Mohammed vi a reçu le chef des touaregs du mnla

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Tayri nem tuder g-ul inu
Le roi Mohammed VI a reçu ce vendredi Bilal Cherif, secrétaire général du mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), accompagné du porte-parole du mouvement, Moussa Attaher, au palais royal de Marrakech.

"Cette audience s'inscrit dans le cadre des efforts soutenus et permanents de Sa Majesté le Roi, en vue d'instaurer durablement la paix et la stabilité dans ce pays frère et de contribuer à un règlement de la crise malienne" indique un communiqué du cabinet royal.

L suite : http://www.h24info.ma/maroc/politique/mohammed-vi-recu-le-chef-des-touaregs-du-mnla/19641
 
Hum... qu'en pense les maliens ? IBK s'est exprimé ? :prudent:
Il faut voir la misère dans laquelle vit le peuple touareg, surtout dans le sud algérien (leur sous-sol est extrêmement riche pourtant).
Les vieux croûton d'Alger préfèrent utiliser la rente des ressources naturelles du peuple touareg pour développer le nord du pays (et pour gaver les banques étrangères surtout).
Quant au Maroc, nos gouvernants préfèrent défendre l'intégrité territorial (des frontières coloniales en plus...) de ces pays (j'espère au moins que le Mali compte retirer sa reconnaissance de la RASD) :claque:

Ps: ils viennent de trouver du pétrole au nord du Mali n'est ce pas ? :sournois:
 
Hum... qu'en pense les maliens ? IBK s'est exprimé ? :prudent:

Le Maroc agit sur ordre de Paris pour faire pression sur le pouvoir malien qui n'est pas en odeur de sainteté en ce moment du coté de la France :

http://maliactu.net/mali-la-france-commence-a-sinquieter-des-intentions-du-president-ibk/

"La crainte exprimée mezzo voce par les autorités françaises est qu’IBK, un socialiste élu triomphalement (77 % des voix) en août dernier, ne chausse aujourd’hui les bottes d’ATT. Un proche du dossier explique ce que cela signifie : « ATT s’entendait avec les terroristes d’AQMI qui trouvaient refuge dans le nord du pays, dans une sorte de pacte de non-agression. En revanche, les mouvements touaregs, comme le MNLA, restent le véritable ennemi de l’Etat malien »
 
Le Maroc agit sur ordre de Paris pour faire pression sur le pouvoir malien qui n'est pas en odeur de sainteté en ce moment du coté de la France :

http://maliactu.net/mali-la-france-commence-a-sinquieter-des-intentions-du-president-ibk/

"La crainte exprimée mezzo voce par les autorités françaises est qu’IBK, un socialiste élu triomphalement (77 % des voix) en août dernier, ne chausse aujourd’hui les bottes d’ATT. Un proche du dossier explique ce que cela signifie : « ATT s’entendait avec les terroristes d’AQMI qui trouvaient refuge dans le nord du pays, dans une sorte de pacte de non-agression. En revanche, les mouvements touaregs, comme le MNLA, restent le véritable ennemi de l’Etat malien »
Ou simplement jouer le médiateur entre le pouvoir du mali et les touareg ..
 
Le Maroc agit sur ordre de Paris pour faire pression sur le pouvoir malien qui n'est pas en odeur de sainteté en ce moment du coté de la France :

http://maliactu.net/mali-la-france-commence-a-sinquieter-des-intentions-du-president-ibk/

"La crainte exprimée mezzo voce par les autorités françaises est qu’IBK, un socialiste élu triomphalement (77 % des voix) en août dernier, ne chausse aujourd’hui les bottes d’ATT. Un proche du dossier explique ce que cela signifie : « ATT s’entendait avec les terroristes d’AQMI qui trouvaient refuge dans le nord du pays, dans une sorte de pacte de non-agression. En revanche, les mouvements touaregs, comme le MNLA, restent le véritable ennemi de l’Etat malien »

n'importe quoi !!!

voilà ce qu'en dit la presse malienne :

"........Pour rappel, le MNLA a choisi la voie de la sagesse en optant pour le dialogue et en abondonnant ses revendications indépendantistes dès le début de la crise malienne et bien avant «l’Opération Serval».
Renonçant à la lutte armée contre le pouvoir central, le MNLA s’active désormais à promouvoir un Mali uni et indivisible qui prenne en compte la spécificité des populations du Nord malien.

