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Tayri nem tuder g-ul inu
Les 6 Subsahariens encore détenus à l'aéroport Mohammed V ont été libérés. Une victoire pour ONG et les militants des droits de l'Homme qui s'étaient mobilisés.
Une première. Un an après le lancement d'une nouvelle politique migratoire par Mohammed VI, le gouvernement a été pris en flagrant délit de mensonge et a finalement été forcé à faire marche-arrière.
Les 6 Subsahariens encore détenus à l'aéroport Mohammed V, qui avaient entamé une grève de la faim, mercredi dernier, pour protester contre leur expulsion irrégulière du Maroc, ont été libérés ce samedi 6 septembre, a annoncé le GADEM (Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants).
Pour rappel, suite aux violences racistes qui ont fait un mort à Tanger vendredi 29 août (le Sénégalais Charles Ndour, égorgé), 25 migrants subsahariens avaient été arrêtés, et condamnés pour participation à un "rassemblement illégal" à un mois de prison avec sursis. Le juge avait ordonné leur libération et ils avaient 10 jours pour faire appel.
Des témoins refoulés dans la précipitation
Cependant, le groupe a été conduit dans la foulée à l'aéroport de Casablanca, enfermé au sous-sol et a subi des pressions pour accepter de monter dans des avions vers le Sénégal. 19 d'entre eux avaient été forcés d'embarquer dans un vol pour Dakar le 1er septembre.
Le Gadem avait alors dénoncé "des expulsions illégales [qui ] viennent ternir le premier anniversaire du changement de politique migratoire", déplorant "la réaction des autorités marocaines, qui cherchent à éloigner des témoins potentiels du meurtre de Charles Ndour".
Et si le porte-parole du gouvernement avait assuré jeudi 4 septembre que le refoulement s'était déroulé dans le "strict respect de la loi", les juristes de l'ONG marocaine avait démontré le contraire, pointant du doigt l'impossibilité pour les migrants de faire appel de la décision -qui est garantie par la loi-, l'absence de traducteurs, l'expulsion d'un mineur non-accompagné... (Plus de détails, ici)
Une mobilisation salvatrive
Mais il semble bien que la mobilisation des ONG et institutions des droits de l'homme, ainsi que la médiatisation de l'affaire, a finalement fait plier les autorités.
"Merci au CNDH (Centre national des droits de l'Homme) et CRDH Casablanca pour leur mobilisation. Merci aux organisations de migrants pour leur courage. Merci aux personnes prises en otage pour leur combativité. Merci aux démocrates qui se battent au sein de nos institutions (ils se reconnaîtront), et merci aux plumes libres" a ainsi écrit le Gadem.
Cependant, malgré la libération des 6 Subsahariens, on ne peut que regretter l'expulsion d'un cousin de Charles Ndour, important témoin potentiel de son meurtre, mais aussi d'un mineur Camerounais de 17 ans, envoyé jeudi, seul, vers une destination inconnue alors que sa mère (malvoyante) est à Tanger. Une expulsion aussi choquante qu'illégale.
Source : h24info.ma
Une première. Un an après le lancement d'une nouvelle politique migratoire par Mohammed VI, le gouvernement a été pris en flagrant délit de mensonge et a finalement été forcé à faire marche-arrière.
Les 6 Subsahariens encore détenus à l'aéroport Mohammed V, qui avaient entamé une grève de la faim, mercredi dernier, pour protester contre leur expulsion irrégulière du Maroc, ont été libérés ce samedi 6 septembre, a annoncé le GADEM (Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et des migrants).
Pour rappel, suite aux violences racistes qui ont fait un mort à Tanger vendredi 29 août (le Sénégalais Charles Ndour, égorgé), 25 migrants subsahariens avaient été arrêtés, et condamnés pour participation à un "rassemblement illégal" à un mois de prison avec sursis. Le juge avait ordonné leur libération et ils avaient 10 jours pour faire appel.
Des témoins refoulés dans la précipitation
Cependant, le groupe a été conduit dans la foulée à l'aéroport de Casablanca, enfermé au sous-sol et a subi des pressions pour accepter de monter dans des avions vers le Sénégal. 19 d'entre eux avaient été forcés d'embarquer dans un vol pour Dakar le 1er septembre.
Le Gadem avait alors dénoncé "des expulsions illégales [qui ] viennent ternir le premier anniversaire du changement de politique migratoire", déplorant "la réaction des autorités marocaines, qui cherchent à éloigner des témoins potentiels du meurtre de Charles Ndour".
Et si le porte-parole du gouvernement avait assuré jeudi 4 septembre que le refoulement s'était déroulé dans le "strict respect de la loi", les juristes de l'ONG marocaine avait démontré le contraire, pointant du doigt l'impossibilité pour les migrants de faire appel de la décision -qui est garantie par la loi-, l'absence de traducteurs, l'expulsion d'un mineur non-accompagné... (Plus de détails, ici)
Une mobilisation salvatrive
Mais il semble bien que la mobilisation des ONG et institutions des droits de l'homme, ainsi que la médiatisation de l'affaire, a finalement fait plier les autorités.
"Merci au CNDH (Centre national des droits de l'Homme) et CRDH Casablanca pour leur mobilisation. Merci aux organisations de migrants pour leur courage. Merci aux personnes prises en otage pour leur combativité. Merci aux démocrates qui se battent au sein de nos institutions (ils se reconnaîtront), et merci aux plumes libres" a ainsi écrit le Gadem.
Cependant, malgré la libération des 6 Subsahariens, on ne peut que regretter l'expulsion d'un cousin de Charles Ndour, important témoin potentiel de son meurtre, mais aussi d'un mineur Camerounais de 17 ans, envoyé jeudi, seul, vers une destination inconnue alors que sa mère (malvoyante) est à Tanger. Une expulsion aussi choquante qu'illégale.
Source : h24info.ma