Mois sans tabac : Pourquoi l’Ile-de-France est le bon élève et l’Occitanie le cancre du tabagisme en France ?

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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A l’occasion du mois sans tabac, des dizaines de milliers de Français se sont lancé le pari d’arrêter. Mais tous les Français ne sont pas égaux devant le tabac… Voici pourquoi !

La 9e édition du Mois sans tabac, un défi national collectif qui invite tous les fumeurs à passer 30 jours sans fumer, a débuté le 1er novembre. Même si le mois est entamé, il n’est jamais trop tard pour se lancer dans l’arrêt du tabac

Arrêter de fumer, c’est s’ouvrir des perspectives de santé décuplées. Ainsi l’arrêt pendant un mois multiplie par 5 les chances de cesser définitivement de consommer du tabac, selon diverses études. Au-delà des 30 jours, les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont largement réduits.

Sans oublier qu’arrêter de fumer à 40 ans augmente en moyenne l’espérance de vie de 7 ans, arrêter à 50 ans l’augmente de 4 ans et ceux qui arrêtent à 60 ans gagnent en moyenne 3 ans d’espérance de vie.

Mais ce que l’on sait peu, c’est que les Français ne sont pas si égaux que cela devant le tabac. Ainsi, l’Ile-de-France est le bon élève du tabagisme en France avec la plus faible prévalence de fumeurs : 22,4 % de la population, très loin de la moyenne nationale de 25,4 %. A l’inverse, l’Occitanie (28,9 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur (29,5 %) ont des prévalences plus élevées de consommateurs quotidiens de tabac.

Un marqueur social

Ainsi, selon l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, les inégalités sociales dans le tabagisme restent fortement marquées. La prévalence du tabagisme quotidien reste, en 2022, nettement plus élevée lorsque le niveau de diplôme est plus faible.

Près de 30,8 % des personnes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au Baccalauréat sont fumeurs alors que 16,8 % des titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat sont fumeurs. La prévalence est la plus élevée parmi le tiers de la population dont les revenus sont les plus bas (33,6 %).

A noter, en Ile-de-France, les très fortes inégalités départementales au sein de la région francilienne sur les taux standardisés de mortalité par pathologies imputables au tabac.

En Ile-de-France, la forte dépendance vis-à-vis du tabac concerne plus fréquemment les hommes et les personnes les moins favorisées (moins diplômés, avec de faibles revenus ou au chômage).

En 2024, l’inscription au défi "Mois sans tabac" est simplifiée. Les outils d’aide à l’arrêt du tabac sont au centre de la campagne avec notamment la promotion du numéro de téléphone 39 89 pour vous accompagner dans l’arrêt du tabac. Cette année encore, l’intérêt et les bénéfices pour les fumeurs d’être soutenus et de s’engager ensemble dans une démarche sans tabac est mise en avant avec le slogan : "Vous n’étiez pas seul quand vous avez commencé, vous ne serez pas seul pour arrêter".

 
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