Rejetant l’extrémisme religieux et le terrorisme, le MNLA est l’unique mouvement Touareg à avoir combattu les groupes terroristes, particulièrement ceux du polisario, au septentrion malien en 2012.
Une position qui lui a valu d’être la cible privilégiée des groupes terroristes algériens, notamment celui de Mokhtar Belmokhtar, qui circulent en toute impunité en Algérie. Son Chef Bilal Ag Cherif avait, d’ailleurs été grièvement blessé à Gao en juin 2012 suite à une attaque menée par des terroristes du MUJAO, un groupuscule extrémiste constitué pour l’essentiel de recrues du polisario, venus d’Algérie.
Aujourd’hui, cette organisation Touaregue participe efficacement à la traque des terroristes au Nord du Mali aux côtés de l'armée française et constitue, pour l’heure, l’unique mouvement ayant les moyens politiques et militaires pour imposer la Paix entre Bamako et le Nord.
En conclusion, en accordant une audience aux hauts responsables du MNLA, Sa Majesté le Roi Mohammed VI confirme sa ferme intention à œuvrer dans la recherche d’une paix durable au Mali et à contribuer à sa stabilité par un règlement définitif de la crise qui le secoue.
Une audience qui confirme surtout que la population Touaregue accorde toute sa confiance à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le considère comme unique personnalité à même de pouvoir redonner au peuple malien, dans toutes ses composantes, confiance, sécurité, paix et développement."

à rappeler que :
الرمز محمد علي الأنصاري أمير الطوارق رحمه الله
الرجل الذي كرس بفكره وممارسته ذلك الربط الروحي والاستراتيجي بين المغرب وتمبوكتو
أمير "أزواد" هذا لوحده تاريخ كامل.. لابد من تدوينه لفهم حقيقي لذلك التاريخ والتأسيس عليه للمستقبل.
رحم الله الأمير محمد علي الذي اختار في آخر حياته المغرب منفى له حتى وافته المنية بالعاصمة الرباط.





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le MNLA a choisi la voie de la sagesse en optant pour le dialogue et en abondonnant ses revendications indépendantistes dès le début de la crise malienne et bien avant «l’Opération Serval».
Renonçant à la lutte armée contre le pouvoir central, le MNLA s’active désormais à promouvoir un Mali uni et indivisible qui prenne en compte la spécificité des populations du Nord malien.
 
Du coté de l'Algérie: "Le Maroc veut torpiller l'Algérie"

Le souverain marocain a reçu vendredi dernier au Palais royal de Marrakech, Bilal AG Chérif, SG du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (Mnla).

Y a-t-il un lien entre les campagnes marocaines de diabolisation de l'Algérie et cette sortie du roi du Maroc? Ceci pouvant expliquer cela, il faut certainement en établir un entre les récentes attaques visant à discréditer l'Algérie à travers de prétendues expulsions de réfugiés syriens de son territoire vers celui du Maroc et ce subit intérêt du trône alaouite aux pourparlers de paix entre le pouvoir malien et la rébellion touarègue. La stabilité au Mali est avant tout une préoccupation commune autant pour Bamako que pour Alger. Elle s'explique par la frontière que partagent ces deux pays, mais aussi par la lutte contre les trafics en tout genre (kidnappings, drogue, armes, cigarettes, produits alimentaires...) qui alimentent les caisses des groupes terroristes. Et lorsque l'on sait le rôle joué par le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) dans la tentative de déstabilisation du Mali, des doutes apparaissent pour voir dans cette action de la mauvaise foi. Ce mouvement terroriste sorti tout droit des laboratoires des services marocains avait, en effet, pour mission de plonger toute la sous-région dans l'instabilité et l'insécurité afin de provoquer une intervention étrangère au Sahel. Il serait d'ailleurs derrière l'enlèvement, à Tindouf, en novembre 2011, de trois humanitaires (deux Espagnols et une Italienne). Il est aussi l'auteur du kidnapping du consul d'Algérie à Gao (Nord-Mali) et de six de ses collaborateurs ainsi que de l'attentat suicide contre une brigade de gendarmerie à Tamanrasset qui avait fait, début mars 2012, 23 blessés. On est en droit de se demander dans ce cas ce que représente la compassion tardive portée par Mohammed VI à l'ensemble de la composante du peuple malien. A la paix dans ce pays qui était sur le point de sombrer. «Cette audience s'inscrit dans le cadre des efforts soutenus et permanents de Sa Majesté le Roi, en vue d'instaurer durablement la paix et la stabilité dans ce pays frère et de contribuer à un règlement de la crise malienne et ce, depuis son déclenchement, en janvier 2012», indique un communiqué du cabinet royal qui a fait savoir que: «le souverain a réitéré le souci constant du Royaume du Maroc de préserver l'unité territoriale et la stabilité de la République du Mali, ainsi que la nécessité de contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent, aussi bien les pays du Maghreb, que la région du Sahel et du Sahara, et de favoriser le développement et la dignité du peuple malien frère dans la concorde entre l'ensemble de ses composantes.» Qu'à cela ne tienne. Mais il faut cependant faire remarquer que cette initiative intervient quelques jours seulement après la visite officielle du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keita, effectuée à Alger les 18 et 19 janvier. Une visite où ont été notamment évoquées les négociations entre Bamako et les groupes armés du Nord. La plupart d'entre eux ont souhaité que l'Algérie prenne en charge cette médiation. «Si l'Algérie a offert l'hospitalité à ses frères maliens pour réfléchir ensemble, rapprocher leurs points de vues et se préparer au mieux pour aller vers un dialogue inter-malien inclusif, c'est parce que cela nous a été demandé. Nous n'avons pas essayé de nous imposer sur une scène politique où nous n'aurons jamais été absents de toute façon», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, dans une interview à RFI publiée le 29 janvier 2014. Ce qui dérange apparemment notre voisin de l'Ouest.

