été réalisée par le ministère de la santé l’enquête sur la démographie et la santé dans laquelle ont été puisés les éléments ayant servi à «noter» le Maroc. Le problème est que dans ce travail de l’OPHI, les années de référence des enquêtes/sources diffèrent d’un pays à un autre, et il n’est donc pas logique d’opérer des classements dans ces conditions. Surtout, le Maroc, par la voie du ministère des affaires étrangères, ne comprend pas que le PNUD ait, semble-t-il, validé les résultats de cet indice et qu’il s’apprêterait à les publier dans son rapport sur le développement humain au mois d’octobre prochain, qui marquera le 20e anniversaire de cette publication. «Je comprends la réaction du gouvernement s’agissant de l’éventualité prêtée au PNUD de s’approprier le classement issu des travaux d’Oxford : les données ne sont pas toujours disponibles, ou sont très disparates, les dates de référence allant de 2000 à 2008, etc.», confie Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan (HCP).