Mort de la journaliste Marine Vlahovic : la piste criminelle semble devoir être écartée

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L'autopsie ordonnée par le parquet exclut à ce stade l'intervention d'un tiers. Néanmoins, des analyses toxicologiques sont en cours.​

"L'autopsie de la victime permet d'exclure à ce stade l'intervention d'un tiers". La formule lapidaire du parquet de Marseille lève une partie du doute sur la mort de la journaliste et documentariste Marine Vlahovic. Le corps de la jeune femme de 39 ans, ancienne correspondante à Gaza pour de nombreux médias francophones, avait été retrouvé sur le toit-terrasse de son appartement le 25 novembre dernier dans le 1er arrondissement de Marseille.

Installée dans la cité phocéenne depuis 4 ans, Marine Vlahovic avait cessé de traiter l'actualité pour se consacrer au documentaire, mais elle était restée en contact étroit avec ses confrères gazaouis et avait multiplié, en vain, les démarches pour retourner en territoire palestinien. D'après certains de ses proches, elle envisageait de gagner Le Caire, en Egypte.

Les circonstances du décès de Marine Vlahovic avaient conduit le parquet de Marseille à ouvrir une enquête du chef de "recherche des causes de la mort". La piste criminelle semble désormais devoir être écartée. Néanmoins, indique le parquet, "des analyses toxicologiques sont en cours".

la provence
 

Décès de Marine Vlahovic : une voix du journalisme engagée et humain s’est éteinte !​

Marine Vlahovic, journaliste indépendante, connue pour son engagement au Proche-Orient et son travail sur le terrain, laisse derrière elle une œuvre marquée par l’humanité et la rigueur.

Marine Vlahovic, journaliste et documentariste âgée de 39 ans, a été retrouvée sans vie lundi 25 novembre sur le toit-terrasse de son appartement à Marseille, dans le 1er arrondissement.

La nouvelle, révélée par La Provence mercredi 27 novembre, a bouleversé le monde du journalisme. Une enquête a été ouverte pour éclaircir les circonstances de son décès, mais « aucun élément n’indique la piste criminelle », selon une source policière.

Une découverte tragique
Inquiétés par son absence prolongée, des amis de Marine Vlahovic se sont rendus à son domicile lundi matin et ont découvert son corps. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que son décès pourrait remonter à plusieurs jours. Une autopsie a été ordonnée pour déterminer les causes exactes de sa mort.

Une carrière marquée par l’engagement
Marine Vlahovic était une journaliste indépendante passionnée, connue pour son travail sur le Proche-Orient. Entre 2016 et 2019, elle avait été correspondante à Ramallah, en Cisjordanie, où elle couvrait l'actualité pour les radios publiques francophones.

Dans ses podcasts produits pour ARTE Radio, notamment « Carnets de correspondante », elle partageait ses expériences sur le terrain avec une sincérité rare. Ce travail lui avait valu en 2021 le prix Scam du meilleur documentaire audio.

Récemment installée à Marseille, elle alternait entre l’écriture, la réalisation de documentaires au Caire et au Liban, et des actions humanitaires, comme l’envoi de colis destinés à Gaza.

Dans son podcast « Gaza Calling », elle décrivait ses efforts pour soutenir ses confrères gazaouis et leurs familles, risquant leur vie sous les bombardements. « Faire un podcast sur des gens qui peuvent mourir à tout moment, c’est très dur », avait-elle confié, tout en insistant sur l'importance de leur donner une voix.

Un témoignage rare et touchant
Pour ceux qui l’ont connue, Marine Vlahovic incarnait un journalisme profondément humain. « Elle était le journalisme pur, l’humain pur aussi. On perd, le journalisme perd, le monde perd une personne extrêmement brillante et sincère », témoigne Benoît Bouscarel, ancien rédacteur en chef à France Culture.

Son travail, notamment « Gaza Calling », mêlait rigueur journalistique et émotion personnelle. Elle réussissait à capturer, avec un « supplément d’âme », des histoires où se croisaient professionnalisme et amitié, offrant une perspective unique sur des territoires en crise.

Une reconnaissance unanime

ARTE Radio, où elle a collaboré de nombreuses années, lui a rendu hommage en saluant « son enthousiasme et sa générosité ». L’équipe se souvient également de « son grand rire rocailleux » et de sa capacité à insuffler de la vie même dans les sujets les plus sombres.

Malgré son regard critique sur le métier et son écœurement face au traitement médiatique de Gaza, Marine Vlahovic continuait à « écouter le monde », comme elle aimait à le dire. Benoît Bouscarel souligne sa vision claire du journalisme : « Pour elle, c’était un métier humain, pas un métier technique ».

Une perte pour le journalisme.................
 
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