Source: L'expression Dz
 
Du coté Malien: "Cafouillage autour de la médiation malienne : Bamako désavoue le Burkina et opte pour Alger, alors que le MNLA rejette l’Algérie et marque sa préférence pour Ouagadougou ou le Maroc"


Sauf que ce come back d’Alger dans le dossier malien n’est pas du goût du MNLA lequel à travers son porte-parole, Mossa Ag Attaher, avait réaffirmé son soutien à la médiation du Burkina Faso tout en mettant en avant ses acquis. Des acquis qui ont pour noms la tenue des élections générales de 2013. Même Assarid Ag Imbarcaouane, ex-député de Gao, malgré sa fidélité à la République, est du même avis que le MNLA sur ce point. Il a expliqué le mercredi dernier qu’il ne faut pas dessaisir Ouagadougou de la médiation au profit de l’Algérie, parce qu’avec Alger le problème malien ne finira pas. « Avec l’Algérie, le problème du Mali ne finira jamais. Certes, l’Algérie ne cherche pas à donner une indépendance au MNLA, sachant bien qu’en le faisant elle peut susciter les velléités sécessionnistes de ses propres touaregs qui sont au Sud et qui partagent beaucoup de choses avec les touaregs de Kidal, mais le problème malien ne peut pas finir avec l’Algérie », a-t-il souligné.

Vu qu’il y avait polémique autour de sa médiation, Ouagadougou n’est pas restée les bras croisés. Le mardi 21 janvier 2014, Blaise Compaoré envoie précipitamment son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Djibril Bassolé, chez son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéita, au surlendemain de la visite que ce dernier venait d’effectuer chez son grand voisin du Nord, le président algérien, Abdel Aziz Bouteflika.

C’est sur ces entrefaites que soudainement les Maliens ont appris hier que le souverain marocain a reçu ce vendredi 31 janvier 2014, à Marrakech, Bilal Ag Cherif, chef du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). Même si aucun communiqué officiel n’a été fait par la partie marocaine, il est clair que le chef du MNLA est sans nul doute venu solliciter une éventuelle médiation du Maroc au cas où le Burkina Faso venait à être dessaisi du dossier. Il s’agit, comme on peut le voir, de tout mettre en œuvre pour contrecarrer le retour de l’Algérie dans le dossier.

Les Touaregs du Mali ont grandement besoin du soutien du Maroc, dit-on. Ils craignent qu’un retour de l’Algérie sur la scène malienne soit préjudiciable à leurs intérêts. Le MNLA, au même titre que le Mouvement arabe d’Azawad et quelques membres du Conseil supérieur de l’unité d’Azawad, refusent qu’Alger soit le nouveau siège de la médiation entre les factions maliennes et le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Kéita, en lieu et place de la capitale du Burkina Faso. Alors que Bamako ne fait plus confiance à la médiation de Blaise Compaoré.

Dans tous les cas, tout cela fait désordre et on attend la réaction de la partie malienne par rapport à la soudaine implication du Maroc dont le Roi a osé recevoir le MNLA. Chose qu’aucun chef d’Etat n’avait jusque là fait, à part le médiateur de la Cédéao, Blaise Compaoré.


