Mons: des technologies dernier cri pour tromper les hackers

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Spécialistes du cryptage, concepteurs de téléphones inviolables, informaticiens de haut vol, militaires,..., ils sont réunis ces mercredi et jeudi au Lotto Mons Expo, pour assister au Symposium de l'Otan sur la cyber-sécurité (NIAS). Au menu: les dernières nouveautés en matière de technologie informatique.


"C'est un peu le Batibouw de la cyber-sécurité", reconnaît en riant Alex Van Durme. C'est lui qui organise l'événement. Cette année, 1300 personnes sont déjà inscrites. "D'autres peuvent encore nous rejoindre d'ici la clôture des débats". Les participants viennent de partout. "Tous les pays de l'Otan, mais aussi les pays avec lesquels l'Otan a des accords particuliers".

Sur scène, les orateurs se succèdent. Miguel De Bruycker, le directeur du Centre pour la Cyber-sécurité, vient par exemple expliquer le travail de sa toute jeune équipe et les liens qui l'unissent à l'Otan. "Dès que nous identifions une menace potentielle, nous en avertissons l'Otan. Le Centre pour la Cyber-sécurité regroupe toute une série d'acteurs, qui travaillent désormais ensemble".

Ils ont des projets, à destination des particuliers, des entreprises. Permettre à Monsieur et Madame Tout le Monde de mieux se protéger contre le "phishing" (escroquerie en ligne) par exemple ou mieux lutter contre les "ransomwares", ces logiciels malveillants qui s'introduisent dans les ordinateurs, cryptent les données puis réclament des rançons aux victimes.


Ce symposium, ce ne sont pas que des conférences. Deux tiers du hall d'exposition sont occupés par les stands des entreprises présentes. Beaucoup d'Américains, de Britanniques sont venus présenter leurs technologies. Nous croisons des Tchèques, des Espagnols, des Allemands,..., tous rêvent d'attirer l'Otan dans leurs filets, et conclure un contrat pendant le Symposium. "Ce serait super, évidemment, mais l'important est aussi de nous faire connaître", précise Vanessa Dechandrin (Prim'X Technology, spécialiste en cryptage de données) . "Nous sommes une dizaine de PME françaises, venues à Mons pour essayer de défendre nos couleurs. En matière de cyber-sécurité, nous sommes plutôt bons, en France. Il faut nous montrer un peu, faire face aux grosses boîtes américaines!"

Le secteur est devenu très concurrentiel, mais la demande est forte. "Même les particuliers commencent à réfléchir à l'utilisation qui peut être faite de leurs données. On sait désormais que si l'on oublie son ordinateur dans le métro, ou ailleurs, ses données peuvent être copiées. Je n'ai pas envie que mon numéro de compte, mes codes d'accès circulent. Chez Prim'X, nous avons aussi de plus en plus de demandes en interne. Donc au sein même de l'entreprise, pour protéger l'accès à des données sensibles. Que ce soit des secrets de fabrication ou le salaire des dirigeants".
 
Ces dernières années, le contexte a changé. "La cyber-sécurité est devenue une problématique prise très au sérieux", complète Richard Monday (SST Security). "Les clients sont plus anxieux qu'avant. Les technologies dans lesquelles nous sommes spécialisés n'avaient pas vraiment le vent en poupe il y a cinq ans. Désormais c'est beaucoup plus recherché. Nous concevons des dispositifs qui protègent les ordinateurs, les téléphones, de l'espionnage à distance". Mettre à jour les ordinateurs, les dispositifs de protection des données est un véritable challenge. D'autant que les hackers sont de plus en plus rusés, plus inventifs.


Le jeu du chat et de la souris


C'est le constat de Kah-Kin Ho, senior director chez FireEye, une grosse société américaine. "C'est comme jouer au chat et à la souris! Dès que nous tentons de trouver une solution à un problème, les méchants ont déjà mis au point quelque chose de nouveau! Nous avons atteint un degré très important de sophistication". Très applaudi à l'issue de sa conférence, Kah-Kin Ho y évoquait le cyber-terrorisme. "Pour moi, ce n'est pas quelque chose de réel. Je n'y crois pas. Je pense que les terroristes utilisent internet pour recruter, pour faire de la propagande, pour appeler à des actions. Mais je ne pense pas qu'ils sont capables d'organiser de gigantesques opérations grâce à internet. Parvenir à bloquer des villes entières par exemple. Prendre le contrôle de banques. C'est trop complexe! Non, je crois qu'internet est, pour les terroristes, une sorte de facilitateur. Il ne faut pas exagérer le rôle qu'internet peut avoir dans les projets terroristes. C'était mon souhait, lors de la conférence: prendre un peu de recul".

http://www.rtbf.be/info/regions/det...rnier-cri-pour-tromper-les-hackers?id=9398221
 
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