amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Un intellectuel marocain prend position contre la condamnation à trois mois de prison du jeune homme qui a fumé en public pendant le ramadan.
Dans un billet publié chez nos confrères de Goud que Mohamed Ennaji professeur à l'université Mohammed V, historien et sociologue, dénonce «une condamnation injuste et archaïque». Il doute également que la décision de la justice fasse du jeune homme un meilleur croyant.
Ennaji, rappelle que «l’islam a (…) fait preuve d’une grande souplesse pour mettre le jeûne en application et le faire accepter par la société. Et dans la plupart des sociétés musulmanes actuelles, on fait preuve d’une grande indulgence vis-à-vis des non-jeûneurs».
Pour l’intellectuel la loi, l'article 222 du Code pénal marocain plus précisément, qui interdit la rupture du jeune en public «devrait être sérieusement revue». Il estime à cet effet qu’un «juge intelligent » aurait mieux fait de donner «une bonne leçon de morale musulmane et de vie tout court en société» en libérant le jeune et en le prévenant de ce qu’il encourait en cas de récidive.
Ennaji finit son billet par un tacle adressé à l’ensemble de la classe politique: «encore une fois, nos partis politiques montrent qu’ils ont raté le train de l’histoire en ne prenant pas position publiquement sur de telles questions». L’intelligentsia marocaine n’est pas épargnée, car selon Ennaji, «le plus grave (…) reste encore le silence complice de l’intelligentsia et de beaucoup d’acteurs de la société civile».
Source : h24info.ma
Dans un billet publié chez nos confrères de Goud que Mohamed Ennaji professeur à l'université Mohammed V, historien et sociologue, dénonce «une condamnation injuste et archaïque». Il doute également que la décision de la justice fasse du jeune homme un meilleur croyant.
Ennaji, rappelle que «l’islam a (…) fait preuve d’une grande souplesse pour mettre le jeûne en application et le faire accepter par la société. Et dans la plupart des sociétés musulmanes actuelles, on fait preuve d’une grande indulgence vis-à-vis des non-jeûneurs».
Pour l’intellectuel la loi, l'article 222 du Code pénal marocain plus précisément, qui interdit la rupture du jeune en public «devrait être sérieusement revue». Il estime à cet effet qu’un «juge intelligent » aurait mieux fait de donner «une bonne leçon de morale musulmane et de vie tout court en société» en libérant le jeune et en le prévenant de ce qu’il encourait en cas de récidive.
Ennaji finit son billet par un tacle adressé à l’ensemble de la classe politique: «encore une fois, nos partis politiques montrent qu’ils ont raté le train de l’histoire en ne prenant pas position publiquement sur de telles questions». L’intelligentsia marocaine n’est pas épargnée, car selon Ennaji, «le plus grave (…) reste encore le silence complice de l’intelligentsia et de beaucoup d’acteurs de la société civile».
Source : h24info.ma