Source et suite (Malijet): Cafouillage autour de la médiation malienne : Bamako désavoue le Burkina et opte pour Alger, alors que le MNLA rejette l’Algérie et marque sa préférence pour Ouagadougou ou le Maroc
 
le MNLA a choisi la voie de la sagesse en optant pour le dialogue et en abondonnant ses revendications indépendantistes dès le début de la crise malienne et bien avant «l’Opération Serval».
Renonçant à la lutte armée contre le pouvoir central, le MNLA s’active désormais à promouvoir un Mali uni et indivisible qui prenne en compte la spécificité des populations du Nord malien.

Bien sur que non, le MNLA a juste compris qu'il fallait s'y prendre autrement en incorporant les populations arabes Songay et Peul du Nord-Mali.

Les Touaregs ne peuvent obtenir seul l'indépendance de l'Azawad et l'histoire récente a montré que s'allier avec AQMI ou les autres groupes djihadistes n'était pas viable car ceux-ci ont leur propre agenda.

Récemment, le MNLA a passé un accord avec le MAA (Mouvement Arabe de l'Azawad) et le MIA (mouvance islamique non djihadiste) pour faire front commun dans les négociations avec Bamako mais il ne faut pas se voiler la face, l'opération Serval n'a fait que reculer une échéance inéluctable. La clé de l'indépendance de l'Azawad passe par une alliance avec la Mauritanie mais pour l'instant l'autre fakocher de Ould Aziz est plus intéressé par s'engraisser.

En tout cas l'horizon 2020 va être très chaud dans le Sahel.
 
Bien sur que non, le MNLA a juste compris qu'il fallait s'y prendre autrement en incorporant les populations arabes Songay et Peul du Nord-Mali.

Les Touaregs ne peuvent obtenir seul l'indépendance de l'Azawad et l'histoire récente a montré que s'allier avec AQMI ou les autres groupes djihadistes n'était pas viable car ceux-ci ont leur propre agenda.

Récemment, le MNLA a passé un accord avec le MAA (Mouvement Arabe de l'Azawad) et le MIA (mouvance islamique non djihadiste) pour faire front commun dans les négociations avec Bamako mais il ne faut pas se voiler la face, l'opération Serval n'a fait que reculer une échéance inéluctable. La clé de l'indépendance de l'Azawad passe par une alliance avec la Mauritanie mais pour l'instant l'autre fakocher de Ould Aziz est plus intéressé par s'engraisser.

En tout cas l'horizon 2020 va être très chaud dans le Sahel.
c'est leur journal qui le dit pas moi .l'article integral est en haut de la page .
 
Game over pour la mediation burkinabe au mali, le maroc est mnt sollicite par MLNA.. et l algerie n est plus seule ds cette affaire.. a suivre!
 
Faire confiance à M6 c'est le meilleure moyen de tout perdre. Que les touaregs se méfient, nous aussi avions placé notre confiance en M6.
 
dans le même esprit


“النهضة” التونسي يدعو الجزائر لعدم المس بالصحراء المغربية وافتعال الأزمات مع المغرب
دعا حزب النهضة والفضيلة النظام الجزائري إلى عدم افتعال الأزمات مع المغرب، ومد اليد إلى جيرانه لإيجاد حلول استراتيجية للإشكالات التنموية والاقتصادية المطروحة على الدول المغاربية.

ودعت الأمانة العامة للحزب في بيان صدر عقب انعقاد اجتماع عادي لها أول أمس الأحد، النظام الجزائري إلى “إعمال العقل، وعدم افتعال الأزمات مع المغرب، والكف عن لمس برموز السيادة الوطنية المغربية، تفاديا لتوسيع الهوة بين الشعبين الشقيقين، في الوقت الذي تعيش فيه الجزائر الشقيقة ظروفا سياسية واجتماعية حرجة”.
http://www.hespress.com/permalink/127501.html

 
Ce qu'en pense El Watan: Cherche-t-on à écarter l’Algérie ?
Le MNLA sur la voie royale

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Le vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ne mâche pas ses mots:

"Alors que Bamako se penche pour une médiation algérienne, pour quoi le MNLA se montre réticent avec Alger ? Pour Mohamed Djéri Maïga, « l’Algérie ne veut pas de la présence de l’armée française à ses frontières. Elle ne veut pas aussi d’une autonomie pour l’Azawad parce que cela pourrait empêcher le retour de ses terroristes au Mali. Elle veut qu’on revienne à la décentralisation, que le désordre revienne et en complicité avec l’Etat malien, faire revenir ses terroristes sur le territoire de l’Azawad pour combattre le MNLA ».

