"Mon père était un néo-nazi" : Kevin Spacey évoque son histoire familiale à son procès pour agression sexuelle

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Une semaine après l’ouverture de son procès à New York, Kevin Spacey s’est exprimé pour la première fois à la barre ce lundi. Depuis octobre 2017, dans le sillage du mouvement #Metoo, le lauréat de deux Oscars est accusé d’agression sexuelle par le comédien Anthony Rapp lorsqu’ils avaient respectivement 27 et 14, en 1986.
Après la publication d'une enquête du site Buzzfeed, la star deux fois oscarisée pour American Beauty et Usual Suspects s’était excusée tout en affirmant ne pas se souvenir de ce moment. Un mea culpa qui n’avait guère convaincu à Hollywood puisqu’il allait être évincé de la série House of Cards et effacé numériquement du film de Ridley Scott, Tout l’argent du monde.

Un coming-out maladroit​

Lundi, c’est un Kevin Spacey à la fois offensif et ému qui a répondu aux questions de son avocat. "Si j’ai appris une leçon, c’est de ne jamais s’excuser pour quelque chose que vous n’avez pas fait", a-t-il expliqué à propos d'un tweet publié à l'époque suite à la révélation de l'affaire. "Je regrette l’ensemble de ma déclaration".
Dans ce tweet, l’acteur avait également révélé publiquement son homosexualité, beaucoup l’accusant alors de se servir de ce coming-out "forcé" pour atténuer les accusations portées contre lui. "Je n’ai jamais cherché à heurter la communauté gay", a-t-il déclaré lundi, les larmes aux yeux. "Je suis profondément désolé".

Je ne vivais pas dans le mensonge. J’étais juste réticent à l’idée de parler de ma vie privée

Kevin Spacey

À propos de sa vocation, Kevin Spacey a expliqué qu’il était devenu acteur "parce qu’il aimait faire rire sa mère". Mais que le jour où il a révélé à son père son désir d’en faire son métier, ce dernier lui aurait dit de "ne pas devenir un p…". "Je ne dirais pas le mot ici par c’est péjoratif", s'est-il justifié. "Mais j’ai vraiment ressenti un certain degré de honte".

Cette sincérité soudaine lui attirera-t-il la clémence du juge Lewis A. Kaplan ? En fin de semaine dernière, il a annoncé qu’il rejetait le chef d’accusation de "détresse émotionnelle", trop similaire selon lui à celui "d’agression et de violences", estimant qu’il ne souhaitait pas "dupliquer les dommages".

 
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