MIB un mouvement pas comme les autres

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6 000 HABITANTS ENTRE LE MIB ET L’UNION SACRÉE
Petit Bard : fric contre pouvoir militant
Le mercredi 28 juillet 2004

En un mois le Mouvement de l’Immigration et des Banlieues (MIB) a fait plier la droite et la gauche dans l’affaire du Petit Bard. Jeudi, c’est Jean-Philippe Daubresse, le sympathique ministre du logement qui s’est déplacée dans la cité au côté du préfet, du maire PS de Montpellier Hélène Mandrou et du député UMP Jacques Domergue. Comme les rois mages, les politiques unis au moins en apparence ne sont pas venus les mains vides. Ils ont annoncé une manne sonnante et trébuchante de 80 millions d’e pour 400 logements rénovés au final et un quartier où il fait bon vivre. Mais les contribuables doivent-ils débourser 200 000 e d’argent public par appartement, soit le prix d’une petite maison, pour renflouer les caisses de propriétaires privés ? La paix sociale est, paraît-il, à ce prix. Mais entre ceux qui ont piqué dans la caisse du Petit Bard depuis des années et vont passer en justice et la spéculation immobilière, il y a de quoi rester dubitatif.

Avant tout il y a le drame. Le 13 juin, Houssine, 31 ans, trouve la mort dans l’incendie du Petit Bard. Il y a aussi le relogement des vingt familles du bâtiment sinistré obtenu après un mois et demi de lutte. Il y a enfin et surtout la misère au quotidien de 6 000 personnes, des Marocains pour la plupart, entassées dans 800 logements délabrés. Au dernier recensement on a compté pour une cage d’escalier de 12 appartements, jusqu’à 132 enfants et une vingtaine d’adultes ! De plus, comme le dira le ministre du logement, « Le Petit Bard est la copropriété privée la plus dégradée de France ».

MIB force tranquille

Pourtant, qui aurait parié un kopeck il y a un mois sur le fait qu’un membre du gouvernement ferait le déplacement au Petit Bard comme fédérateur d’une alliance gauche-droite voulant éviter une explosion sociale ? Omeyya Seddik, le leader local du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues, et ses militants ont fait basculer en 40 jours le rapport de force. Jeudi, lors de la visite du ministre, ils sont quelques dizaines à arborer le tee shirt du MIB, et c’est avec eux que les autorités policières et administratives négocient le protocole. Ils sont la force tranquille mais omniprésente. Ils ont cameraman et photographe. Ils organisent et se posent en interlocuteurs privilégiés dans la table ronde avec le ministre. Cette nouvelle puissance est à l’image du forum social. Elle réunit d’anciens du CRI qui, comme Tarik Ramadan, ne mettent plus en avant leur credo islamiste et des militants de la mouvance d’extrême gauche. La lutte pour le peuple palestinien les unit ainsi qu’un refus « des conditions de vie indignes et l’insécurité sociale ».Dans ce contexte on comprend la venue de José Bové et de Monseigneur Gaillot en soutien au Petit Bard.
 
Angélique cogestion

Le MIB a organisé des manifestations, l’occupation du gymnase, la structuration des sinistrés sans oublier un travail aussi discret qu’efficace de contact avec l’UMP pour faire venir le ministre du logement à Montpellier. Face à la détermination du MIB, la gauche qui gère toutes les collectivités locales de Montpellier, et la droite plus encline à la polémique qu’à une angélique cogestion ont été contraintes de mettre un mouchoir sur leurs dissensions et de faire front commun.

Harry Potter du logement

« Je ne suis pas Harry Potter et ne réglerai pas le dossier d’un coup de baguette magique » a déclaré pour détendre l’atmosphère le ministre Daubresse. Mais il a ajouté « Dès que la mairie aura déposé le dossier je m’engage à le mettre sur le haut de la pile ». Le relogement des sinistrés est réalisé, les travaux d’urgence seront prioritaires, « quel que soit le montant des travaux l’Etat financera sa part » a précisé le ministre. Quant au long terme, il s’agit de transformer le quartier. 80 millions d’euros seraient nécessaires mais aussi une méthode, « Il faut pour que le projet aboutisse que la démocratie participative soit mise en œuvre » a clairement dit le ministre en direction de la Mairie.

Joute à c

« Nous espérons que la concertation ne sera pas comme d’habitude où l’on désigne des interlocuteurs sur mesure et pas ceux que se sont choisis les gens » s’inquiète Omeyya au nom de son organisation. Et dorénavant au Petit Bard comme ailleurs, dans Montpellier, il faudra tenir compte du MIB. La joute verbale entre Georges Frêche et Omeyya Seddik qui s’est déroulée la semaine dernière lors des rencontres de Pétrarque est la preuve que l’influence du MIB ne se restreint pas aux quartiers défavorisés.

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