Qu’en est-il du cantonnement des combattants comme prévu par l’accord de Ouaga ? Pour M. Maiga, « depuis longtemps, nous avons demandé le cantonnement, mais le gouvernement malien veut qu’il se fasse uniquement à Kidal et non à Gao et Tombouctou. C’est pourquoi il y a ce blocage qui fait que les terroristes continuent de circuler sur le territoire de l’Azawad. C’est l’Etat malien lui-même qui ne veut pas que les terroristes finissent dans l’Azawad parce qu’il veut les utiliser contre nous ».

Que négocier ? A en croire notre interlocuteur, la décentralisation est venue dans le sang et n’a rien résolu dans la situation. « La gestion de l’Etat comme on le voit maintenant, nous ne l’acceptons pas. Il faut un statut juridique pour l’Azawad, qui doit être l’autonomie. En ce moment on aura un Etat fédéral au Mali. Où est le Mali qui ne peut pas aller au fédéralisme pour avoir la paix ? Avec le fédéralisme, le pouvoir sera rotatif entre le Sud et le Nord. Après un sudiste, viendra un nordiste à la présidence de la République. Et vous ne proposerez pas un tel schéma à un Azawadien sans qu’il ne soit d’accord avec vous. Aussi, le territoire est très vaste et sa maîtrise passe par un fédéralisme, l’Etat central seul ne peut pas ».

Ce fédéralisme peut-il conduire un jour à l’indépendance ? Pour Mohamed Djéri Maïga, pourquoi pas. « Nous avions demandé une indépendance, mais les Etats du monde ne nous ont pas compris et nous sommes revenus à la raison en proposant l’autonomie, mais cela ne veut pas dire qu’on renonce à l’indépendance. Je n’ai jamais renoncé à l’indépendance. C’est moi qui ai créé le MNA et c’était dans le but d’obtenir cette indépendance. J’ai même été plusieurs fois en prison à cause de ça. Aujourd’hui, on n’a pas la force de réaliser notre objectif parce qu’on ne peut aller seul, mais on ne renonce pas à l’indépendance ».

Comment aller au fédéralisme sans une nouvelle constitution ? Pour notre interlocuteur, la constitution actuelle du Mali n’engage pas les Azawadiens car, elle constitue un problème. « C’est parce que cette constitution est un problème qu’IBK l’a délibérément ignorée dans sa prestation de serment. La constitution actuelle ne nous engage pas. Dans tous les cas, cette fois-ci, ce n’est pas une rébellion pour les grades. Elle est territoriale et politique ».

Pour Mohamed Djéri Maïga, en disant qu’il ne discutera plus avec les groupes armés, IBK rejette l’accord de Ouagadougou, mais il doit savoir que c’est grâce à cet accord que la présidentielle a été tenue.

« IBK croyait qu’il était plus fort qu’ATT et Moussa, mais il ne l’est pas. Nous sommes en train de lui tendre la main comme on l’a fait avec ATT en 2010. ATT ne nous a pas compris et il est parti par la crise, et si IBK ne fait pas attention, il va aussi partir avec la crise. S’il pense que les forces étrangères vont nous combattre pour lui, il se trompe. Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes sur notre territoire, nous avons des droits et nous n’avons pas refusé de négocier. Les rebelles maliens ne sont des criminels comme ceux du Sud-Soudan ou de la Centrafrique ».

« ATT, Alpha, IBK, Soumeylou sont des gens qui doivent être tous pendus. Ce sont des gens qui ont détruit ce pays et tant qu’ils seront en vie, le problème ne sera jamais résolu. Quand ATT distribuait des grades de complaisance, ethnicisait l’armée, confiait le commandement à des gens comme Gamou ou Ould Meydou au détriment des valeureux officiers sortis de l’EMIA, IBK était là, mais n’a rien dit. Quand les terroristes s’installaient au Mali en 2003, IBK était président de l’Assemblée nationale, mais n’a rien dit. S’agissant d’Alpha Oumar Konaré, il a par exemple détruit notre école et joué au népotisme en faisant de son fils un officier alors qu’il ne valait rien. Soumeylou a quant à lui trahi la révolution. Il a oublié ce qu’on disait à Moussa Traoré ».


SOurce: Malijet
 
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