Montbéliard. S’il fallait une image, ce pourrait être celle-là : la chaîne comme symbole de son emprisonnement dans la souffrance. Hier, Sonia Guyon s’est ainsi attachée aux grilles du palais de justice de Montbéliard. Pour crier sa souffrance, justement. Même si les mots peuvent s’avérer inutiles tant l’état de son corps mutilé traduit cet effroyable état de fait.
Pour cette mère de quatre enfants de 46 ans, tout a basculé le 23 août 2013. Ce jour-là, au motif d’un fibrome détecté sur son utérus, elle subit une hystérectomie à la clinique de Montbéliard. Une première opération, puis une seconde consécutivement à une hémorragie interne.
La patiente a perdu 4 litres de sang. Sa température chute à 34 °C, sa tension à 5,4. Elle est alors évacuée en urgence vers le centre hospitalier de Montbéliard, dans un état critique. Où elle est opérée une troisième fois. Durée de l’intervention : 4 heures et demie.
Ne répondant pas à sa convocation pour mise en examen, il se suicide après
Les dégâts sont incommensurables : uretère, du nom des conduits qui transportent l’urine, sectionné, l’un des deux reins ne fonctionne plus. La vessie, quant à elle, est meurtrie. Le tout assorti par la découverte de compresses posées lors de la première intervention. On parle alors de 90 jours d’incapacité totale de travail. Au-delà de la terminologie juridique, cette incapacité dépasse désormais le millier de jours. Car Sonia Guyon ne vivra plus jamais normalement. Ses systèmes urinaire comme anal ne fonctionnent plus. Elle se sonde huit fois par jour. Elle vit dans la crainte constante d’être emportée par une septicémie. « On m’a volé ma vie. Je suis certes une miraculée, car j’ai failli mourir, mais à quel prix ? »
Pour mieux comprendre cette souffrance et cette quête de vérité, il faut revenir à la responsabilité initiale, pointée dans tous les rapports d’expertise : celle du chirurgien obstétricien que, certains acteurs du dossier qualifient de « boucher », Lui-même, dans un enregistrement réalisé à son insu, l’avoue à Sonia Guyon : « J’ai fait une énorme connerie, je suis prêt à payer ». Des erreurs, manifestement, le médecin en a un certain nombre à son actif. Six plaintes ont été déposées contre lui. Du reste, en ce mois de septembre 2013, tandis que Sonia Guyon vient tout juste d’engager des poursuites à son encontre, l’intéressé doit être mis en examen pour « blessures involontaires » dans le cadre d’une autre affaire, datant de 2010 celle-ci, une hystérectomie, là encore. Mais, ce 24 septembre 2013, le sexagénaire ne se présentera pas à la convocation. Une dizaine de jours plus tard, il se donne la mort par pendaison. Éteignant, de fait, l’action publique. À la différence près que Sonia Guyon, elle, a déposé plainte également contre la clinique.
Pour cette mère de quatre enfants de 46 ans, tout a basculé le 23 août 2013. Ce jour-là, au motif d’un fibrome détecté sur son utérus, elle subit une hystérectomie à la clinique de Montbéliard. Une première opération, puis une seconde consécutivement à une hémorragie interne.
La patiente a perdu 4 litres de sang. Sa température chute à 34 °C, sa tension à 5,4. Elle est alors évacuée en urgence vers le centre hospitalier de Montbéliard, dans un état critique. Où elle est opérée une troisième fois. Durée de l’intervention : 4 heures et demie.
Ne répondant pas à sa convocation pour mise en examen, il se suicide après
Les dégâts sont incommensurables : uretère, du nom des conduits qui transportent l’urine, sectionné, l’un des deux reins ne fonctionne plus. La vessie, quant à elle, est meurtrie. Le tout assorti par la découverte de compresses posées lors de la première intervention. On parle alors de 90 jours d’incapacité totale de travail. Au-delà de la terminologie juridique, cette incapacité dépasse désormais le millier de jours. Car Sonia Guyon ne vivra plus jamais normalement. Ses systèmes urinaire comme anal ne fonctionnent plus. Elle se sonde huit fois par jour. Elle vit dans la crainte constante d’être emportée par une septicémie. « On m’a volé ma vie. Je suis certes une miraculée, car j’ai failli mourir, mais à quel prix ? »
Pour mieux comprendre cette souffrance et cette quête de vérité, il faut revenir à la responsabilité initiale, pointée dans tous les rapports d’expertise : celle du chirurgien obstétricien que, certains acteurs du dossier qualifient de « boucher », Lui-même, dans un enregistrement réalisé à son insu, l’avoue à Sonia Guyon : « J’ai fait une énorme connerie, je suis prêt à payer ». Des erreurs, manifestement, le médecin en a un certain nombre à son actif. Six plaintes ont été déposées contre lui. Du reste, en ce mois de septembre 2013, tandis que Sonia Guyon vient tout juste d’engager des poursuites à son encontre, l’intéressé doit être mis en examen pour « blessures involontaires » dans le cadre d’une autre affaire, datant de 2010 celle-ci, une hystérectomie, là encore. Mais, ce 24 septembre 2013, le sexagénaire ne se présentera pas à la convocation. Une dizaine de jours plus tard, il se donne la mort par pendaison. Éteignant, de fait, l’action publique. À la différence près que Sonia Guyon, elle, a déposé plainte également contre la clinique.